Publié le 20 janvier, 2022 • 4 min de lecture
Vous voulez agrandir votre ferme, acheter de l’équipement ou construire de nouvelles installations. Votre banquier souhaite vous visiter pour analyser votre demande de financement.
Vous vous demandez si c’est vraiment nécessaire. Pourquoi ne pas simplement présenter vos données financières par courriel, puis attendre l’approbation ou le refus de la banque ?
Comme l’explique Jarrett Olson, le prêteur ne se contentera pas d’examiner uniquement votre situation financière globale.
« Le prêteur évaluera le risque, mais il revient à l’agriculteur de présenter des arguments convaincants, précise M. Olson, premier directeur de compte, secteur agricole à la Banque Royale de Morden, au Manitoba. Quand je visite un nouveau client de RBC, j’examine plusieurs éléments avant de recommander ou non à RBC d’approuver la demande de financement. »
Voici un aperçu de ce que Jarrett Olson veut apprendre sur l’agriculteur qu’il visite.
Histoire et situation actuelle de la ferme
On en apprend déjà beaucoup en découvrant l’aménagement d’une ferme. En arrivant sur les lieux, le banquier se fait une première idée de l’exploitation.
« J’engage la conversation de façon large, en posant des questions sur l’histoire de la ferme et sur son développement au fil des ans, explique M. Olson. Je trouve très important de comprendre l’histoire de la ferme, puis de me renseigner sur sa situation récente. »
Vision de l’agriculteur dans un contexte d’évolution du secteur
Souvent, le financement demandé doit servir à l’achat de terres ou d’équipement. Jarrett Olson veut savoir comment ce projet s’inscrit dans la vision d’avenir de l’agriculteur.
« Le secteur agricole est en transformation. Je crois que la seule façon de tirer son épingle du jeu et d’assurer sa réussite consiste à réfléchir à la façon de s’adapter à cette évolution. Je veux comprendre comment l’agriculteur voit l’avenir du secteur, et quel est son plan. »
Historique financier et prévisions
Même s’il n’est pas obligatoire pour une ferme existante de soumettre un plan d’affaires en bonne et due forme (ce peut l’être pour une nouvelle exploitation), M. Olson veut bien comprendre la situation financière de la ferme. Il va de soi d’examiner l’historique financier finances de la ferme, mais il est également utile de vérifier l’incidence de l’investissement envisagé sur le chiffre d’affaires, les liquidités et la rentabilité de l’exploitation. Bien des agriculteurs auront préparé des tableaux présentant en détail leur situation financière. Pour M. Olson, c’est déjà là un bon signe.
« J’aime savoir que le client a réfléchi soigneusement à son projet. C’est vraiment important. Nous pouvons calculer l’effet de l’investissement envisagé sur les ratios financiers de la ferme, si le financement est approuvé. Nous aimons avoir l’impression que le gestionnaire de la ferme a une vision de développement. Nous aimons les gens qui cherchent à atteindre les échelons supérieurs de leur secteur. »
Bilan de production
Le demandeur est-il un producteur efficace ? Jarrett Olson se fie aux indicateurs de rendement du secteur agricole. Quelle a été votre production moyenne de canola au cours des 10 dernières années ? Quel pourcentage de votre quota laitier avez-vous livré au cours des cinq dernières années ? La vérification de ces indicateurs permet au prêteur de mieux évaluer le risque et le potentiel du projet envisagé (ex. : achat de nouvelles terres ou construction d’une nouvelle étable).
Objectifs de gestion
En discutant de la production, de la situation financière et des projets de l’agriculteur, M. Olson se fait une idée du genre de gestionnaire qu’il a devant lui. Il s’intéresse notamment à la gestion du risque. L’agriculteur comprend-il et utilise-t-il les outils de gestion du risque comme l’assurance récolte et le programme Agri-stabilité ?
Même si les agriculteurs ne sont pas toujours à l’aise de recevoir la visite de leur banquier, Jarrett Olson vous dira qu’il s’agit de l’aspect de son travail qu’il préfère.
« La grande majorité de nos clients sont de très bons gestionnaires. Les partenariats que nous établissons avec nos clients nous apportent une grande motivation. Il est extrêmement gratifiant de pouvoir nouer et entretenir des relations fructueuses, et de fournir des conseils qui peuvent aider des agriculteurs à atteindre leurs objectifs. »
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Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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