10 erreurs à éviter dans la recherche d’emploi pour un nouvel arrivant au Canada
Publié le 24 juin 2024 • 15 min de lecture
TLPL
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The Canadian job market is different from what many newcomers are accustomed to in their home countries: not only do they need to adjust to a new job market, but they also have to deal with challenges specific to newcomer job seekers.
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Newcomers should avoid classic job search mistakes, like using the same resume for all job applications, showing up to job interviews unprepared, or having too broad a scope for their job search.
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Newcomer job seekers also need to understand that they shouldn’t limit themselves to applying to job postings, since the majority of roles in Canada are filled through recruiters’ networks: building a solid network and leveraging it at all stages of the job search is key to job success.
Pour un nouvel arrivant, se trouver un emploi est souvent la première étape vers la stabilité financière au Canada. Trouver un emploi qui correspond à tous les critères peut s’avérer difficile malgré vos compétences et votre expérience. La recherche d’emploi au Canada risque de différer considérablement de ce que vous avez connu dans votre pays d’origine. Non seulement vous ne saurez pas comment le marché du travail fonctionne, mais vous n’aurez pas non plus accès à un réseau de personnes pouvant recommander votre candidature et vous diriger vers des possibilités d’emploi.
La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez être prêt à partir à la recherche d’un emploi dès votre arrivée au Canada, à la condition de planifier soigneusement. Pour favoriser votre réussite, voici certaines erreurs courantes à éviter dans la recherche d’emploi.
Erreur no 1 : Ne pas s’adapter au format du CV canadien
Comme votre curriculum vitæ est votre manière de vous présenter aux recruteurs et aux responsables de l’embauche, il est important de présenter clairement vos aptitudes, vos expériences de travail et vos réalisations dans un format recherché par les recruteurs, lequel risque d’être différent de celui utilisé dans votre pays d’origine.
La première étape consiste à rédiger un CV adapté aux particularités canadiennes de 1 à 2 pages et à le personnaliser en fonction de votre secteur d’activité, de votre expérience et de vos objectifs de carrière. N’incluez pas de renseignements non pertinents, comme votre âge ou votre situation matrimoniale. Assurez-vous de présenter votre expérience en détaillant vos réalisations en plus de vos responsabilités professionnelles. Il est tout à fait recommandé d’indiquer votre expérience professionnelle dans votre pays d’origine si elle est pertinente pour le poste pour lequel vous soumettez votre candidature, tout en la présentant de façon à ce que les recruteurs canadiens puissent la comprendre facilement. Par exemple, il ne suffit pas de nommer l’entreprise en présumant que le recruteur effectuera des recherches sur l’organisation. Ajoutez des renseignements contextuels de base, par exemple le fait qu’il s’agit de l’un des trois plus importants détaillants de mode des Philippines ou de la plus grande société de télécommunications en Inde. Assurez-vous d’inclure les principales réalisations de votre carrière, comme vos projets couronnés de succès, vos prix ou vos certifications dans votre champ d’expertise.
Un grand nombre d’employeurs canadiens utilisent un système de suivi des candidatures (ATS), qui filtre automatiquement les CV ne convenant pas à la description de l’emploi. Par conséquent, pour avoir une chance d’obtenir un poste, vous devez personnaliser votre curriculum vitæ en fonction de chaque emploi pour lequel vous postulez, notamment en reprenant des mots-clés contenus dans la description de poste pour les inclure dans votre CV et votre lettre d’accompagnement.
Les candidats présument souvent que leur CV comprend tout ce que le recruteur doit savoir et omettent d’inclure une lettre d’accompagnement. Bien que celle-ci ne soit pas toujours requise, la lettre d’accompagnement est un excellent moyen de compléter les renseignements de votre CV et de souligner pourquoi vos expériences antérieures font de vous un candidat de choix.
