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La fondatrice de Canadian HR Solutions explique sa transition d’un poste dans le secteur des grandes entreprises à la vie d’entrepreneure dynamique, et comment elle a misé sur elle-même

Par Diane Amato

Publié le 23 février 2022 • 8 min de lecture

Caroline Power a toujours été une dirigeante efficace. Ayant commencé sa carrière dans le secteur des services financiers, elle a rapidement accumulé les réussites, et s’est vu offrir très vite des possibilités d’avancement de même qu’une formation en leadership de premier plan. Toutefois, malgré la rigueur de son éthique du travail et l’excellence de son parcours, après plusieurs années dans le monde des grandes sociétés, Caroline a heurté ce qu’elle appelle un « plafond de ciment ». « C’était pire qu’un plafond de verre, parce qu’avec le verre, on peut voir ce qui se passe au-dessus », indique-t-elle, en précisant qu’elle ne voyait pas clairement si ou comment elle pourrait passer au niveau supérieur.

Sans accès à des possibilités d’avancement, Caroline a décidé de relever un nouveau défi. « J’ai décidé de commencer à enseigner au postsecondaire, raconte-t-elle. C’était un emploi à temps partiel, davantage un passe-temps. La rémunération était si faible qu’elle couvrait à peine le stationnement, mais le salaire m’importait peu. Je me rappelle avoir pensé que ces nouvelles fonctions déboucheraient sur autre chose, mais j’ignorais comment tout cela allait s’agencer. »

Tout en continuant d’occuper un poste de cadre supérieur dans le milieu des affaires, Caroline a enseigné comme contractuelle au cours des trois années suivantes. Les évaluations de ses étudiants étaient très fortes et elle excellait dans son rôle d’éducatrice. En 2010, elle lançait une entreprise parallèle, Canadian HR Solutions, Inc. (CHRS). Après avoir décroché une deuxième maîtrise, cette fois en éducation aux adultes, Caroline décidait de quitter le monde des affaires. « J’ai regardé l’ensemble de la situation et ce que je vivais, indique-t-elle. J’ai compris que je devais apporter un changement, et le monde de l’apprentissage en milieu de travail et de l’éducation supérieure m’a semblé être ce qui me convenait. » Elle a accepté un poste de directrice adjointe de programme à l’Université Ryerson, puis la présidence d’un autre établissement d’enseignement, ce qui lui a donné l’occasion de prendre les rênes dans des rôles d’administration de plusieurs établissements postsecondaires publics. « C’est là que j’ai appris comment les établissements d’enseignement sont établis et fonctionnent, explique-t-elle. Les services d’éducation sont une chose, et les établissements d’enseignement en sont une autre. Ils se complètent, mais sont distincts. »

« Personne n’allait miser sur moi, j’étais seule à pouvoir le faire. »

C’est alors que Caroline a évalué ses options. Elle pouvait occuper un poste de chef de la direction d’un collège ou d’une université, être professeure à temps plein, retourner travailler dans le monde des affaires… ou faire quelque chose de complètement différent. « Tandis que je me questionnais, il m’est apparu clairement que personne n’allait miser sur moi, j’étais seule à pouvoir le faire. Je me suis également rendu compte que personne n’allait me rémunérer à ma juste valeur. » Forte de cette constatation et des cinq années d’expérience acquises dans le cadre de son emploi à temps partiel, Caroline a décidé de faire le grand saut en entrepreneuriat.

Elle avait enseigné par intermittence pendant neuf ans tout en travaillant dans le secteur des entreprises. Elle possédait une longue feuille de route en matière d’apprentissage, à tous les niveaux : du certificat et du diplôme jusqu’à l’enseignement supérieur et la maîtrise en administration. Elle avait été appelée à agir à titre d’experte-ressource de l’élaboration de programme et de curriculum, ainsi qu’à titre de conseillère auprès des gouvernements provinciaux pour les aider à élaborer et mettre en œuvre leurs stratégies d’acquisition de talents. Toutefois, en évaluant ses perspectives d’avenir, il est venu à l’idée de Caroline qu’elle devait changer de public et passer au marché professionnel, étant donné les possibilités de revenus. « Je me rappelle avoir suivi un cours de formation de deux jours en entrepreneuriat, confie-t-elle. Je me suis mise à compter le nombre de personnes qui assistaient au cours. Sachant combien demandait le formateur, j’ai fait le calcul et je me suis rendu compte de ce qu’il gagnerait au cours de ces deux journées. Lorsque j’ai lancé notre premier programme sous la bannière Canadian HR Solutions, Inc. (CHRS), c’était dans un format logistique semblable. »

Cette année-là, Caroline a commencé par offrir un cours, puis en a rapidement ajouté d’autres pour offrir une valeur ajoutée aux participants.

