Dans le secteur agricole, réussir exige aujourd’hui une formation complète – en agriculture, certes, mais aussi en gestion – et un apprentissage continu.
Il n’est pas facile de choisir un parcours de carrière, de déterminer les aptitudes à acquérir et de décider quel diplôme sera nécessaire, surtout en agriculture – secteur en croissance et en évolution rapides.
Shaun Haney, animateur du balado L’entreprise agricole, a demandé à John Cranfield – doyen du Collège d’agriculture de l’Ontario rattaché à l’Université de Guelph – pourquoi, à l’occasion d’un tel questionnement, le fait de considérer tous ses centres d’intérêt élargit le champ des possibilités.
De la gestion agricole à l’agroentreprise
Avant de déterminer les aptitudes à acquérir ou les cours à suivre si l’on veut réussir en agriculture, John Cranfield suggère de repenser la notion de gestion agricole. « Les exploitations ont pris un nouveau visage. » Aujourd’hui, ce sont « des entreprises axées sur la production agricole ».
« Incontestablement, renchérit Shaun Haney. L’exploitant d’une ferme laitière du comté de Wellington doit relever les mêmes défis que la quincaillerie familiale qui se trouve un peu plus bas dans la rue, ici même. » « Tout à fait », répond son interlocuteur, qui ajoute qu’une petite exploitation familiale, elle aussi, doit résoudre de nombreux problèmes de gestion. Il lui faut par exemple :
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Élaborer un plan et une stratégie d’affaires ;
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Gérer au mieux ses ressources humaines ;
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Gérer ses finances et les risques ;
Parler de gestion agricole n’est pas fautif, précise John Cranfield, mais le terme agroentreprise « traduit mieux ce avec quoi le responsable d’une exploitation doit composer quotidiennement. »
Quelles aptitudes faut-il posséder aujourd’hui pour répondre aux besoins du secteur agricole ?
À la lumière des exemples que John Cranfield évoque ici et là au cours de l’épisode, on constate que les nouvelles réalités du secteur de l’agroentreprise imposent à de nombreux propriétaires ou gestionnaires d’exploitations d’acquérir des aptitudes ou de s’adjoindre des spécialistes en gestion des affaires, en gestion des ressources humaines, en comptabilité, etc.
De plus, ajoute le doyen, bien des parties prenantes jugent de plus en plus nécessaire de posséder des « compétences professionnelles et transférables… les aptitudes non techniques, comme on les appelle. »
Il faut en effet :
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Être à l’aise en réunion ;
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Faire preuve de professionnalisme ;
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Acquérir le sens des responsabilités ;
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Savoir réagir sur-le-champ ;
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Être constamment présent au travail.
Pour en savoir plus sur l’approche préconisée par John Cranfield et pour l’entendre exposer en détail les défis que doivent aujourd’hui relever agriculteurs et formateurs, visionnez l’épisode intégral du balado L’entreprise agricole ici. (Ce balado vidéo n’est offert qu’en anglais, mais comprend des sous-titres en français)