Publié le 18 février 2021 • 5 min de lecture
De nombreux facteurs peuvent influencer les taux de change à l’échelle planétaire et vous ne pouvez en contrôler aucun. Toutefois, si les entreprises n’ont pas les moyens d’influer sur les taux de change ou même de les prévoir avec exactitude , il est possible de prendre des mesures pour gérer le risque qui s’y rattache.
Dans un entretien récent, Roderick Cheung, directeur général, Solutions de change, secteur commercial à RBC, nous a livré ses réflexions et ses conseils pour les entreprises qui achètent, vendent et exercent des activités à l’échelle mondiale.
Quatre mesures pour gérer et réduire le risque de change
1. Comprendre la nature du risque
Les pertes de change grugent directement les profits, souvent sans qu’il soit possible d’obtenir une déduction fiscale ou de recouvrer ces pertes. Comprendre la nature du risque de change peut donc faire la différence entre une bonne transaction et une mauvaise transaction.
Pour comprendre le risque, il faut d’abord déterminer où votre entreprise est exposée à une fluctuation des taux de change. Par exemple, si vous achetez ou vendez des produits hors du Canada, si vous faites l’acquisition de matériel ou sous-traitez certaines activités à l’étranger, vous exposez à un risque de change.
2. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez maîtriser
Personne ne peut prévoir les taux de change avec certitude. Comme l’a fait remarquer Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine : « Prédire les taux de change revient à tirer à pile ou face. »C’est pourquoi, selon Roderick Cheung, il est préférable de miser sur un taux de change sûr en tirant parti de certains outils et services de change plutôt que de spéculer sur un gain. « Les marchés ont leur propre dynamique, affirme-t-il. La gestion du risque de change ne consiste pas tant à éviter de perdre de l’argent qu’à s’assurer du montant qui sera versé au moment du paiement dans un, deux ou quelques mois. »
3. Tenez compte de vos projets à long terme
Un plan prospectif tenant compte de vos opérations internationales est essentiel à votre capacité de gérer le risque de change. « Vous avez besoin d’un calendrier, indique M. Cheung. Vous ne devez pas seulement savoir quelles sont vos activités à l’étranger et quel est votre risque de change aujourd’hui, mais aussi quelles opérations vous envisagez de réaliser demain. Votre entreprise est-elle en croissance ? S’attaque-t-elle à de nouveaux marchés ou vise-t-elle des marchés différents ? Pour bien gérer votre risque de change, cette perspective à long terme est tout aussi importante que ce que vous faites aujourd’hui. »
4. Choisissez le bon partenaire
On entend souvent dire que les grandes banques n’offrent pas les taux de change les plus concurrentiels. Bien que les recherches soient importantes, il faut avoir à l’esprit une vision globale de la question pour s’assurer que ces recherches comparent « des pommes avec des pommes ».
Vous devez aussi tenir compte du prix total d’une opération, conseille Roderick Cheung. Si vous faites une opération de change, ce n’est sans doute pas pour acheter une monnaie étrangère ou échanger votre devise contre une autre. C’est plus probablement parce que ce que vous envisagez de faire quelque chose qui nécessite une opération de change, comme par exemple envoyer ou recevoir un paiement, mettre de l’argent de côté en vue d’un futur paiement, ou virer des fonds entre différents comptes. Même si l’on vous offre un taux plus avantageux sur une partie de l’opération, quels sont les autres frais à prévoir ?
Lorsque vous choisissez un partenaire financier pour vos activités commerciales internationales, n’oubliez pas de prendre en considération le temps qu’il faudra pour acheminer les devises d’un compte à un autre et les délais de règlement courants. Ces détails peuvent avoir une incidence considérable sur votre flux de trésorerie et votre capacité à assurer la bonne marche de votre entreprise.
Il est également important de savoir que le change n’est qu’un élément de vos opérations. « Les opérations de change sont comme les autres produits ou services associés à vos activités commerciales, rappelle M. Cheung. Elles font partie intégrante de votre modèle d’affaires. Lorsque vous sélectionnez un partenaire pour vos opérations de change, vous voulez collaborer avec quelqu’un qui peut répondre aux divers besoins de votre entreprise. »
Il existe de nombreux produits et services susceptibles de vous aider à gérer et à réduire le risque de change associé à vos activités commerciales internationales, dont beaucoup ont été adaptés pour tenir compte de la volatilité actuelle des marchés. Un conseiller en services financiers à l’entreprise peut vous aider à minimiser le risque, à comprendre les choix dont vous disposez et à optimiser votre flux de trésorerie, aujourd’hui et dans l’avenir.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
Partager cet article