10 conseils de Bryan et Sarah Baeumler pour lancer, gérer une entreprise et faire grandir son entreprise

Pour souligner le Mois de la petite entreprise au Canada, nous avons demandé à des entrepreneurs en herbe ou chevronnés de nous faire parvenir leurs questions les plus pressantes. Et ce sont les célèbres entrepreneurs du réseau HGTV, Bryan et Sarah Baeumler, dont les émissions primées sont particulièrement appréciées du public, qui ont accepté de répondre à ces questions.

Pendant l’événement virtuel exclusif de RBC Demandez tout ce que vous voulez savoir à Bryan et à Sarah Baeumler, l’hôtesse Shelagh Cummins, cheffe de la direction et fondatrice de l’entreprise The Road to Seven, a présenté à Bryan et à Sarah les questions posées par les propriétaires d’entreprise de plusieurs régions du Canada. Les questions portaient sur les leçons qui pouvaient être tirées de leur expérience et les projets d’expansion des activités en passant par le financement. Nous avons appris qu’il n’y avait rien de bien sorcier dans le lancement d’une entreprise, y compris la gestion de ses activités et de sa croissance – mais il faut de l’audace, de la vision et pouvoir compter sur un peu d’aide et sur les conseils de personnes qui sont passées par là.

Voici 10 points à retenir :

1. Si vous ne posez pas la question, la réponse sera toujours non.

Lorsque Bryan Baeumler a lancé son entreprise de construction, il a remarqué que les travailleurs obtenaient de la publicité gratuite pendant les émissions de rénovation. Il a pris note de cette possibilité de marketing et a transmis un courriel à une compagnie de production dans lequel il offrait trois mois de travail gratuit contre un peu de publicité pendant l’émission. Ce courriel a eu un effet boule de neige. « Avant même de m’en rendre compte, j’étais dans les bureaux d’Alliance Atlantic et on me demandait si j’aimerais avoir ma propre émission. »

Comme le dit si bien Bryan, Wayne Gretzky a une célèbre citation : « On rate 100 % des tirs qu’on ne tente pas ». Dans cet exemple, il a tenté sa chance, et une occasion incroyable s’est présentée. « Tout commence par une question, ajoute-t-il. Si vous ne posez pas la question, la réponse sera toujours non. »

2. Procédez lentement pour le recrutement. Faites une sélection en fonction de l’attitude des personnes et recherchez les compétences que vous n’avez pas.

Lorsque vous cherchez à prendre de l’expansion, la question du recrutement peut être épineuse. Lorsque vous engagez votre premier employé, vous devez consacrer une partie importante de votre chiffre d’affaires à quelqu’un d’autre. Mais si vous n’engagez personne, il vous sera impossible de prendre de l’expansion. Bryan et Sarah ont répondu à plusieurs questions portant sur les aspects subtils du recrutement en offrant quelques conseils utiles :

• Les retraits du RAP doivent être remboursés dans votre REER. Les retraits du CELIAPP n’ont pas à être remboursés.

• La limite cumulative de cotisation au CELIAPP (40 000 $) est supérieure à la limite maximale de retrait du RAP (35 000 $).

• Après que vous les aurez remboursés dans votre REER, les retraits du RAP seront imposés. Les retraits admissibles au titre du CELIAPP ne sont pas imposables.

3. Il y a de la place pour la concurrence. Et encore plus de place pour la collaboration.

Bryan et Sarah ont eu des employés qui ont quitté leur emploi pour former leur propre entreprise. « Beaucoup de nos employés plus jeunes ont lancé leur propre entreprise et nous faisons appel à leurs services en sous-traitance », indique Bryan. « Il y a beaucoup de place sur le marché pour la concurrence. Mais il y a encore plus de place pour la collaboration. » Il renchérit : « S’ils veulent lancer leur propre entreprise, je leur propose de s’associer avec moi et de développer une relation symbiotique. » En faisant de la place à un plus grand nombre d’entrepreneurs, le secteur en sort gagnant et les compétences s’améliorent.

