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Élever un enfant, combien ça coûte au Canada ?

Par Diane Amato

Publié le 16 août, 2023 • 7 min de lecture

Selon plusieurs estimations publiées, il en coûterait entre 10 000 $ et 15 000 $ par année pour élever un enfant au Canada. Bien sûr, ce montant peut varier en fonction de l’endroit où vous vivez, de votre style de vie et du nombre d’enfants que vous avez. Cela dit, les coûts généraux demeurent les mêmes.

Voici un aperçu des dépenses liées au fait d’élever un enfant au Canada et diverses astuces pour les réduire autant que possible.

Coûts initiaux

Avant de rentrer à la maison avec un nouveau-né, il faut se procurer beaucoup de matériel : un siège d’auto, un lit de bébé, une poussette, une chaise haute et une bonne réserve de couches (qui coûtent habituellement de 500 $ à 1 000 $ par année aux familles canadiennes). Certains de ces articles devront être remplacés à mesure que votre enfant grandit. Il est donc important de prévoir les coûts initiaux et les prochaines étapes.

Il n’est généralement pas recommandé d’acheter des sièges d’auto ni des matelas de lit de bébé de seconde main. Par contre, on trouve de nombreuses poussettes, chaises et balançoires de qualité dans les boutiques de dépôt-vente et en ligne.

Alimentation

Pendant la période de nourrisson, votre facture d’épicerie ne changera probablement pas trop. Mais par la suite, elle progressera au même rythme que la croissance de votre enfant. Et vous pourriez être estomaqué de la quantité de nourriture qu’un adolescent peut engloutir.

Il est considérablement plus économique de cuisiner à la maison que de manger au restaurant ou de commander des plats. Aussi pratique que soit la livraison de repas, elle peut rapidement gruger votre budget. Pour réduire vos dépenses alimentaires, il est conseillé de planifier vos repas, ainsi que de faire une liste d’épicerie et de ne pas en déroger.

Habillement

En tant que parent, vous achèterez régulièrement des vêtements pour vos enfants. Lorsqu’ils sont bébés, les vêtements deviennent rapidement trop petits. Plus tard, le rythme de remplacement ralentit, mais le prix unitaire augmente ! Et quand ils atteignent l’adolescence et portent des tailles d’adulte (et se mettent à suivre la mode et à aimer des marques), les dépenses liées à l’habillement peuvent exploser.

Quand les enfants sont jeunes, il vaut la peine de chercher des vêtements de seconde main de qualité ou d’aller dans les magasins d’occasion (votre bambin ne s’offusquera pas de porter un t-shirt usagé). Vous pourriez même donner ou revendre certains vêtements qui ne font plus à vos enfants. Un système de dons entre voisins peut être intéressant, d’autant plus si vous connaissez quelques familles avec des enfants d’âges variés. C’est une excellente façon d’économiser, surtout sur les articles coûteux comme les manteaux d’hiver et les bottes !

Services de garde

Si aucun des deux parents ne peut rester à la maison, la garde d’enfants peut devenir votre principale dépense, surtout au cours des années qui précèdent la maternelle. Les coûts varient d’une région à l’autre et en fonction de l’accès à une garderie inscrite au programme national de garde d’enfants du Canada. Ce programme, qui prévoit l’octroi de 30 milliards de dollars du fédéral aux gouvernements des provinces et territoires, vise à donner accès aux familles à des services de garde abordables pour une moyenne de 10 $ par jour d’ici 2026. Si votre enfant fréquente un établissement participant avant cette date, vous serez admissible à un remboursement de 50 % des frais connexes.

Saviez-vous que le Québec offre déjà des services de garde à 10 $ par jour grâce à la subvention gouvernementale en place depuis 1997 ?