Erreur no 2 : Ne pas établir de réseau professionnel au Canada ou ne pas en tirer parti
Votre réseau comprend les personnes avec lesquelles vous entretenez des liens personnels, professionnels, scolaires ou familiaux. Comme vous êtes nouveau au pays, votre réseau risque d’être petit au départ. Vous devriez donc prendre le temps de le développer puisqu’il s’agit de l’un de vos plus précieux atouts dans votre recherche d’emploi au Canada.
Au Canada, le réseautage se fait souvent avec plusieurs personnes à la fois à l’occasion d’événements de réseautage, ou de manière individuelle dans le cadre de cafés-causeries. Un lien établi pendant un événement de réseautage peut souvent être approfondi au moyen d’un café-causerie. Il s’agit d’un excellent moyen de communiquer directement avec une personne faisant partie de la main-d’œuvre canadienne qui peut vous renseigner sur les postes vacants, les aptitudes requises pour votre recherche d’emploi et des cheminements de carrière potentiels. Demandez-lui de lire votre CV et de vous faire part de ses suggestions d’améliorations, en plus de vous parler des hauts et des bas de son parcours professionnel au Canada.
Vous pouvez entrer en contact avec des membres de votre réseau pour vous renseigner sur les possibilités d’emploi dans leur organisation ou dans leur réseau en général, sur la réalité de votre domaine ou de votre secteur d’activité au Canada ou sur la culture d’une organisation donnée. Lorsque vous établissez un lien avec quelqu’un de votre réseau, vous pouvez lui demander de vous présenter d’autres personnes qui sont susceptibles de vous aider à trouver un emploi.
À lire : Créer votre réseau au Canada à partir de zéro
Erreur no 3 : Ne postuler qu’aux emplois affichés
Il est estimé qu’au Canada, de 65 à 80 % des emplois sont comblés par l’entremise des réseaux des recruteurs et de recommandations de candidats par le personnel. Cela signifie que si vous postulez uniquement à des postes affichés sur les guichets emplois, vous passez à côté de la vaste majorité des occasions.
Communiquez régulièrement avec des membres de votre réseau pour connaître les futures occasions potentielles dans leur organisation. Assurez-vous que vos contacts connaissent bien vos compétences et votre expérience afin qu’ils puissent vous recommander pour des emplois qui vous conviennent.
Erreur no 4 : Ratisser trop large
Il arrive souvent que les nouveaux arrivants soient tentés de soumettre leur candidature pour tous les emplois qui nécessitent l’une ou l’autre de ses aptitudes. Bien qu’il soit une bonne idée de postuler à des emplois qui ne correspondent qu’en partie à votre expérience et à vos aptitudes, vous devriez axer vos efforts sur les postes qui conviennent le mieux à l’ensemble de vos compétences et de votre expérience. Même si le fait de soumettre 50 candidatures en une seule journée peut paraître comme une réussite, il est beaucoup plus efficace de personnaliser votre CV en fonction d’un petit nombre de possibilités d’emploi étroitement liées à vos aptitudes et à votre expérience. Il est conseillé de ne pas postuler à plusieurs emplois affichés par la même entreprise, puisque les recruteurs pourraient croire que vous ne savez pas ce que vous cherchez au chapitre professionnel.
Décrocher l’emploi de ses rêves prend parfois du temps, de sorte que certains nouveaux arrivants choisissent d’obtenir un emploi de subsistance qui ne correspond pas à leur expérience et à leur niveau d’études, mais qui leur permet de payer leurs dépenses courantes tout en poursuivant leur recherche d’emploi. Si vous décidez de suivre cette voie, il est recommandé de trouver un emploi où vous pourrez affiner vos compétences et acquérir de l’expérience, dont vous pourrez tirer parti plus tard lorsque vous vous porterez candidat à l’emploi que vous souhaitez réellement obtenir ou dans le cadre de cet emploi. Par exemple, vous pourriez obtenir un emploi de subsistance comme vendeur et utiliser les renseignements que vous aurez recueillis à propos des consommateurs canadiens au moment de soumettre votre candidature pour des postes en stratégie commerciale ou en marketing. Essayez de trouver un poste qui vous permettra d’acquérir ou d’exploiter des compétences transférables appréciées des employeurs de votre secteur d’activité principal.