4. Certains éléments de base ne sont pas à négliger.

Quand Bryan a démarré son entreprise, son père a pointé les doigts vers son camion (qui portait le nom « Baeumler Construction » sur le côté) et dit : « C’est mon nom, prends-en soin. » Sa mère a ajouté son grain de sel : « Essaie d’éviter les magouilles. » Comme l’explique Bryan, elle voulait m’inciter à faire les choses proprement. Il faut respecter ses promesses. Si on dit qu’on sera là, il faut y aller. Si vous dites que vous ferez quelque chose, faites-le. Nettoyez le site des travaux à la fin de la journée, payez vos taxes et recommencez le lendemain. « Il s’agit d’une recette simple, un gage de réussite, qui repose sur quelques éléments de base », indique Bryan.

5. Tenez compte de vos résultats – et obtenez de l’aide au besoin.

Lorsque vous exploitez une entreprise, un des principaux aspects de vos activités quotidiennes – qui peut ne pas figurer au nombre de vos aptitudes naturelles – est l’organisation des finances. « Si vous vous lancez en affaires, vous devez savoir gérer une entreprise pour vous assurer de sa rentabilité, indique Bryan. Vous avez besoin d’établir des cibles financières, vous avez besoin de critères d’évaluation et de données. » Pour ce qui est des entrepreneurs, il conseille d’effectuer un suivi des données historiques, de tenir les données sur le coût des matériaux à jour et d’utiliser un logiciel pour gérer les projets.

Sarah ajoute qu’il est important d’obtenir de l’aide pour la tenue des livres et la comptabilité si vous n’y arrivez pas seul. « Si certains de ces aspects posent un problème, confiez les tâches à quelqu’un d’autre. Vous vous facilitez la vie en faisant appel à des personnes qui ont déjà la formation requise pour gérer ces aspects. Vous pourrez ainsi vous concentrer sur la croissance de vos activités, par exemple. »

6. Cherchez rapidement à établir des partenariats.

Dans un même ordre d’idée, Sarah poursuit en indiquant qu’il est important d’établir dès le début des relations avec certains partenaires clés. « Trop souvent, les entrepreneurs – particulièrement lorsque leur entreprise est en phase de démarrage – attendent trop longtemps avant de confier certaines tâches à des personnes ou à poser des questions. » Vous n’avez peut-être pas besoin de certaines compétences en ce moment (comme celles d’un comptable ou d’un avocat), mais si vous prenez soin d’établir des relations au cours des premières années, vous pourrez appeler ces personnes et discuter avec elles en cas de besoin. « Il n’est jamais trop tôt pour établir des relations de confiance avec des conseillers », ajoute-t-elle.

C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de partenaires financiers. La communication de vos objectifs à votre banque au stade initial de développement de l’entreprise peut aider à lancer des discussions sur le moment opportun pour obtenir du financement et les options disponibles. Par exemple, si votre demande de prêt n’est pas approuvée à la suite d’une première rencontre, « vous pourrez tenir compte des renseignements obtenus pour mieux structurer vos plans d’affaires et atteindre vos objectifs », ajoute Sarah.

7. Ne cherchez pas à tout prix un « équilibre ».

On pose souvent des questions à Bryan et à Sarah sur leur capacité, comme conjoints, de travailler ensemble. « C’est un réel défi, c’est gratifiant, c’est à la fois le meilleur et le pire », commente Bryan. Il ajoute : « Les questions d’équilibre au sein du couple sont illusoires. En cherchant constamment à maintenir un équilibre, vous courrez à l’échec. Vous devez séparer un peu l’entreprise de votre vie personnelle, et je crois que nous cherchons toujours la formule magique. »

