Publié le 26 novembre, 2021 • 6 min de lecture
De plus en plus populaire, la baladodiffusion, qui était jusqu’à récemment plutôt marginale, occupe aujourd’hui une place centrale dans le marché de la communication audio. Comptant parmi les médias les plus efficaces pour atteindre un auditoire mondial, établir un lien étroit avec les auditeurs et offrir du contenu sur demande, la baladodiffusion est devenue un outil stratégique précieux dans l’arsenal de communication des marques commerciales.
Fatima Zaidi, directrice générale et cofondatrice de la maison de production Quill, considère désormais la baladodiffusion comme incontournable. « Tout comme il fallait avoir un numéro de téléphone commercial en 1980, un site Web en 1990 et une page de médias sociaux en 2000, je prédis que d’ici cinq à dix ans, toutes les marques auront leur propre balado ou feront de la promotion au moyen de la baladodiffusion », explique-t-elle dans un récent entretien.
Mais diffuse-t-on aujourd’hui trop de balados ? L’auditoire potentiel est-il paralysé par la surabondance de choix ? C’est probablement le cas, sachant qu’on compte actuellement 900 000 balados actifs et qu’on en lance plus de 4 000 par semaine. Comme toutes les autres formes de publicité de masse, les balados doivent donc se démarquer de quelque façon.
Il est vrai que l’impact des balados sur l’auditoire comporte une part de magie. Considérez les statistiques suivantes : 13 millions de Canadiens ont écouté un balado au cours de la dernière année et 27 % d’entre eux le font tous les mois. De plus, 95 % des auditeurs qui commencent à écouter un balado se rendent jusqu’à la fin de l’émission.
Par ailleurs, une récente enquête de la BBC révèle que la baladodiffusion augmente de 89 % la notoriété d’une marque, de 57 % la considération d’achat d’une marque, de 24 % la préférence pour une marque, et de 14 % l’intention d’achat d’une marque. Ces chiffres laissent penser que la baladodiffusion en vaut l’effort.
Fatima Zaidi donne quatre conseils pour créer des balados qui sauront se distinguer et capter l’attention des auditeurs.
1. Utilisez les ressources disponibles.
Si votre entreprise de petite taille ou en démarrage envisage de diffuser des balados par ses propres moyens, il est utile de faire d’abord des recherches. Le centre de ressources en ligne de Quill fournit des conseils sur les meilleures pratiques de baladodiffusion, la création d’un studio maison, le lancement d’une émission à peu de frais, etc.
Certains collèges et certaines universités offrent aussi des cours de baladodiffusion dans le cadre de programmes d’éducation permanente.
2. Faites appel à des experts.
Si vous cherchez à rentabiliser votre émission et à trouver des commanditaires, il vaut la peine de faire appel à des experts pour produire des balados professionnels qui auront un impact à long terme. La baladodiffusion comporte divers aspects : rédaction de textes, recherche des d’invités, création de la présentation visuelle, enregistrement, montage, mixage, gestion des droits d’auteur (musique) et marketing. Cela représente beaucoup de travail pour une entreprise qui envisage de se débrouiller seule. Que vous fassiez appel à un service clé en main ou à quelques pigistes pour combler vos lacunes, une équipe d’experts en baladodiffusion peut vous aider à créer des émissions de niveau supérieur.
« De nombreux diffuseurs de balados ont une bonne idée de départ, mais se trouvent vite dépassés par les aspects techniques de la production, explique Fatima Zaidi. C’est pourquoi on compte autant de séries interrompues. Il faut bâtir une infrastructure durable afin de pouvoir continuer à créer des contenus de qualité. » Et pour cela, vous aurez probablement besoin de quelques experts à vos côtés.
3. Utilisez les bons outils.
Si vous entreprenez de produire vous-même des balados, assurez-vous d’utiliser le bon logiciel d’enregistrement. « Zoom n’est pas un logiciel de baladodiffusion il s’agit plutôt d’une plateforme de vidéoconférence », précise Fatima Zaidi, qui recommande d’utiliser Zencastr, Squadcast ou Anchor comme plateforme d’enregistrement et de montage. « Ne lésinez pas sur la qualité de la production », nous met-elle en garde.
4. Définissez vos objectifs.
La voie que vous emprunterez dépendra de vos objectifs. Votre émission sera-t-elle un à-côté ou une production professionnelle conçue pour mobiliser et fidéliser la clientèle ? Définissez la raison d’être de votre émission, ainsi que vos objectifs et vos marqueurs de réussite. Vous pourrez alors mettre un plan en œuvre pour créer des balados correspondant aux objectifs de votre entreprise.
Devrais-je me contenter d’insérer des publicités dans un balado existant ?
De nombreuses entreprises choisissent de commanditer une émission plutôt que de créer leur propre balado, ce qui leur permet d’atteindre un auditoire sans avoir à assumer toute la production. Est-ce la bonne solution pour vous ?
Encore une fois, tout dépend de vos objectifs. Bien que la commandite de balados puisse générer un fort taux de conversion, elle ne vous permettra pas de créer une image de marque ni d’établir un lien authentique avec des abonnés. Si vous visez simplement la conversion, la commandite peut être la bonne voie à prendre. Si vous souhaitez plutôt promouvoir votre marque et établir un lien étroit avec les auditeurs pour générer une conversion organique, il peut être valable d’investir votre budget promotionnel dans la création de votre propre émission.
Tirez le maximum de vos balados.
Si vous optez pour la baladodiffusion, assurez-vous de rentabiliser au maximum votre investissement. Vous pouvez convertir vos balados en divers types de contenus publications dans les médias sociaux, audiogrammes, contenus de blogue, vidéos YouTube, etc. Ainsi, vous rentabilisez non seulement le contenu que vous avez créé, mais également votre budget marketing.
EN RÉSUMÉ
La baladodiffusion est assez facile d’accès, mais il faut y investir du temps et de l’effort pour produire des émissions de qualité qui sauront retenir l’attention. Pour assurer le succès à long terme de vos balados, vous devez définir vos objectifs, utiliser les ressources disponibles, et créer un récit qui vous distinguera et qui intéressera l’auditoire.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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