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Un couple de nouveaux arrivants trouve la maison de ses rêves

Par Owen Guo

Publié le 8 février 2023 • 9 min de lecture

Ils se sont rencontrés à l’école secondaire. Elle est venue au Canada en tant qu’étudiante internationale. Quelques années plus tard, il a quitté son emploi et sa famille en Inde pour venir la rejoindre. Keerat et Feanshu se sont mariés en 2019 et réalisent aujourd’hui de grands rêves au Canada : des carrières florissantes, l’expansion de leurs réseaux et une propriété qu’ils adorent.

En 2021, ils ont acheté leur première propriété à Surrey (C.-B.). Ils s’estiment chanceux d’être propriétaires, mais après leur avoir parlé, on s’aperçoit que ce n’est pas attribuable à la chance. Ils ont toujours eu un plan. Loin d’être dépensiers, Keerat et Feanshu préfèrent faire leur budget plutôt que faire des folies. Grâce à cela et à une touche de créativité en cours de route, l’achat d’une propriété est devenu possible.

Keerat et Feanshu, qui ont tous deux 29 ans, sont nés et ont grandi en Inde. Ils nous ont récemment parlé de leurs efforts pour apprendre à investir, se fixer des objectifs de grande envergure et garder le cap, et de la façon dont ils ont concrétisé leur rêve d’accéder à la propriété.

Nouveau pays, nouvelle propriété

Bien qu’à son arrivée au Canada, la grande priorité de Keerat était de terminer ses études et de bâtir une carrière, son plan à long terme comprenait également de devenir propriétaire.

« Lorsque mon mari a déménagé ici, j’ai décidé que nous n’allions pas continuer de consacrer notre argent à un loyer », indique Keerat. « Nous avons commencé à planifier nos finances dès le départ, sachant qu’il était important de déterminer nos objectifs à court et à long terme. »

Épargner est devenu leur priorité absolue. Ils se sont mis à rechercher les offres de remise en argent ainsi que les rabais et les coupons à l’épicerie, tout en investissant une partie de leurs économies. Puis, ils ont fait beaucoup de recherches. Qu’il s’agisse d’en apprendre davantage sur les règles relatives aux prêts hypothécaires et les programmes de soutien aux acheteurs d’une première maison ou de trouver le bon courtier immobilier, ils ont acquis les connaissances nécessaires pour prendre les meilleures décisions.

Tout en épargnant, ils ont entrepris de trouver leur propriété.

« Des travaux de construction se déroulaient près du secteur où nous allions souvent nous promener en fin de soirée, et nous avions l’habitude de dire qu’un jour, nous y achèterions une propriété », se rappelle Feanshu. Ils ont établi un budget strict de 350 000 dollars – somme qui, selon de nombreux amis et membres de leur famille, serait insuffisante.

« Beaucoup de gens nous ont dit qu’on ne trouverait pas un bon endroit avec un tel budget », poursuit Feanshu, « mais j’ai dit à Keerat que nous allions trouver notre propriété avec les fonds dont nous disposions ».

Pour réaliser cela, le couple a pris soigneusement en considération chaque dépense. « Si votre objectif est d’acheter une propriété, vous devriez peut-être y réfléchir à deux fois avant d’acheter un bien qui se déprécie, comme une voiture. Vous devez prendre des décisions financières avant de faire vos achats. En faisant notre planification financière, nous avons pu concrétiser notre projet. »

Une fois prêt, le couple a commencé à consulter les inscriptions immobilières et à planifier des visites. Malgré la surenchère et leurs contraintes budgétaires, ils ont agi rapidement. Avec une mise de fonds de 5 %, ils ont acheté une copropriété d’une chambre en respectant leur budget. Même si leur rêve d’accession à la propriété était devenu réalité, il ne s’agissait pas de la « propriété de leurs rêves ». C’est là que leur créativité est entrée en jeu.

« De mauvaises odeurs flottaient dans la copropriété quand nous y sommes emménagés », raconte Keerat. Avec un peu d’huile de coude et l’aide d’un oncle entrepreneur, ils savaient qu’ils pouvaient en faire la propriété de leurs rêves.

Le couple a fait installer un plancher neuf et fait remplacer le plafond texturé. La salle de bain a été complètement rénovée. « Maintenant, nous vivons dans une belle propriété accueillante », affirme Feanshu.

« J’ai littéralement sursauté lorsque j’ai eu les clés », ajoute Keerat.

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Une nouvelle réalité de l’investissement

Ensemble, l’établissement d’un budget, l’épargne et l’apprentissage sur l’investissement ont permis à Feanshu et Keerat d’amorcer leur parcours d’accès à la propriété.

Feanshu raconte qu’après son arrivée au Canada en 2021, il s’est retrouvé face à un concept qui lui était inconnu : les antécédents de solvabilité. Comme de nombreux nouveaux arrivants au Canada, il a grandi dans un pays où les gens dépendent moins de l’emprunt qu’ici.

