Publié le 27 juillet 2023 • 4 min de lecture
La notion d’héritage est facile à comprendre quand on pense à un musicien, à un artiste ou à un philanthrope célèbre. Leur héritage est manifeste : un long catalogue de succès musicaux, des œuvres d’art remarquables, des bâtiments portant le nom d’un donateur important, etc. Mais que signifie « laisser un héritage » pour les gens ordinaires ?
Bien entendu, il n’y a pas de réponse simple. Pour certains, « laisser un héritage » signifie de transmettre leurs biens les plus précieux à leurs proches après leur décès. Il peut s’agir d’une maison, d’une résidence secondaire, d’une voiture, de bijoux, d’œuvres d’art, de placements, d’un compte bancaire et même d’actifs numériques (comme des points de grand voyageur). Pour d’autres, un héritage consiste à faire un don à des organismes qui leur tiennent à cœur afin qu’ils puissent poursuivre leur mission.
Peu importe ce que signifie « laisser un héritage » pour vous, sachez qu’il est toujours nécessaire de mettre en place un plan pour y parvenir.
Les jeunes Canadiens, notamment, sont désireux de laisser un héritage et de contribuer à un monde meilleur en faisant des dons à des causes qui leur sont chères, révèle un sondage mené par Ipsos pour RBC Trust Royal®. Pas moins de 53 % des jeunes de 18 à 34 ans ont inclus des dons de bienfaisance dans leur plan successoral, selon l’enquête. Ce pourcentage est de 25 % chez les 35 à 54 ans et de 13 % chez les 55 ans et plus.
Bien que plus de la moitié des participants disent bien comprendre les principes fondamentaux de la planification successorale, 52 % d’entre eux indiquent qu’ils n’ont toujours pas de testament. La raison la plus courante pour laquelle ils n’en ont pas rédigé un est qu’ils ne savent pas par où commencer (25 %), suivie par la conviction qu’ils n’ont pas suffisamment d’actifs à léguer ou qu’ils sont trop jeunes.
Déconstruisons quelques-uns de ces mythes courants sur la planification testamentaire et successorale à l’aide des résultats du sondage.
Mythe : Je suis trop jeune pour avoir un testament ou penser à la planification successorale.
Réalité : Il n’y a pas d’âge idéal pour préparer un testament ou désigner un fondé de pouvoir. Les gens peuvent décéder de façon inattendue à n’importe quel âge. Il est donc important de planifier votre succession ainsi que de faire connaître et respecter vos dernières volontés (inhumation, crémation, personnes à qui confier vos animaux, personnes à qui remettre vos biens les plus précieux, personnes à qui confier vos comptes de médias sociaux, etc.). Il est aussi possible de mettre à jour votre testament en fonction de votre situation tout au long de votre vie.
Mythe : Je n’ai pas assez de biens.
Réalité : Une personne sur cinq (19 %) de la catégorie des 18 à 34 ans et le quart des 35 à 54 ans disent ne pas avoir assez d’actifs à léguer. Il n’existe toutefois aucun seuil pour le legs de biens. Bien des gens possèdent des biens à ce stade de leur vie (épargne, voiture, meubles, etc.), et probablement des actifs numériques (des comptes en ligne à la propriété intellectuelle des photographies dans leur téléphone) pour lesquels il faut donner des directives sur la manière d’en disposer.
Mythe : La préparation d’un testament est difficile ou coûteuse.
Réalité : Le quart des Canadiens (25 %) n’ayant pas de testament disent qu’ils n’en ont pas parce qu’ils ignorent par quoi commencer. Pourtant, de plus en plus de testaments sont préparés à l’aide d’options numériques économiques ou avec l’aide d’un conseiller juridique qualifié. En fait, 21 % des jeunes de 18 à 34 ans disent avoir été invités par une telle personne à le faire. Il existe des sociétés agissant à titre de liquidateurs ou d’exécuteurs testamentaires, c’est-à-dire des professionnels des successions et des fiducies, pour faciliter la gestion d’une succession.
Mythe : Il est facile d’agir en tant qu’exécuteur testamentaire.
Réalité : Les successions sont de plus en plus complexes, et jouer le rôle d’exécuteur testamentaire pour un proche peut souvent s’avérer éprouvant, exiger beaucoup de temps et briser des liens familiaux. L’exécuteur testamentaire, appelé liquidateur au Québec, administre le patrimoine d’une personne après son décès, selon les volontés exprimées dans son testament et conformément aux lois applicables. Une ou plusieurs personnes peuvent agir à titre d’exécuteurs testamentaires : un ami ou un membre de la famille, une société de fiducie, un avocat ou un notaire, ou un comptable.
Alors, que signifie « laisser un héritage » pour vous ?
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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