Dans vos recherches, vérifiez si les garderies qui vous intéressent sont inscrites au programme et comment celui-ci fonctionne. Si les frais de garde d’enfants restent une préoccupation financière, d’autres options s’offrent à vous. Sondez une autre famille pour voir si elle serait ouverte à ce que vous fassiez du gardiennage tour à tour, demandez à vos parents ou à vos beaux-parents s’ils seraient d’accord pour vous donner un coup de main ou envisagez de faire appel à une nounou (cette solution peut être plus économique s’il y a au moins deux enfants à la maison). Une aide familiale résidente demande habituellement un taux horaire plus bas, mais vous devez avoir l’espace et l’envie d’accueillir une autre personne adulte chez vous.

N’oubliez pas que vous pouvez déduire les frais de garde d’enfants sur votre déclaration de revenus. Par conséquent, assurez-vous d’obtenir un reçu, peu importe l’option que vous choisissez.

Frais scolaires

Au Canada, le gouvernement ne finance pas les écoles privées. Les droits exigés pour les fréquenter varient donc en fonction du type d’établissement et de la province. Vous aurez à payer ces droits de votre poche, mais certaines écoles privées offrent de l’aide financière.

Si vous optez pour l’école publique au Canada, les frais d’études sont couverts jusqu’à la fin de la 12e année. Vous devrez, par contre, prendre en charge les coûts liés aux fournitures, aux sorties et aux activités scolaires. Pour réaliser des économies sur les fournitures, pensez à acheter en gros lors de soldes et à mettre l’excédent de côté pour l’année suivante.

Activités parascolaires

Entre les leçons de natation, les équipes sportives, les ateliers d’art et les cours de danse, les raisons ne manquent pas pour les parents de dépenser pour les activités parascolaires de leurs enfants. Ces coûts peuvent s’additionner, d’autant plus si les aptitudes de l’enfant justifient une formation ou un entraînement de haut niveau. Si vous voulez les réduire, cherchez des options locales, comme le professeur de piano du quartier ou un étudiant en art talentueux.

Les camps d’été sont une autre possibilité intéressante pour respecter votre budget – et les choix sont pratiquement infinis. Essayez de trouver des programmes communautaires ou des camps bien cotés qui ne coûtent pas trop cher.

Les frais liés aux activités et à l’inscription aux camps peuvent être déductibles du revenu imposable. Alors, rappelez-vous d’en tenir compte dans votre déclaration.

Études postsecondaires

Ce n’est un secret pour personne : le coût des études collégiales et universitaires au Canada est élevé. Bien qu’il soit normal de ne pas se projeter aussi loin au moment de la naissance d’un enfant, le temps passe vite et il faudra rapidement penser à la vie après l’école publique. Les frais d’études postsecondaires s’élèvent à approximativement 6 000 $ par année au Canada (plus les frais de subsistance, les livres, etc.). C’est donc une dépense qu’il vaut la peine de planifier longtemps à l’avance.

Un régime enregistré d’épargne-études (REEE) est un excellent moyen d’épargner pour les études postsecondaires de votre enfant. Au titre de la Subvention canadienne pour l’épargne-études, le gouvernement verse une cotisation de contrepartie qui équivaut à 20 % de la première tranche de 2 500 $ déposée annuellement dans un REEE, jusqu’à concurrence de 500 $ par année et de 7 200 $ à vie par enfant. Les cotisations ne sont pas admises en déduction, et les gains éventuels sont imposables pour votre enfant au moment de leur retrait. Étant donné que votre enfant touchera probablement un revenu modeste lorsqu’il accédera aux fonds, les gains sont souvent libres d’impôt.

Les familles à faible revenu peuvent avoir droit à une cotisation de contrepartie plus élevée (maximum de 2 000 $) pour les aider à commencer à épargner pour l’éducation de leurs enfants par l’entremise du Bon d’études canadien.

Fonder une famille, c’est merveilleux, mais cela apporte aussi son lot d’inquiétudes. L’aspect financier peut être stressant – mais avec une bonne planification, quelques astuces et une collectivité solide sur laquelle vous pouvez compter, vous vous en sortirez à peu de frais.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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Famille