Sarah ajoute qu’il est facile d’établir des attentes déraisonnables à l’égard de son conjoint lorsque le couple gère l’entreprise ensemble. « Vous avez des attentes à l’égard de votre associé, qui est aussi votre conjoint dans la vie, attentes que vous n’auriez pas normalement si vous n’aviez pas cette entreprise. Si je devais porter un autre chapeau et si mon associé en affaires n’était pas mon époux, mes attentes seraient différentes. »

Lorsque Sarah aborde la question des femmes à la tête d’une entreprise, elle reconnaît qu’elles doivent composer avec des pressions et des attentes supplémentaires, ce qui est inévitable. « Nous devons supprimer les obstacles qui freinent l’accès des femmes aux divers corps de métier et à l’entrepreneuriat, ajoute-t-elle. Les femmes veulent être là pour soutenir leur famille. Elles veulent également avoir une carrière. Nous voulons nous épanouir et vivre en santé et, en particulier, conserver notre santé mentale. Je crois donc qu’il faut adopter une approche plus holistique. Si nous arrivons à supprimer le plus grand nombre d’obstacles possible, nous verrons de plus en plus de femmes sur le marché du travail. »

Bryan et Sarah pensent que la communication et la capacité de faire des compromis sont des éléments essentiels pour eux. Ils pensent également qu’il est important de s’accorder des pauses pour refaire le plein d’énergie.

8. Suivez de près vos activités, particulièrement lorsque vous prenez de l’expansion.

Pour les questions portant sur l’expansion des activités, Bryan tire ses leçons directement de son expérience. « Si vous êtes propriétaire exploitant, tous les aspects positifs ou négatifs dépendent de vous. Votre travail, c’est vous. C’est votre responsabilité », indique Bryan. Mais à mesure que vos activités prennent de l’expansion et que vous ne pouvez plus vous rendre chaque jour sur chaque site, vous déléguez cette responsabilité à d’autres personnes. « Même s’il vous est impossible de tout faire et de visiter tous les sites, vous devez continuer de suivre vos activités de très près. Vous devez communiquer avec vos clients et rester disponibles. Vous devez être accessible, ce qui vous permet d’obtenir une rétroaction immédiate. » Vous devez également continuer de gérer votre entreprise en fonction de vos normes et de vos valeurs.

9. Fixez vos propres objectifs.

Sarah aurait aimé savoir plus tôt à quel point il était important de fixer ses propres objectifs. « Quelquefois, nous établissons des objectifs en fonction de ce que les autres personnes font sur le marché. Et comme il ne s’agit pas de nos objectifs, nous n’avons pas suffisamment de motivation pour les réaliser », indique-t-elle. « En tant qu’entrepreneur, vous devez cesser de porter votre attention sur ce que font les autres et vous concentrer sur les sources d’inconfort au sein de votre entreprise – les aspects inhérents à vos activités qui exigent du travail. Mettez l’accent sur ces aspects, car ils sont porteurs de changements au sein de votre entreprise et vous aideront à concrétiser votre vision. »

10. Investissez dans les bonnes choses.

On a demandé à Bryan et à Sarah de parler de leur meilleur investissement dans l’entreprise. Pour Bryan, c’est le temps qu’il a consacré à l’entreprise. « Vous ne pouvez tout simplement pas planter une graine et aller faire une sieste. Vous devez arroser la plante. Vous devez enlever les mauvaises herbes et la fertiliser. Vous devez la protéger des lapins et de tous les dangers. Sinon, vous n’aurez pas une belle récolte pour célébrer le fruit de votre travail un jour. Mon meilleur investissement, c’est le temps que j’ai consacré à mon entreprise. »

Pour Sarah, c’est le temps qu’elle a investi dans sa formation. « En tant qu’entrepreneur, vous devez constamment apprendre et être en mesure de changer de cap s’il y a lieu. Lorsque vous investissez dans votre perfectionnement, dans ce qui doit être fait pour continuer d’évoluer – en suivant notamment des cours et des séminaires ou en posant des questions –, vous pouvez vous présenter chaque jour et vous sentir en pleine possession de vos moyens. »

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