Sortir de sa zone de confort, s’installer dans un autre pays à des milliers de kilomètres et redémarrer sa vie et sa carrière représentent un véritable bouleversement pour les immigrants. Nombre d’entre eux espèrent un beau parcours de carrière en arrivant au Canada. Pour certains, c’est même la motivation première de leur déménagement. Mais lors de leur installation, les nouveaux arrivants doivent bien gérer leurs finances pour couvrir leurs frais de vie jusqu’à ce qu’ils trouvent une source stable de revenus.
Tous ne parviennent pas à trouver immédiatement un poste souhaité dans leur domaine de compétence. Pour certains, cela peut prendre des mois, voire un an. Pendant ce temps, ils vivent de leurs économies sans aucune source de revenus, ce qui peut être extrêmement stressant. Afin de préserver leur épargne, de couvrir leurs frais et d’acquérir de l’expérience au Canada, les nouveaux arrivants commencent souvent au bas de l’échelle ou occupent des emplois de subsistance (parfois aussi appelés « petits boulots ») .
Un emploi de subsistance exige moins de qualifications et est moins bien rémunéré, mais il permet à court terme de couvrir les frais quotidiens, en partie ou en totalité. Alors, les nouveaux arrivants devraient-ils prendre un emploi de subsistance au Canada ?
TLPL
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Les emplois de subsistance aident les nouveaux arrivants à couvrir leurs frais et à maintenir leur stabilité financière pendant qu’ils recherchent le poste qu’ils souhaitent occuper au Canada.
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Ce type d’emploi peut leur procurer une expérience de travail utile à l’échelle locale, leur permettre d’améliorer leurs compétences linguistiques et de développer des aptitudes non techniques appréciées par les employeurs canadiens.
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L’emploi de subsistance permet au nouvel arrivant de se tisser un réseau local, qui lui apportera peut-être de meilleures possibilités d’emploi et facilitera son intégration dans le marché du travail canadien.
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Il y a cependant un risque de « s’installer » (ou se contenter) dans un emploi de subsistance par manque de temps, de motivation ou d’énergie nécessaires pour continuer à chercher un rôle plus approprié.
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Les nouveaux arrivants qui prennent un emploi de subsistance devraient cibler ceux qui sont les plus susceptibles d’améliorer leur employabilité au Canada à long terme.
Qu’est-ce qu’un emploi de subsistance ?
Un emploi de subsistance est un emploi moins qualifié qui, généralement, n’exige pas une formation pointue ou une grande expérience professionnelle.
Comme leur nom l’indique, ces emplois vous aident à subsister en couvrant une partie ou la totalité de vos frais quotidiens, tout en vous permettant de continuer à chercher un rôle mieux adapté à vos compétences et à votre expérience professionnelle. Il vous aide aussi à acquérir de l’expérience dans le pays, à améliorer vos compétences linguistiques et à vous tisser un réseau dans votre entourage.
Voici quelques exemples courants d’emplois de subsistance : chauffeur avec un service de covoiturage, employé d’entrepôt ou d’usine, caissier dans une épicerie, barista dans un café, livreur de repas, vendeur, employé de télémarketing, agent d’entretien ou serveur dans un restaurant.
L’emploi de subsistance peut être :
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Temporaire : pour une durée déterminée de quelques semaines ou mois, en fonction des besoins de l’organisation. Les emplois temporaires peuvent être contractuels.
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À temps partiel : pour un nombre limité d’heures par semaine, généralement inférieur à celui d’un poste à temps plein.
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À temps plein : pour environ 35 à 40 heures par semaine. Le nombre d’heures varie selon l’employeur. Les employés à temps plein bénéficient souvent de divers avantages qui ne sont pas offerts aux employés à temps partiel.
Avantages et inconvénients d’un emploi de subsistance
L’emploi de subsistance idéal est celui qui vous permet de travailler dans votre secteur ou d’utiliser les compétences de votre profession, tout en vous laissant suffisamment de temps et d’occasions pour réseauter et chercher votre poste idéal, ou pour obtenir les certifications dont vous auriez besoin pour exercer votre profession au Canada.
La décision d’accepter ou non un emploi de subsistance sera principalement motivée par les facteurs suivants :
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Votre situation financière
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Vos compétences linguistiques
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Votre volonté ou besoin d’acquérir une expérience de travail au Canada
Pour vous guider dans votre choix, voici quelques avantages et inconvénients liés aux emplois de subsistance au Canada.
Avantages
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Arrondir les fins de mois : un emploi de subsistance vous procure une source de revenus pour payer vos frais quotidiens. Il vous permet également d’avoir une preuve de revenu ou une lettre de confirmation d’emploi, que les propriétaires exigent parfois pour vous louer un appartement. Notez bien que la loi interdit aux employeurs de vous rémunérer en deçà du salaire minimum en vigueur dans votre province de résidence. Certains emplois de subsistance vous permettent de percevoir des pourboires qui ne sont généralement pas comptabilisés dans le salaire.
Conseil : pour calculer vos revenus avec un emploi de subsistance, reportez-vous aux salaires minimums fixés par le gouvernement.
