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Qu’est-ce qui motive vraiment nos décisions financières?

Par l'équipe Investisseur inspiré

Publié le avril 17, 2023 • 3 min de lecture

Lorsque la prise de décisions économiques se mêle aux émotions, l’économie comportementale entre en jeu.

Prenons un exemple : si votre courtier immobilier pense que votre appartement en copropriété à vendre vaut 500 000 $, vous pourriez être tenté d’attendre après avoir reçu une offre d’achat à 450 000 $. Le demi-million de dollars devient un ancrage qui sert de point de référence. Cette tendance à s’arrêter à la première impression s’appelle le biais d’ancrage.

D’ailleurs, pour la plupart des gens, la douleur causée par la perte de 100 dollars est plus grande que la joie procurée par le gain de la même somme. Cette réaction viscérale s’appelle l’aversion à la perte.

Ce ne sont que deux exemples qui relèvent de l’économie comportementale. Cette discipline combine l’économie et la psychologie pour examiner comment les émotions influencent les décisions financières.

Alors que l’économie classique repose sur la croyance selon laquelle les gens prennent des décisions rationnelles, l’économie comportementale se penche sur l’influence possible des émotions et des préférences personnelles sur les décisions financières. Autrement dit, cette discipline suppose que les émotions et les préjugés peuvent souvent l’emporter sur la connaissance et la rationalité.

Normalement, nos actions seraient fondées sur la rationalité et la raison, qu’il s’agisse de manger des légumes à chaque repas ou de consacrer régulièrement 10 % de nos revenus à l’épargne et aux placements. Cependant, nos instincts, nos hypothèses, nos comportements acquis, nos émotions et autres biais interviennent souvent lors de la prise de décision.

Le saviez-vous?

Personne ne connaît mieux l’économie comportementale que Richard Thaler, l’un des pères de la discipline. Économiste à l’Université de Chicago et lauréat d’un prix Nobel, il a longtemps critiqué les limites de l’économie traditionnelle, qui ne tient pas compte des émotions humaines.

Une grande partie des recherches de M. Thaler porte sur la maîtrise de soi et le jugement en ce qui concerne l’argent. Par exemple, il mentionne que le fait d’économiser 20 $ sur un achat de 50 $ motiverait davantage les gens à traverser la ville en voiture que d’économiser 20 $ sur un achat de 100 $, bien que le gain d’argent soit le même. Selon lui, ce comportement tient de la comptabilité mentale, qu’il définit comme un état d’esprit qui pousse les gens à attribuer des valeurs différentes à une même somme d’argent en fonction du contexte. Ce concept figure parmi les nombreuses notions d’économie comportementale que les chercheurs étudient.

Prise de décisions judicieuses grâce à l’économie comportementale

En matière de gestion de l’argent, la plupart des gens ont une idée claire de ce qu’ils « doivent » faire : épargner plus, dépenser moins, investir tôt, bien réfléchir avant de prendre des décisions d’achat importantes et faire des recherches avant tout achat, etc. L’économie comportementale examine les raisons pour lesquelles nous ne suivons pas toujours ces conseils, même lorsque nous pouvons le faire.

En comprenant les motivations de nos choix, nous pouvons savoir plus facilement quelles sont les pensées, les émotions et les habitudes qui pourraient nous éloigner de nos objectifs et, en fin de compte, prendre de meilleures décisions.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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