« La première chose que j’ai apprise après avoir déménagé, c’est à quel point les antécédents de solvabilité sont importants, indique-t-il. C’est nécessaire pour beaucoup de choses. »

Il n’a donc pas tardé à demander sa première carte de crédit canadienne. « La limite de crédit était faible, mais c’était un début », poursuit-il. Il affirme qu’il paie toujours le solde de sa carte de crédit à temps, ce qui a lui a permis de bâtir les antécédents de solvabilité dont il avait besoin pour atteindre d’autres objectifs financiers, comme l’achat d’une propriété et la croissance de son entreprise de conseil en marketing.

Keerat a rapidement commencé à en apprendre davantage sur l’investissement au Canada, en partie grâce à ses études en finance et en comptabilité. De plus, pendant ses études, elle a habité avec une famille d’accueil qui privilégiait l’épargne et l’investissement, et a eu l’occasion de leur poser des questions et d’apprendre de leur expérience. Ensuite, Keerat, qui a été première directrice de projet avant de se joindre à l’entreprise de conseil en marketing de Feanshu, a suivi le cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada, ce qui a renforcé ses assises relativement aux produits et aux concepts financiers.

Toutefois, comme son mari, Keerat se souvient qu’il lui a fallu composer tôt avec un élément nouveau pour elle : les comptes enregistrés. Ces comptes n’avaient pas d’équivalent dans son Inde natale, et elle se rappelle avoir lu tout ce qu’elle pouvait sur les comptes d’épargne libres d’impôt (CELI) et les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) au début de sa carrière. Maintenant, elle a les deux.

« Je me suis efforcée de comprendre comment fonctionnaient les comptes enregistrés comme les REER et d’autres comptes, parce que la terminologie est très différente en Inde. Très tôt, j’ai compris l’importance de mettre de l’argent de côté et j’ai appris à tirer parti de divers comptes enregistrés », indique Keerat.

L’établissement du budget

Keerat et Feanshu considèrent tous deux qu’ils s’y connaissent en matière de budget. Bien qu’ils fassent leur budget ensemble, ils ont chacun leur style.

Feanshu suit une formule pour faire face à ses dépenses et atteindre ses objectifs tant au niveau personnel que professionnel. Après avoir affecté une partie de son revenu à des fins fiscales, il en consacre environ 25 % aux dépenses de son entreprise et aux besoins du ménage. Une autre tranche de 15 % est épargnée et investie. Enfin, ce qui reste (environ 20 %) est de l’argent de poche.

« C’est le budget strict que je respecte quoi qu’il arrive », précise Feanshu.

Pour contrebalancer les achats impulsifs occasionnels, Keerat affirme qu’elle a établi des cotisations préautorisées, versant ainsi régulièrement un montant fixe dans ses investissements. « J’agis ainsi en partie parce que je ne veux pas faire de dépenses au hasard. Une partie de mon revenu est mise de côté régulièrement; c’est de l’argent qui ne sera pas dépensé pour des choses dont je n’ai pas besoin. »

Rester sur la bonne voie

Pour atteindre leurs objectifs financiers, le couple adhère à un principe qui, d’après eux, les a bien servis : dépenser consciemment.

Pour Feanshu, cela signifie de faire la distinction entre les désirs et les besoins. Il raconte avoir été choqué d’apprendre qu’un ami avait dépensé 9 000 dollars pour un téléviseur, un article qu’il place dans la catégorie des désirs. Bien qu’un nouveau téléviseur ne figure pas sur sa liste de souhaits, il a récemment envisagé d’acheter une montre de 4 000 dollars. Cependant, comme il s’efforce d’éviter les achats impulsifs, il a déterminé que la montre pouvait attendre.

Alors qu’il considère la montre comme un « désir », Feanshu épargne pour acheter un véhicule plus gros, ce qu’il considère comme un besoin. « Je mesure 6 pieds et 2 pouces. Actuellement, nous avons une berline, mais je ne la trouve pas confortable à cause de ma taille. Ce serait bien d’avoir un VUS. »

Keerat a également adopté le mantra « dépenser consciemment », bien qu’elle admette qu’il lui arrive parfois de s’écarter de la bonne voie, et qu’elle trouve difficile de passer à côté de ce qu’elle considère comme une bonne affaire. « Parfois, j’achète quelque chose et, plus tard, je me demande pourquoi je l’ai acheté. »

Le couple résume sa philosophie relative aux dépenses en ces termes : il faut réfléchir avant d’agir.

Les prochaines étapes

Ces temps-ci, les deux conjoints se consacrent à faire progresser leurs carrières et à recevoir leur famille et leurs amis dans leur première propriété. Ils partagent aussi des extraits de leur vie quotidienne sur YouTube. La mère de Feanshu, qui vit en Inde, fait partie de leurs fidèles abonnés. « Je suis un fils à sa maman, dit-il. Et comme je n’ai pas toujours le temps de lui téléphoner, elle peut voir comment nous allons ici grâce à notre chaîne YouTube. »

Qu’est-ce que l’avenir réserve au couple ? Au cours de la prochaine année, Keerat et Feanshu veulent déménager dans une copropriété de deux chambres.

« Si des membres de la famille veulent venir au Canada, nous aurons de la place pour les accueillir », conclut Feanshu.

1 Keerat et Feanshu sont des clients de RBC. Ils ont été rémunérés pour partager leur histoire.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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