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Acquérir de l’expérience canadienne : un emploi de subsistance vous aide à apprendre et à comprendre les aptitudes non techniques essentielles qui sont appréciées par les employeurs canadiens, tout en vous donnant un aperçu de la culture locale. Ainsi, vous acquérez graduellement la précieuse expérience canadienne. Si vous craignez qu’un emploi de subsistance nuise à votre parcours de carrière, rien ne vous oblige à l’ajouter à votre curriculum vitae ou votre profil LinkedIn ni à le divulguer à vos futurs employeurs.
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Améliorer vos compétences linguistiques : bien souvent, le français ou l’anglais n’est pas la langue maternelle des nouveaux arrivants au Canada. Les emplois de subsistance vous permettent de parfaire vos compétences linguistiques, d’améliorer vos connaissances en français ou en anglais et d’apprendre à vous exprimer comme un vrai Canadien.
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Réseauter : le réseautage est incontournable au Canada. Il apporte de nombreuses occasions d’emploi. Un travail de subsistance est un bon moyen de rencontrer des gens (collègues, clients, fournisseurs et partenaires), d’élargir votre réseau et de nouer des relations qui pourraient vous mener à votre prochain emploi.
Inconvénients
Le principal risque pour les nouveaux arrivants qui acceptent un emploi de subsistance est de finir par « s’installer » dans cette situation et d’abandonner leur projet d’obtenir un emploi plus qualifié et mieux rémunéré.
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Moins de temps pour votre recherche d’emploi : un emploi de subsistance va accaparer une bonne partie de votre temps et de votre énergie. Vous risquez alors d’être moins disponible pour parcourir les annonces, remanier votre curriculum vitae, réseauter, postuler et vous rendre aux entrevues.
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Difficulté à planifier des entretiens d’embauche : selon vos heures de travail, il peut être difficile de trouver du temps pour des entretiens d’embauche avec un employeur potentiel.
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Complaisance : certains nouveaux arrivants se complaisent dans leur emploi de subsistance, perdent graduellement leur motivation et cessent de chercher un travail mieux adapté à leurs études et à leur expérience. Ils compromettent alors leurs perspectives de gagner un revenu plus élevé ou de trouver un poste plus gratifiant.
Comment trouver un emploi de subsistance (petit boulot) au Canada ?
Au Canada, il est relativement plus facile de trouver un emploi de subsistance qu’un poste à temps plein correspondant à votre expérience. Pour vos recherches, vous disposez de plusieurs pistes, notamment :
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Les sites d’emploi : comme pour un emploi régulier, vous pouvez trouver des emplois de subsistance en ligne, sur divers sites Web comme le Guichet-Emplois du Gouvernement du Canada, Indeed, Monster, Workopolis, CareerBuilder ou SimplyHired.
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Les magasins locaux ou les entreprises locales : vous pouvez contacter directement les gérants des épiceries et des restaurants, les détaillants des centres commerciaux ou d’autres entreprises de votre quartier et vous renseigner sur les emplois qu’ils proposent. S’ils cherchent du personnel, une annonce sera généralement affichée. Vous pouvez simplement vous présenter et parler à un responsable pour vous renseigner sur le poste et le processus de candidature.
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Les organismes d’aide à l’établissement des nouveaux arrivants : la plupart de ces organismes financés par le gouvernement accompagnent les nouveaux arrivants dans leur recherche d’emploi et leur fournissent des conseils. Pour trouver des postes à pourvoir, contactez une agence près de chez vous.
Conseil :
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Utilisez le site Web du gouvernement du Canada pour trouver un service gratuit d’aide aux nouveaux arrivants près de chez vous.
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Apprenez à rédiger un curriculum vitae selon les conventions canadiennes et préparez-vous à postuler à divers emplois.
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Réseautage : le Canada a un marché caché du travail. Il s’agit de postes qui sont pourvus sans que l’employeur en fasse la publicité. On affirme qu’au moins 65 à 85 % des emplois à pourvoir ne font pas l’objet d’une annonce en ligne. Demandez aux membres de votre réseau s’ils connaissent des entreprises susceptibles d’embaucher et demandez-leur de vous recommander.
Quel est le salaire minimum au Canada ?
Le salaire minimum est le salaire horaire le moins élevé que l’employeur est légalement tenu de verser à un employé, qu’il travaille à temps partiel ou à temps plein. Le salaire minimum au Canada varie selon la province et le territoire, chacun ayant sa propre législation du travail qui détermine le salaire minimum, les droits et conditions de travail, l’âge minimum pour travailler, les règles sur les heures supplémentaires, les syndicats, etc.
Lorsque vous vous installerez au Canada, que vous apprendrez la langue du pays, que vous vous adapterez à sa culture et au marché du travail, vous constaterez qu’il est parfois difficile de décrocher l’emploi idéal. Il faut de la patience, des efforts et une connaissance des meilleures pratiques locales. Vous devrez peut-être suivre des cours supplémentaires ou obtenir des certificats et des licences pour être en mesure d’exercer votre profession. Cela peut prendre du temps. Vous devrez peut-être acquérir de l’expérience au Canada pour montrer que vous maîtrisez les aptitudes non techniques et comprenez la culture locale. Comme nous l’avons dit, un emploi de subsistance vous aide à maintenir votre situation financière à flot à court terme, tout en améliorant votre profil professionnel et en vous permettant de poursuivre vos recherches d’un meilleur emploi au Canada. Mais si vous vous engagez dans cette voie, veillez à ne pas vous y installer : gardez-vous du temps, de l’énergie et de la motivation pour trouver le travail qui vous tient à cœur.
