Qu’est-ce qui a poussé un couple à partir à l’étranger pour élever ses enfants, puis à rentrer au bercail ?
Publié le 12 octobre 2016 • 5 min de lecture
Cet article a été initialement publié dans le Globe & Mail en octobre 2016.
Cet article fait partie d’une série en neuf parties consacrée à des personnes dont la façon de voir le monde a changé par suite d’importantes décisions.
Un déménagement peut avoir une incidence plus ou moins importante sur une famille. Parfois, le changement est minime : on change de quartier, ou de ville dans la même province. Il peut aussi être plus important, comme passer d’un milieu urbain à un milieu rural.
Certaines familles s’installent dans un autre pays où elles sont plongées dans une toute nouvelle culture et doivent s’adapter à de nouvelles coutumes. Les enfants, quant à eux, fréquentent des écoles où la langue n’est pas leur langue maternelle.
C’est le cas de Willemien Schurer et de Todd Richards, son mari. Lorsque M. Richards, négociateur dans le secteur des services financiers, s’est vu offrir un poste aux Pays-Bas en 2000, lui et sa femme ont sauté sur l’occasion et quitté leur maison de Victoria, avec leur fils âgé d’un an, pour se lancer dans cette nouvelle aventure. (D’origine néerlandaise, Mme Schurer parle couramment le néerlandais.)
Peu après ce séjour, ils ont déménagé à Londres lorsqu’une occasion d’emploi s’y est présentée. « Le marché canadien dans le secteur de mon mari étant très petit, les options étaient beaucoup plus nombreuses au Royaume-Uni, explique Mme Schurer à propos de leur départ. Il aurait été difficile d’avoir la même qualité de vie et les mêmes possibilités de croissance au Canada. »
Au cours de ses 11 années au Royaume-Uni, la famille Schurer-Richards s’est agrandie, accueillant deux nouveaux fils. Une occasion d’emploi a ensuite amené la famille à s’installer à Zug, en Suisse. Les deux plus jeunes garçons du couple, maintenant âgés de 14 et 7 ans, ont fréquenté une école de langue allemande, une langue qu’ils maîtrisent désormais, tandis que le plus âgé, qui a maintenant 16 ans, a fréquenté une école internationale.
« Cette expérience internationale a été avantageuse pour les garçons. Ils sont très sociables et ont de la facilité à se présenter et à engager la conversation avec les gens, dit Mme Schurer. C’est ce que l’on attend des gens, à l’étranger. Sachant ce que c’est qu’être le nouveau venu, ils savent comment approcher les enfants qui sont nouveaux eux aussi. Ils sont plus ouverts aux autres et c’est une bonne chose. »
Il y a quelques années, le couple a décidé qu’il était temps de déménager de nouveau. Ils voulaient revenir au Canada pour s’enraciner plus solidement en sol canadien.
« Nos enfants n’avaient pas de sentiment d’appartenance à un pays. Nous voulions donc solidifier leur identité », explique Mme Schurer concernant la décision de la famille de rentrer au pays. Le couple souligne qu’il ne déménagera plus tant que les garçons seront d’âge scolaire.
Au lieu de s’installer dans un grand centre urbain, leur choix s’est arrêté sur Collingwood, en Ontario, haut lieu de villégiature quatre saisons situé à environ deux heures de route de Toronto. M. Richards a accepté une offre d’emploi à Toronto. Il y habite quatre jours par semaine et rentre à la maison tous les vendredis. Ils ont déménagé en février.
« Nous aimons la responsabilité individuelle que suppose la vie dans une petite agglomération. Les enfants vont à l’école et à leur entraînement de soccer à pied. Nous adorons. Il y est plus facile de faire des activités amusantes. »
Mme Schurer reconnaît volontiers les différences avec leur mode de vie antérieur, mais elle avoue que ce changement est le bienvenu. La famille voulait s’éloigner de l’agitation urbaine et épargner aux enfants le snobisme qui règne dans les écoles privées à l’étranger tant au chapitre des vêtements à porter que des camps à fréquenter. La vie dans une petite ville est aussi plus abordable, et elle offre une meilleure qualité de vie et une plus grande liberté aux garçons qu’une grande ville internationale comme Londres.
La famille peut maintenant partager différentes activités et s’adonner à ses passions, comme la randonnée pédestre, le vélo de montagne et le ski.
« Nous essayons de simplifier notre vie familiale. Les expériences nous intéressent plus que les voitures de luxe et les autres choses du même genre, dit Mme Schurer. Nous étions à Toronto pour le week-end et cette escapade nous a confirmé que nous avons pris la bonne décision. Nous sommes beaucoup plus heureux loin de la ville. »
Le couple affirme n’avoir aucun regret quant à sa décision de vivre à l’étranger ni celle de s’installer dans une petite ville.
À ceux qui songent à partir d’un côté ou l’autre de l’Atlantique, Mme Schurer donne ce conseil : faites vos recherches et réfléchissez aux répercussions de ce choix sur vos enfants.
« Si vous envisagez de vous installer à l’étranger, évaluez bien les avantages et les inconvénients du système scolaire de l’endroit, dit-elle. N’oubliez pas que tout n’est pas toujours rose lorsqu’on vit à l’étranger. Vous apprenez beaucoup sur vous et sur votre relation avec votre conjoint, et vos enfants sont exposés à des expériences diversifiées. »
« Il faut parfois prendre des risques. Ma vie à l’étranger a été une expérience extraordinaire, mais c’est bien de revenir au Canada, où les gens sont plus ouverts qu’ailleurs. »
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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