Séparation, divorce et nouveau célibat : le parcours financier
Publié le 11 mars, 2024 • 5 min de lecture
On dit que l’amour est aveugle, mais quand il n’en reste plus assez pour maintenir une famille unie, il en résulte une expérience que vivent des centaines de milliers de Canadiens chaque année : la fin d’une relation et le début d’un nouveau parcours financier pour toutes les parties concernées.
Si le temps finit par effacer la charge émotionnelle, les réalités financières liées à une séparation ou à un divorce peuvent se faire sentir presque immédiatement. Les experts font souvent remarquer que lors des périodes de transition importantes dans la vie, les décisions majeures — financières ou autres — peuvent être difficiles à prendre objectivement. Entre-temps, il existe des moyens pratiques que vous pouvez mettre en œuvre pour vous sentir en meilleur contrôle.
Faites le suivi de vos opérations bancaires personnelles
Si vous avez gardé vos finances séparées durant la relation, il pourrait y avoir moins de décisions à prendre sur le coup que si vous possédez uniquement des cartes de crédit, des marges de crédit et des comptes bancaires conjoints. Quoi qu’il en soit, il est recommandé de garder vos dossiers en ordre et à jour et de vérifier les soldes actuels et les retraits dans le cas des comptes, placements et régimes d’épargne conjoints.
Assurez-vous d’avoir accès à du crédit
L’accès à une marge de crédit raisonnable (sans être excessive) à votre nom devrait être une autre priorité. La possibilité d’obtenir du capital peut se révéler essentielle – même si vous n’avez pas besoin des fonds dans l’immédiat.
Tout dépendant de vos arrangements futurs en termes de logement et du délai pour organiser la logistique nécessaire avec votre ex, la capacité de puiser dans une marge de crédit garantie, s’il y a lieu, pourrait vous apporter une grande tranquillité d’esprit. Pendant les quelques premiers mois, l’accès à cet argent pour payer le loyer, par exemple, contribuera à atténuer votre stress financier.
Vérifiez votre cote de solvabilité
Quel que soit votre état matrimonial, la vérification de votre cote de solvabilité personnelle devrait être une habitude à prendre. Toutefois, ce geste revêt encore plus d’importance lorsque vous repartez en solo et êtes susceptible d’avoir à financer l’achat d’une voiture, à chercher un appartement, à faire une demande de prêt hypothécaire ou même à mettre un compte de services publics à votre nom.
Si cela fait un moment que vous n’avez pas vérifié votre cote de solvabilité et qu’elle est plus basse que vous le pensiez, il y a des façons de remédier à la situation.
Vous pouvez, par exemple, dès maintenant veiller à payer toutes vos factures à temps — surtout celles de carte de crédit — ou effectuer au moins le paiement minimum. Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, l’utilisation responsable accrue de votre crédit peut vous aider à améliorer davantage votre cote de solvabilité. Le maintien d’un solde de carte de crédit peu élevé est un autre pas dans la bonne direction.
Il vous faudra un peu de patience avant de voir votre cote de solvabilité augmenter. Réalistement, cela ne se produira pas du jour au lendemain, à moins que vous releviez des erreurs dans votre dossier (d’où l’importance de le consulter régulièrement). En adoptant de bonnes habitudes financières dès le départ, vous éviterez les embûches à long terme.
Réfléchissez aux scénarios de logement
Quand un mariage ou une longue relation prend fin, le changement est inévitable. Or, ce peut être un ajustement majeur de se faire à l’idée au déménagement de l’un d’entre vous ou de toute la famille.
Chaque scénario aura un impact sur vos finances à court et à long termes. Dans les circonstances, ce n’est peut-être pas le meilleur moment de louer un penthouse au centre-ville ou de soudainement déménager en banlieue. Pour commencer, il est bon de prendre une décision réfléchie en fonction de ce qui convient le mieux aux membres de la famille et d’ignorer les conseils bien intentionnés, mais mal informés – surtout s’il y a des enfants en cause.
On peut opter pour un scénario où les enfants restent dans l’habitation familiale et les parents alternent selon les modalités de la garde partagée. Cet arrangement fonctionne habituellement mieux avec les couples en bons termes qui sont capables de partager le même espace et d’exercer la coparentalité efficacement dès le début. Si vous devez vendre ou quitter votre résidence principale, veillez à conclure une entente temporaire concernant le produit de la vente, ainsi que la prise en charge des frais de déménagement et de notaire ou d’avocat, afin que tout le monde sache à quoi s’en tenir. Il en va de même si l’un des conjoints a l’intention de racheter la part de l’autre dans une propriété détenue conjointement.
Peu importe votre situation, vous pouvez avoir l’impression que les réalités financières affectent toutes les sphères de votre nouvelle vie. Que vous ayez à faire le deuil de ce que vous considériez comme votre maison de rêve ou que vous trouviez un soulagement à vous installer dans votre nouveau foyer, en prenant quelques mesures importantes aujourd’hui, vous éviterez des difficultés plus tard.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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