Skip to main content

Investir aux États-Unis : se préparer à réussir financièrement

Par Diane Amato

Publié le 25 octobre 2024 • 7 min de lecture

En tant que Canadien parti vivre aux États-Unis, il vous faudra peut-être du temps pour vous sentir véritablement chez vous. Investir financièrement dans votre nouveau foyer peut être une bonne façon de développer ce sentiment de sécurité.

Maintenant que vous avez décidé de quitter le Canada pour les États-Unis, il est temps de penser à votre avenir de l’autre côté de la frontière. En effet, c’est en faisant le nécessaire pour bâtir votre assise financière, en investissant notamment aux États-Unis, que vous réussirez dans votre pays d’accueil. Voici donc quelques conseils qui vous aideront à prendre les bonnes décisions et à vous préparer à réussir financièrement.

Financer votre maison aux États-Unis

Nombreux sont les Canadiens qui croient que le seul moyen d’acheter une maison aux États-Unis est de la payer comptant, sans savoir que le financement peut être plus rentable. Considérez ce qui suit : rien qu’en convertissant votre mise de fonds de 20 % et les frais de clôture, vous atténuez l’incidence initiale du taux de change. Et comme les prêts hypothécaires ne sont généralement soumis à aucune restriction sur les remboursements anticipés aux États-Unis, vous n’encourez aucune pénalité si vous décidez de vendre votre maison et de retourner au Canada ou ailleurs aux États-Unis.

Vous craignez de ne pas satisfaire aux exigences d’un prêt hypothécaire en tant que Canadien ? Inutile de vous inquiéter, puisque RBC Bank (en anglais) utilise vos antécédents de solvabilité au Canada pour vous rendre admissible à un prêt hypothécaire aux États-Unis1. Votre conseiller en prêts hypothécaires transfrontières peut également vous aider à comprendre les différences entre les prêts hypothécaires canadiens et américains et vous guider dans vos démarches, comme l’obtention d’une préapprobation (pour la budgétisation), l’évaluation des propriétés envisagées, les recherches de titres et la conclusion de l’achat.

Assurez-vous simplement de consacrer suffisamment de temps à ces démarches, étant donné les différences entre le processus d’obtention d’un prêt hypothécaire aux États-Unis par rapport au Canada. Par exemple, demander et obtenir un prêt hypothécaire au Canada peut se faire en quelques jours seulement alors qu’aux États-Unis, il faut 45 à 60 jours.

Investir aux États-Unis ne se limite pas à épargner vos dollars américains

Une fois arrivé aux États-Unis, vous voudrez vous constituer un portefeuille bien conçu, équilibré, diversifié et adapté à vos objectifs à long terme. Comme ces objectifs peuvent avoir changé depuis votre arrivée aux États-Unis, votre portefeuille devra être modifié en conséquence. Si vous conservez des comptes de placement au Canada (comme le font un grand nombre de Canadiens), il faut idéalement les intégrer à votre plan d’investissement global.

Il vaut mieux faire appel à un conseiller transfrontière pour vous assurer que vos placements correspondent à vos objectifs, que vous tirez parti des occasions d’investissement aux États-Unis et que vos placements canadiens et américains fonctionnent de manière synchrone.

À qui déclarer vos revenus ?

En tant que citoyen canadien vivant maintenant aux États-Unis, vous vous demandez certainement où vous devez payer vos impôts : au Canada, aux États-Unis, ou les deux ? Devrez-vous déclarer vos revenus dans chaque pays ?

Ces questions reviennent souvent parmi les Canadiens qui vivent de l’autre côté de la frontière. Rappelez-vous que le régime fiscal canadien repose sur votre statut de résidence : par conséquent, même en étant citoyen canadien, vous pourriez perdre votre résidence canadienne aux fins de l’impôt si vous rompez tous vos liens, ou presque, avec le Canada. Cela s’applique si par exemple vous vendez ou louez votre résidence principale et si votre conjoint(e) et vos enfants vous suivent ou vous rejoignent aux États-Unis.

En tant que non-résident du Canada, vous ne paierez de l’impôt au Canada que sur les revenus de source canadienne, autrement dit les revenus que vous générez au pays. Voici d’autres aspects fiscaux à prendre en considération :

Vous serez considéré comme résident des États-Unis aux fins de l’impôt si :

Vous répondez aux critères du Lawful Permanent Resident Test (en anglais) (ce qui veut généralement dire que vous détenez une carte verte) ou du Substantial Presence Test (en anglais). C’est une évaluation qui permet de déterminer, en fonction du temps passé aux États-Unis au cours des trois dernières années, si le fisc américain vous considère comme résident des États-Unis.

Vous pourriez avoir à remplir une déclaration de revenus pour une année d’imposition partielle au Canada :

Si vous quittez le Canada en cours d’année, et même si vous avez perdu votre statut de résident canadien, vous devrez produire une déclaration de revenus canadienne à titre de résident canadien pour déclarer votre revenu mondial pour la portion de l’année pendant laquelle vous étiez un résident du Canada. C’est ce qu’on appelle une déclaration pour année d’imposition partielle.

Dès lors que vous cessez d’être résident canadien, c’est comme si vous aviez vendu la plupart ou la totalité de vos actifs, et les gains correspondants s’ajoutent à votre revenu mondial. Si le fisc continue de vous considérer comme résident canadien, vous continuerez de déclarer vos revenus au Canada comme vous le faisiez avant votre départ.

Vous devrez remplir une déclaration fiscale aux États-Unis si vous êtes considéré comme résident américain :

Si vous êtes considéré comme résident américain, vous serez imposé sur votre revenu mondial au même titre que les citoyens américains et devrez soumettre votre déclaration fiscale au plus tard le 15 avril de chaque année (ou le prochain jour ouvrable). La Convention fiscale entre le Canada et les États-Unis contribue à réduire la double imposition.

Les impôts peuvent être compliqués à gérer, et encore plus quand il faut le faire dans deux pays différents, mais vous n’êtes pas obligé de tout gérer vous-même. En effet, un spécialiste en fiscalité transfrontièrepeut faire en sorte que vos actifs, votre plan successoral et vos impôts soient structurés de façon à vous bénéficier à vous et à votre famille. Pour ce qui est d’investir aux États-Unis, il peut également vous aider à tirer le meilleur parti des occasions d’investissement qui s’offrent à vous.

1 Les prêts hypothécaires sont assujettis à une approbation qui porte sur la vérification du revenu, de la solvabilité et de l’évaluation immobilière. Des valeurs minimale et maximale de la propriété ainsi que des ratios d’emprunt maximums s’appliquent. Une assurance habitation est requise pour tous les prêts et toutes les marges de crédit. Une assurance inondation est requise si la propriété est située dans une région où les risques d’inondation sont particulièrement élevés. Des contrats d’entiercement peuvent être exigés. Des frais de clôture s’appliquent aux produits hypothécaires.

2 Consultez un conseiller financier, fiscal, juridique ou autre avant de faire une demande de prêt hypothécaire aux États-Unis.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

Partager cet article

Sujets:

Accession à la propriété Immobilier