Erreur no 5 : Ne pas optimiser votre profil LinkedIn
En 2024, le Canada compte 23,7 millions d’utilisateurs de LinkedIn pour une population active de 25 millions de personnes. Il est donc essentiel à votre recherche d’emploi d’avoir un profil LinkedIn optimisé pour le marché canadien du travail. Lorsque vous postulez à un emploi, le responsable de l’embauche ou le recruteur consultera probablement votre profil LinkedIn (et possiblement d’autres pages de médias sociaux) pour avoir une idée de votre profil et de vos intérêts professionnels. À cette fin, vous devriez tenir à jour toutes vos pages de médias sociaux en vous assurant qu’elles sont optimisées et professionnelles. Utilisez une photo professionnelle, rédigez un paragraphe d’introduction concis et dressez la liste de vos aptitudes et de vos certifications.
De nombreux recruteurs recherchent activement des candidats potentiels sur LinkedIn. Faites donc en sorte que votre profil indique clairement le type d’emploi que vous recherchez, ainsi que vos compétences et votre expérience professionnelle. Évitez d’encombrer votre profil LinkedIn et énoncez clairement vos objectifs de carrière au Canada. N’oubliez pas de publier régulièrement du contenu professionnel, intéressant et à jour. Si vous interagissez souvent avec des gens de votre secteur et que vous échangez vos perspectives, votre profil pourrait bénéficier d’une visibilité accrue. Ne publiez rien que vous ne voudriez pas qu’un recruteur voie.
Erreur no 6 : Mentir dans votre CV
Le fait d’exagérer certains détails ou de mentir dans son CV ou dans sa demande d’emploi n’est pas acceptable au Canada. La plupart des employeurs canadiens effectuent des vérifications approfondies des antécédents en contactant vos anciens employeurs et les établissements d’enseignement que vous avez fréquentés pour obtenir le plus de renseignements possibles sur votre expérience de travail antérieure et vos études. Si vous mentez sur votre CV, vous risquez de vous retrouver sur une liste noire qui vous empêchera de trouver un emploi dans cette organisation à l’avenir. La plupart des contrats de travail canadiens sont assortis d’une condition qui permet aux employeurs de congédier des employés s’il est découvert qu’ils ont menti sur leur CV. Évitez donc de vous présenter sous un faux jour dans le cadre de votre demande d’emploi.
Erreur no 7 : Ne pas vous préparer en vue de votre entrevue
Lorsque vous aurez décroché une entrevue, vous aurez bien sûr franchi une étape majeure, mais il vous restera encore du chemin à parcourir. L’une des plus grosses erreurs que vous pourriez commettre dans votre recherche d’emploi consiste à vous présenter à une entrevue sans vous y être préparé, en croyant que vous pourrez improviser.
Vos aptitudes non techniques, qui comprennent votre capacité à communiquer, à travailler en collaboration et à appliquer d’autres compétences interpersonnelles, ainsi que vos aptitudes techniques seront évaluées pendant l’entrevue. Le manque de préparation démontre un manque d’intérêt à l’égard du rôle, ce qui ternit votre image.
Vous devez connaître votre CV sur le bout des doigts et être prêt à justifier tous les renseignements qui y figurent ainsi que dans votre lettre d’accompagnement en présentant des exemples, de préférence au format STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat). Familiarisez-vous avec les questions d’entrevue courantes au Canada en vous assurant de comprendre ce que le recruteur tente d’apprendre en les posant, et préparez des points de discussion pour chacune. Vos réponses doivent sembler naturelles sans être trop étudiées.
Effectuez des recherches sur l’organisation, l’équipe et les personnes qui vous passeront en entrevue. Tirez parti de votre réseau pour en apprendre le plus possible sur les objectifs à court et à long terme, les valeurs et la culture de l’entreprise, et utilisez cette information pour vous présenter ainsi que vos aptitudes et votre expertise sous un jour avantageux. C’est toujours une bonne idée de bien vous préparer en prévoyant des questions à poser aux intervieweurs, car cela montre votre enthousiasme envers l’entreprise et le rôle.
