Comment les agriculteurs de l’Est de l’Ontario font évoluer l’agriculture dans la région et au-delà !
Publié le 27 novembre, 2023 • 5 min de lecture
« L’agriculture est en effervescence partout dans l’Est de l’Ontario, dit Andrew Staniforth, vice-président, Agriculture – Nord et Est de l’Ontario. C’est très stimulant pour nous. »
En fait, comme le soulignent M. Staniforth et sa nouvelle équipe de spécialistes en agriculture, les agriculteurs et les exploitations agricoles de la région sont à l’origine de certaines des plus importantes innovations au pays.
« Certains agriculteurs tentent de mettre sur pied des microfermes rentables, tandis que d’autres mettent à l’essai les technologies les plus récentes et les plus avancées dans l’espoir d’accroître les rendements, souligne-t-il. La durabilité environnementale et économique est à l’avant-garde des initiatives d’un grand nombre de producteurs agricoles. »
L’utilisation accrue de biodigesteurs en est un exemple. Nicole Clement, directrice générale, secteur agricole, a aidé un client à en installer un il y a plus de 15 ans. Ce client a été l’un des premiers au Canada à investir dans cette technologie novatrice qui transforme le fumier de vache en gaz naturel, puis en électricité.
« Les exploitants de 15 fermes de l’Est de l’Ontario l’ont imité », dit-elle. À l’époque, l’initiative de son client était considérée comme révolutionnaire.
« Elle comportait beaucoup d’incertitude : les fournisseurs qui faisaient l’installation des biodigesteurs, et certains d’entre eux ont fait faillite. Il a donc fallu beaucoup de travail et de détermination pour mettre le premier biodigesteur en marche, mais cette attitude est caractéristique des agriculteurs de la région : ils triment dur et savent qu’ils doivent faire le maximum pour réduire les émissions. »
Ce dynamisme a suscité un essor de l’agriculture biologique. Mme Clément dit que plusieurs fermes (certaines comptant 1 000 acres de superficie) sont en cours de conversion aux cultures commerciales, et que des éleveurs de volailles et des exploitations laitières installent des technologies comme l’osmose inversée et les systèmes de traitement de l’eau. La concentration de produits chimiques dans l’eau servant à irriguer les cultures et à abreuver les animaux est ainsi réduite. Les chaudières alimentées aux granules de bois sont aussi de plus en plus courantes.
Scott McCaig, directeur relationnel, Agriculture commerciale et secteur de l’agroentreprise, dans les secteurs de Kawartha et de Quinte observe les mêmes tendances dans son marché. L’agriculture régénératrice est florissante et les cultures commerciales sont en pleine expansion. L’un des clients de M. McCaig possède une ferme d’à peine 500 à 600 acres, mais il l’exploite de manière à maximiser les rendements avec le plus faible impact environnemental possible. Ce client essaie constamment de nouvelles techniques novatrices qui profiteront en fin de compte aux agriculteurs de la région et d’ailleurs.
M. McCaig ajoute que la production agricole de la région est maintenant très diversifiée, et non limitée à la production laitière comme on a tendance à le croire. Parmi ces produits, on compte les champignons, les canneberges, les pommes, les dindons, les chèvres, les céleris, les betteraves, les radis, les panais et les poulets. Les agriculteurs ont aussi commencé à cultiver un plus grand nombre d’aliments appréciés des immigrants, comme le veau, les choux et les bok choys. Même les criquets, un aliment de l’avenir, selon divers experts, sont élevés dans la région.
C’est pourquoi M. McCaig et ses collègues sont d’avis qu’il est essentiel que les agriculteurs commencent à parler de ce qu’ils font.
« Les gens se trouvent maintenant à cinq ou six degrés de séparation de la nourriture dans leur assiette. Nous devons les sensibiliser à la réalité du monde agricole, afin qu’ils gens réalisent à quel point ce secteur est essentiel à leur santé et à leur bien-être. »
Beverly Agar, première directrice relationnelle, Agriculture et secteur de l’agroentreprise, dans les secteurs de Barrie et du comté de Simcoe, abonde dans le même sens. Sa famille et elle font partie de la communauté agricole depuis son enfance. Mme Agar et son mari exploitent une ferme juste au nord de Barrie. Outre l’application croissante de pratiques agricoles durables et la diversification des cultures, la consolidation des exploitations est l’une des principales tendances qu’elle observe.
Les exploitations agricoles de la région sont beaucoup plus importantes qu’il y a quelques décennies. Il existe des microfermes, mais le nombre de fermes de taille moyenne est en déclin. Les plus grandes exploitations introduisent de nouvelles technologies qui augmentent leur efficience.
« De nombreux agriculteurs utilisent de l’équipement de plus grande capacité pour faire leurs récoltes plus rapidement, explique Mme Agar. Nous constatons aussi un recours accru aux travailleurs migrants en situation régulière pour l’entretien et les récoltes. Toutes ces mesures contribuent à augmenter la viabilité économique de l’agriculture. »
À ce sujet, Mme Agar ajoute que ces travailleurs migrants retournent dans leur pays d’origine à la fin de chaque saison emportant avec eux leurs apprentissages, y compris sur les pratiques agricoles durables. Elle connaît un travailleur migrant originaire de Trinité-et-Tobago qui a économisé suffisamment d’argent pour acheter sa propre exploitation au Canada. Aujourd’hui producteur de céleri, il a pu faire venir sa famille en Ontario.
« Notre région agricole a toujours été très active et solidaire, ajoute Mme Agar. Les agriculteurs aiment se rassembler. Nous aimons partager des idées. Ensemble, nous surmontons les défis, y compris l’imprévisibilité croissante de dame Nature. Nous sommes très productifs. »
C’est pourquoi Andrew Staniforth et son équipe veulent faire le maximum pour soutenir les agriculteurs.
« La région est au cœur de nombreuses initiatives qui tracent la voie de l’avenir en matière de production alimentaire, dit-il. Il y a beaucoup de choses dont les gens peuvent bénéficier. Nous voulons en témoigner et aider les agriculteurs à accomplir plus. »
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