Publié le 22 décembre 2022 • 5 min de lecture
Après plus de deux ans de télétravail, nombreux sont ceux qui sont retournés travailler au bureau. Ce changement ne fait toutefois pas l’unanimité. Certains sont ravis de renouer avec leurs collègues en personne, d’autres, moins : le retour au bureau implique des dépenses supplémentaires dans un contexte inflationniste marqué par une hausse continue du coût de la vie. Beaucoup de Canadiens ont réalisé des économies importantes grâce au télétravail, même à temps partiel, en évitant les déplacements quotidiens, les frais de repas, les cinq à sept et plus encore.
Il existe heureusement des moyens de réduire vos dépenses tout en vous adaptant à la nouvelle (ancienne) normalité. Voici quelques conseils de deux spécialistes dans l’établissement d’un budget.
Tenez compte des nouvelles circonstances
Nous sommes nombreux à vouloir tourner la page sur la pandémie, mais il est nécessaire de tenir compte de l’évolution des circonstances lorsqu’on doit composer avec un emploi du temps bien rempli et une hausse des coûts. Kelley Keehn, éducatrice financière et autrice, conseille de ne pas se mettre en mode automatique, c’est-à-dire de ne pas retourner à ses vieilles habitudes. Si vous ne travaillez au bureau que deux jours par semaine, avez-vous réellement besoin d’un laissez-passer de transport en commun ? Vaut-il la peine de payer un permis de stationnement au centre-ville, sachant que le prix de l’essence est actuellement élevé ? Faites preuve de bon jugement. « Vous devez tenir compte de ces questions et analyser votre situation afin de déterminer ce qui est raisonnable pour votre budget », explique Mme Keehn.
Modifiez votre trajet quotidien
Qui dit travail à l’extérieur de la maison dit obligation de se déplacer, ce qui peut s’avérer désagréable… et coûteux. Sandy Yong, spécialiste financière de la génération Y, recommande de faire vos commissions lorsque vous allez au travail ou retournez à la maison. Vous éviterez ainsi de reprendre la voiture et consommerez moins d’essence. Ce conseil vaut aussi bien pour aller porter ou chercher vos enfants à la garderie que pour vous rendre au centre d’entraînement physique, à l’épicerie, etc. Elle suggère aussi de covoiturer avec vos collègues, si possible. « Le covoiturage est idéal si vous et l’un ou plusieurs de vos collègues habitez dans le même secteur et que le trajet pour se rendre au travail est long. »
Évitez d’acheter des boissons et des aliments au travail
Le retour au bureau semble une excuse parfaite pour acheter du café, des repas et des collations par simple commodité. Cela dit, les coûts peuvent rapidement s’accumuler. Il est plus économique de préparer votre propre repas à la maison, mais il n’est pas nécessaire de le faire la veille. Vous pouvez garder quelques collations au bureau et des produits d’épicerie dans le réfrigérateur et préparer votre repas juste avant de manger. Mme Yong vous suggère également de profiter de la nourriture et des boissons offertes par votre employeur, comme le café ou les repas préparés par un traiteur. Vous pouvez aussi commander un repas de groupe au moyen d’une application de livraison pour le dîner ou si vous travaillez plus tard : vous réaliserez des économies en séparant la facture, y compris sur les frais de livraison.
Limitez les dépenses liées aux activités
La solidarité en milieu de travail et la consolidation d’équipe font partie des avantages du travail au bureau cités par de nombreux employeurs, ce qui implique souvent des rencontres en dehors des heures de travail. Il s’agit d’une partie importante (et amusante !) de la vie professionnelle pour bien des personnes. Mme Yong indique qu’il existe des moyens de rendre ces activités économiques. Elle recommande de profiter des spéciaux durant les cinq à sept, d’organiser des repas-partage au lieu de commander de la nourriture et de proposer des activités moins coûteuses qu’une sortie dans un restaurant chic, comme des soirées de jeux de société, des ligues sportives, des jeux-questionnaires, etc.
Faites attention aux coûts imprévus
En travaillant au bureau, vous disposerez probablement de moins de souplesse quant à votre horaire de travail, ce qui se traduit parfois par des dépenses supplémentaires difficiles à discerner. Par exemple, il est possible que vous payiez quelqu’un pour promener votre chien ou que vous inscriviez votre enfant à un programme parascolaire. Mme Keehn vous conseille de calculer vos dépenses potentielles et de les réduire le plus possible, malgré leur caractère pratique. « Souscrivez un abonnement à une boîte-repas plutôt que de manger au restaurant », propose-t-elle. Cuisiner soi-même est moins dispendieux, certes, mais les boîtes-repas vous facilitent la vie et vous font économiser en vous évitant de commander dans des restaurants.
Vérifiez votre garde-robe
Ce n’est pas tout le monde qui, après plus de deux ans, se réjouit de recommencer à porter des tenues professionnelles (qui ne font peut-être plus) plutôt que de bons vieux survêtements. Mme Yong vous recommande de vérifier votre garde-robe avant d’acheter de nouveaux vêtements. Vous en avez peut-être déjà suffisamment pour le retour au bureau. Si ce n’est pas le cas, elle préconise de se procurer des classiques de bonne qualité, idéalement en promotion. « Il est toujours pratique de posséder des vêtements indémodables qui vous feront longtemps », avise-t-elle. Elle conseille d’attendre les soldes et ajoute que certains détaillants offrent des réductions à divers grands employeurs. Envisagez une large gamme de marques et évitez les articles qui nécessitent un nettoyage à sec, car ce procédé est coûteux.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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