Publié le 22 octobre 2024 • 4 min de lecture
Exploitations familiales ou industrielles, peu importe : clairement définie, la culture d’entreprise peut grandement favoriser les bénéfices.
Le mot « culture » ne vous est pas étranger, mais que signifie-t-il et pourquoi ce concept est-il important ? Parce que, comme le dit Dave Mitchell, fondateur de The Leadership Difference Inc., chaque entreprise a sa propre culture. S’en est-elle dotée délibérément ou est-ce arrivé par hasard, voilà la question.
Dans l’épisode 95 du balado L’entreprise agricole, l’animateur Shaun Haney demande à Dave Mitchell de préciser son concept de culture de haute performance (peak performance) et d’expliquer comment une telle culture peut avoir des effets positifs sur les résultats de toute exploitation, quelle qu’en soit la taille.
Qu’entend-on par culture et pourquoi est-ce un concept important dans le secteur agricole ?
C’est un de ces mots ronflants dont les gens aiment bien émailler leurs propos, explique Dave Mitchell, mais les cadres ont souvent du mal à en donner une définition, parce qu’on ne parle pas ici de marque de commerce ou de message publicitaire. La « culture » a pour origine les comportements collectifs de ceux qui travaillent pour vous, quelle que soit l’activité considérée.
Ancien joueur de baseball à l’université, Dave Mitchell, qui a grandi dans une petite localité rurale du Mid West, reconnaît que, a priori, le concept de culture est plutôt étranger au monde agricole. Pourtant, dit-il, même dans une petite exploitation familiale, on observe des attitudes, des approches, des relations d’affaires – avec les fournisseurs, avec les gens qui achètent vos produits.
Toutes ces interactions déterminent votre réputation locale, votre capacité à attirer de la main-d’œuvre – ou, intervient Shaun Haney, le désir plus ou moins grand d’un fournisseur de venir vous ravitailler en carburant un samedi soir, sans quoi la récolte du lendemain sera compromise !
Si vous ne définissez pas votre culture, quelqu’un d’autre le fera
Le point clé, souligne Dave Mitchell, c’est que si vous ne définissez pas vous-même votre culture, quelqu’un le fera à votre place.
Si vous ne dites pas assez clairement comment vous voulez être considéré, on vous trouvera bien une étiquette. Et Dave Mitchell de prendre, sourire en coin, l’exemple du « clan Harris » fictif, peu apprécié dans le voisinage. Dira-t-on aussi de vous que vous êtes quelqu’un d’impossible ?
L’intervenant fait l’analogie avec une équipe de football universitaire – la prise en main de sa propre culture a ceci d’ardu qu’il faut rassembler des acteurs, des rôles et des responsabilités très divers sous une même bannière.
Vers une culture de haute performance
Ayant passé trente ans à façonner, sous toutes les latitudes, des cultures axées sur le rendement, Dave Mitchell a défini les cinq piliers de l’excellence organisationnelle (décrits plus en détail dans le balado), à savoir :
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L’alignement horizontal
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L’alignement vertical
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L’expérience client
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L’expérience employé
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L’« entretien préventif » des ressources humaines
Conscient qu’il s’agit là d’un ensemble de concepts un peu complexe à mettre en œuvre, l’auteur de Peak Performance Culture: The Five Metrics of Operational Excellence le présente comme un tableau de bord facilitant l’instauration et l’évaluation d’une culture de haute performance.
Ses indicateurs sont censés aider les agroentreprises à s’affirmer sur le marché et à définir une stratégie d’intégration de leur culture à leurs différentes activités, l’objectif étant d’assurer la continuité de l’expérience client et de l’expérience employé. Cela aura un impact tous azimuts, qu’il s’agisse de l’adéquation au marché, des résultats commerciaux ou du succès à long terme de votre entreprise ou organisation.
Pour en savoir davantage sur les cinq critères de Dave Mitchell et sur la manière de les appliquer, visionnez l’épisode intégral du balado L’entreprise agricole ici. (Ce balado vidéo n’est offert qu’en anglais, mais comprend des sous-titres en français)
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