Publié le 29 mai 2024 • 6 min de lecture
Les thermopompes gagnent en popularité dans tout le pays : en août 2023, plus de 840 000 Canadiens avaient installé des thermopompes pour chauffer et refroidir leur maison.
Selon un rapport récent, les propriétaires canadiens pourraient économiser 10,4 milliards de dollars sur leurs factures d’énergie en adoptant des thermopompes pour chauffer et refroidir leur maison. La raison : en moyenne, une thermopompe est trois fois plus efficace qu’un chauffage par résistance électrique ou par chaudière électrique.
Cette efficacité supérieure explique également pourquoi les thermopompes sont considérées comme un outil puissant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle nationale. En effet, 99 % des émissions des maisons proviennent des systèmes de chauffage. L’adoption des thermopompes permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays de près de 20 millions de tonnes d’ici à 2035.
Fonctionnement d’une thermopompe
Au lieu de brûler du mazout, du gaz naturel ou du propane pour faire fonctionner une chaudière, la thermopompe transfère la chaleur d’un endroit à un autre pour chauffer ou refroidir.
En hiver, une thermopompe à air transfère la chaleur de l’extérieur à l’intérieur d’une maison pour la réchauffer. En été, elle déplace la chaleur dans la direction opposée, elle refroidit une maison en transférant la chaleur de l’intérieur à l’extérieur. Les thermopompes sont alimentées par le réseau d’électricité canadien, dont 84 % de l’électricité est produite par des sources non émettrices, comme l’énergie nucléaire, ou par des sources renouvelables, telles que l’hydroélectricité, le solaire et l’éolien.
En savoir plus : Thermopompe ou chaudière : 5 éléments qu’un propriétaire doit prendre en considération
Les thermopompes fonctionnent-elles dans les climats froids ?
Les propriétaires peuvent se poser des questions sur l’efficacité d’une thermopompe par temps extrêmement froid.
Ces inquiétudes sont fondées : si les thermopompes à air peuvent fonctionner efficacement à des températures pouvant atteindre -8° à -10° Celsius (17,6° à 14° Fahrenheit), la capacité et l’efficacité d’une thermopompe diminuent avec la baisse des températures extérieures, ce qui signifie que les propriétaires peuvent envisager d’avoir un système d’appoint supplémentaire pour chauffer leur maison durant les jours les plus froids.
Les thermopompes basse température pourraient répondre à ce problème
Le fait que l’efficacité des thermopompes à air traditionnelles diminue par grand froid limite leur pertinence dans les régions où les températures hivernales descendent souvent en dessous de -10° C (14° F).
Cela ne signifie pas pour autant que les propriétaires de maisons au Canada ne peuvent pas envisager d’utiliser une thermopompe. Les thermopompes basse température sont conçues pour fonctionner à des températures pouvant atteindre -30° C. Grâce à des compresseurs à vitesse variable, les thermopompes basse température ont la possibilité d’ajuster leur puissance en fonction des besoins de chauffage de la maison, améliorant ainsi leur efficacité.
Coût d’une thermopompe basse température
Les thermopompes basse température sont plus chères que les thermopompes à air à vitesse unique. Les thermopompes à air coûtent entre 4 000 $ et 10 000 $ et une thermopompe basse température haut de gamme coûte 20 à 30 % plus cher.
Pour savoir si ces coûts supplémentaires en valent la peine, il faut tenir compte de l’endroit où vous vivez et de votre situation financière.
Un système d’appoint est-il nécessaire avec une thermopompe basse température ?
Une étude récente a analysé les options de chauffage et de climatisation disponibles dans cinq villes et a déterminé que la thermopompe est l’option la plus économique pour la majorité des ménages, pour la période du cycle de vie du système. Cette étude incluait la ville d’Edmonton, en Alberta, qui se caractérise à la fois par des prix du gaz peu élevés et un climat froid. À Edmonton, les thermopompes avec chauffage d’appoint au gaz ou les chaudières à gaz avec climatisation sont les options les plus compétitives en matière de coûts. Dans l’ensemble, l’analyse de l’étude a montré que l’électricité est la source de chaleur d’appoint la plus abordable pour une thermopompe.
Mais avez-vous besoin d’un système d’appoint ? L’un des avantages d’une thermopompe basse température est qu’elle vous évite d’avoir recours à une source de chauffage d’appoint. Les auteurs de l’étude soulignent que « les coûts initiaux de ces thermopompes sont plus élevés, mais ces modèles réduisent la nécessité de systèmes d’appoint en raison de leur efficacité à basse température ».
Si vous êtes propriétaire, vous pouvez communiquez avec un conseiller ÉnerGuide, qui peut effectuer une vérification de la consommation d’énergie de la maison, vous recommander la thermopompe la mieux adaptée au climat de votre région et vous conseiller sur la nécessité d’une source de chauffage d’appoint.
En savoir plus : Guide pour choisir la bonne thermopompe
Les incitatifs financiers peuvent réduire le coût initial d’une thermopompe basse température
Conscient que les thermopompes constituent un moyen efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement propose des incitatifs pour aider à couvrir le coût d’achat d’une thermopompe, notamment :
Le Programme pour la conversion abordable du mazout à la thermopompe du gouvernement fédéral offre jusqu’à 10 000 $ pour passer du chauffage au mazout à une thermopompe haute efficacité.
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Le Prêt canadien pour des maisons plus vertes offre un prêt sans intérêt de 5 000 $ à 40 000 $ pour financer les rénovations recommandées par un conseiller en efficacité énergétique, notamment l’installation d’une thermopompe.
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Les provinces et les municipalités proposent également des incitatifs pour favoriser l’attrait financier des thermopompes. Renseignez-vous sur l’aide financière offerte dans votre province et sur les options de financement des thermopompes.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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