Publié le 3 août 2023 • 6 min de lecture
Vous avez le choix entre plusieurs emplois ? Fantastique ! Mais ne vous décidez pas trop vite. Le meilleur poste n’est pas forcément le plus rémunérateur. Il faut se pencher sur plusieurs autres aspects. La question du salaire annuel peut vous faire oublier ce qui compte aussi pour vous.
Prenez un peu de recul
Quand vient le moment de choisir une carrière, il faut penser d’abord à ses intérêts. Heather Petherick, accompagnatrice albertaine en « carrière et réussite », nous suggère de créer notre propre recette du succès à partir de nos traits de personnalité, de nos habiletés et de ce que nous aimerions faire jour après jour. Si votre travail ne va guère dans ce sens, bonheur et réussite ne seront peut-être pas au rendez-vous.
« Beaucoup de gens consultent les offres d’emploi comme ils le font avec le menu au restaurant, puis essaient de s’adapter en espérant que ça marchera, explique Heather. Faites des recherches, pensez à vos priorités et postulez de manière stratégique. » Plus vous aurez une idée claire de vos objectifs et des types d’emploi en accord avec votre mode de vie, plus votre choix sera judicieux.
Le salaire compte, mais ce n’est pas tout
Ne vous arrêtez pas à la question du salaire. « Déterminez votre rémunération-limite », recommande Heather, autrement dit le salaire à partir duquel vous pouvez maintenir votre mode de vie et qui correspond à ce que vous valez sur le marché du travail.
Si l’on vous propose au moins ce salaire, pensez aux autres aspects financiers qui peuvent rendre telle offre plus intéressante que telle autre. « Vous détestez vous déplacer matin et soir ? Tel emploi exige que vous rouliez deux heures par jour ? Vous échangerez sans doute les 5 000 $ annuels supplémentaires contre des trajets de seulement 10 minutes ! » Déjà, quand on pense au prix de l’essence…
Il faut aussi songer aux frais de stationnement ou de téléphone, aux primes à la signature ou en fin d’année, aux heures supplémentaires éventuellement exigées, aux déplacements d’affaires plus ou moins fréquents, aux avantages sociaux offerts, au renouvellement de sa garde-robe, etc.
Est-ce un emploi en accord avec votre mode de vie ?
Quel est votre emploi du temps préféré ? Pour certains (jeunes parents, personnes plus indépendantes…), la possibilité d’aménager son temps de travail ou d’être en congé tous les vendredis passe avant le reste.
De même, les déplacements peuvent être soit une source de plaisir, soit une corvée. Vous êtes jeune et voulez découvrir le monde ? Le fait de ne pas rester toujours au bureau vous plaira probablement. Vous avez des enfants en bas âge ? Vos voyages hebdomadaires pèseront peut-être sur la vie de famille – sans parler des frais de garde supplémentaires.
« À quoi rime le travail qu’on me demande de faire ? »
Ce qu’on vit au travail compte de plus en plus. D’après une étude menée à l’ Université de l’Alabama, le bonheur peut dépendre fortement du sens qu’a notre travail à nos yeux. La satisfaction et la productivité des employés sont d’autant plus grandes qu’ils adhèrent à ce que l’entreprise essaie d’accomplir et à ses objectifs.
Avant d’accepter un poste, cherchez à savoir quels buts s’est assignés votre futur employeur et dans quelle mesure lui-même entend contribuer à votre réussite. D’après l’étude précitée, si les gens qui travaillent pour des employeurs comme Google acceptent d’être moins bien payés, c’est parce que les nouvelles recrues se voient offrir des possibilités gratifiantes de contribuer à la réussite de l’entreprise et que celle-ci aide son personnel à se perfectionner.
Demandez à votre éventuel futur employeur en quoi son propre travail est épanouissant et quels en sont les aspects plus irritants. S’il ne peut répondre à la première question, vous devriez vous inquiéter !
L’employeur est-il ouvert à la réécriture des descriptions de poste ?
Des entreprises permettent à leurs employés de modifier les exigences de leur poste en fonction de leurs aptitudes et intérêts. Le titulaire du poste en rédige la description correspondant le mieux à ses compétences.
Selon une étude publiée en 2015 dans l’Academy of Management Journal de l’Université de l’Alabama, les employés qui se livrent à cet exercice affichent une plus grande satisfaction au travail. Demandez à votre employeur potentiel s’il est ouvert à de nouvelles approches concernant les tâches à exécuter, ou à de petits changements aux procédures en place. Si l’entreprise tient mordicus à ses façons de faire, pensez-y à deux fois, surtout si vous avez besoin d’avoir les coudées franches pour donner le meilleur de vous-même.
Cela revient souvent à savoir si l’employeur a la réussite de ses gens à cœur, puisqu’une description de poste revue et corrigée peut porter sur la formation à donner et sur le cheminement de carrière au sein de l’entreprise. À terme, un employeur qui contribue à la réussite professionnelle des membres de son personnel favorise celle de son entreprise.
La culture de l’entreprise vous conviendra-t-elle ?
Le meilleur salaire ne vous rendra pas plus agréable une culture interne qui vous déplaît. Heather Petherick conseille de se faire une idée du tempérament ou de l’attitude de vos éventuels futurs collègues. Surtout, leurs valeurs et leurs types de personnalité s’accordent-ils aux vôtres ? « Si vous êtes du genre introverti, vous aurez du mal à vous épanouir parmi une foule de personnes extraverties. Tel rôle appelle souvent tel type de personnalité. »
Tout revient finalement à savoir combien valent votre bonheur et votre réussite. Le fait qu’un employeur croie en vous et vous fasse acquérir les compétences dont vous avez besoin pour réussir peut être inestimable. Inversement, les nuits d’insomnie, les longs trajets entre la maison et le bureau, le stress, les heures supplémentaires interminables, tout cela a un coût. Penchez-vous sur la question. Choisissez un travail qui vous conviendra vraiment, plutôt qu’un salaire apparemment irrésistible.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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