Expansion de l’entreprise selon l’offre et l’emplacement

Quelques années après avoir fondé son entreprise et en se basant sur ses nombreuses années passées en milieu de travail, Caroline en a conclu qu’il y avait des débouchés pour de la formation de sensibilisation au Canada. « En me fondant sur les changements d’ordre législatif et sociétal et sur l’évolution des droits de la personne et des milieux de travail, je me suis dit qu’il y aurait un besoin, se rappelle-t-elle. Notre but est de créer des milieux de travail sûrs sur le plan psychologique. D’après ma propre expérience des milieux professionnels au fil des ans, j’ai vécu des moments où je ne me sentais pas toujours en sécurité. » Sensitivity Training Canada est devenu une nouvelle entreprise sous la bannière Canadian HR Solutions, Inc. (CHRS).

Une approche orientée vers la technologie qui porte ses fruits

Dès le départ, Caroline a lancé un mode de prestation technologique et a organisé des ateliers en direct sur le Web pour ses clients. Cette approche lui a permis d’étendre ses activités partout au pays, car les clients pouvaient choisir de suivre un cours en direct sur le Web ou de travailler avec un facilitateur s’ils préféraient l’apprentissage en personne.

Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé en 2020, Caroline a constaté que son investissement précoce dans la technologie lui permettait de saisir l’occasion qui s’offrait à elle. « J’ai compris que désormais, le monde mènerait ses activités en ligne comme jamais auparavant. J’ai créé Worldwide Workplace Learning, une nouvelle entreprise sous la bannière Canadian HR Solutions, Inc. (CHRS). » Worldwide Workplace learning consiste en un répertoire de cours en ligne autodirigés, offerts dans trois langues : l’anglais, le français et l’espagnol. Worldwide Workplace Learning permet à des auditoires partout dans le monde de sélectionner un programme, un cours ou un atelier, de le payer et de le suivre en ligne.

Créer une communauté

La troisième entreprise lancée par Caroline sous la bannière Canadian HR Solutions, Inc. s’appelle Canadian HR Academy. Elle offre des cours et des programmes de perfectionnement aux professionnels qui travaillent en RH pour les aider à accélérer la progression de leur carrière. Son programme phare, le programme de praticien agréé de gestion de talent, le premier en son genre au Canada, a connu énormément de succès. « En 2020, compte tenu des nombreuses personnes qui suivaient ce programme phare, il m’est apparu qu’il y avait là une occasion de mobiliser cette communauté, explique Caroline. Lorsque la COVID-19 a frappé, beaucoup de gens pensaient à se réoutiller. J’ai donc lancé CTMP Society of Canada et j’ai construit une plateforme exclusive pour nous. Nous avons désormais un bassin de membres qui ont acquis ce titre de compétence particulier auprès de nous. »

CTMP Society of Canada propose un programme de perfectionnement professionnel, des camps d’entraînement ainsi qu’un sommet national de gestion des talents bisannuel.

Améliorer les milieux de travail

Lorsqu’on lui demande ce qui fait que Canadian HR Solutions, Inc. (CHRS) et les marques sous sa bannière se démarquent sur le marché, Caroline répond que leur argument de vente est simple : nous contribuons à améliorer les milieux de travail au Canada. Ils le font de deux façons. Premièrement, en travaillant avec les dirigeants et en leur offrant une formation sur la façon de renforcer leur culture d’entreprise de manière à ce que les employés se sentent en sécurité et donnent leur meilleur rendement. Deuxièmement, en travaillant avec les employés pour les aider à faire progresser leur carrière. « Nous améliorons les milieux de travail. C’est notre raison d’être. C’est la raison pour laquelle j’ai lancé mon entreprise », affirme Caroline.

Le succès de Caroline Power dépend de trois facteurs : travail acharné, intuition pour saisir les occasions qui se présentent et courage de suivre son instinct. Elle met également une grande dose d’énergie et de passion dans son travail. « J’adore ce que je fais, assure-t-elle. Même les journées où je travaille 15 heures, soit presque tous les jours, je suis motivée. Je suis motivée parce que c’est ma mission, parce que je le fais pour moi et parce que j’aide d’autres personnes à trouver leur voie. »

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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