Erreur no 8 : Fixer des objectifs de recherche d’emploi irréalistes
Pour de nombreux nouveaux arrivants, l’arrivée au Canada marque un obstacle dans leur carrière. Comme les employeurs canadiens ne connaissent peut-être pas l’établissement d’enseignement où vous avez obtenu votre diplôme ou les sociétés pour lesquelles vous avez travaillé, vous pourriez avoir à prouver votre valeur et vos aptitudes pour reprendre le cours de votre carrière où vous l’avez laissé dans votre pays d’origine. Cela ne signifie pas que l’expérience que vous avez acquise dans votre pays n’a aucune valeur, mais vous pourriez avoir à la présenter d’une manière que les recruteurs canadiens comprendront. Vous pouvez par exemple établir des parallèles entre ce que votre expérience vous a appris et la façon dont vous pouvez l’appliquer dans le contexte canadien.
Le système de suivi des candidatures (ATS) mentionné ci-dessus évalue si vous convenez à un emploi en se fondant sur les mots-clés contenus dans la description de poste et dans votre CV. Vous avez ainsi une meilleure chance d’être retenu pour un poste qui ressemble à ceux que vous avez déjà occupés. Lorsque vous aurez prouvé votre valeur dans le cadre de votre premier emploi canadien, vous pourriez être en mesure de gravir les échelons de l’entreprise plus rapidement que vous le croyez.
Erreur no 9 : Ne pas tirer parti du bénévolat
La plupart des employeurs canadiens souhaitent embaucher des candidats ayant une expérience au Canada, ce qui est problématique pour les nouveaux arrivants. C’est pour cette raison que de l’expérience en bénévolat ou en travail à la pige au Canada peut contribuer à enrichir votre curriculum vitæ. Plusieurs employeurs canadiens considèrent le bénévolat comme un atout important. En plus de constituer une excellente expérience professionnelle pour votre CV, cela démontre votre engagement communautaire, auquel la culture canadienne accorde une grande valeur. En vous portant bénévole pour des causes communautaires et des organismes sans but lucratif, vous acquérez de précieuses compétences professionnelles et rencontrez de nouvelles personnes qui peuvent s’intégrer à votre réseau professionnel.
Erreur no 10 : Avoir des attentes salariales irréalistes
Bien que ce ne soit pas le cas de toutes, de nombreuses entreprises indiquent une fourchette salariale dans leur affichage de poste. On pourrait tout de même vous demander à quel salaire vous vous attendez pendant l’entrevue. Assurez-vous de vous renseigner sur les salaires moyens associés au poste en question, que vous pourrez trouver en ligne sur des sites Web comme Glassdoor ou grâce à des activités de réseautage. Comme les salaires peuvent différer selon les secteurs et les régions, assurez-vous de tenir compte de ces facteurs avant d’avancer un chiffre. En demandant un salaire de loin supérieur ou inférieur aux taux du marché, vous risquez de montrer que vous ne connaissez pas bien le marché canadien du travail.
Lorsque vous indiquez vos attentes salariales, il est préférable de donner une fourchette salariale plutôt qu’un chiffre précis afin de laisser de la place aux négociations. Si le salaire du poste est plus bas que ce que vous espériez, n’oubliez pas d’examiner la rémunération complète, qui comprend habituellement les avantages sociaux, l’assurance maladie, les jours de vacances et d’autres à-côtés, et n’hésitez pas à négocier avant de signer le contrat.
La recherche d’emploi au Canada peut constituer tout un défi pour un nouvel arrivant. En adoptant une approche proactive en matière de réseautage, en démontrant vos compétences transférables et en postulant de manière stratégique aux bons emplois, vous pouvez augmenter vos chances de trouver des possibilités d’emploi significatives et d’assurer votre réussite au Canada.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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