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Six conseils de voyage écoresponsables qui peuvent vous aider à économiser

Par Trish Snyder

Publié le 3 mai 2023 • 8 min de lecture

Lorsque j’étais enfant, les voyages menant à la découverte d’endroits magnifiques ont donné naissance à mon amour de la nature, qu’il s’agisse de faire du camping dans les forêts de l’Ontario ou d’observer un ouragan aux Bahamas. Si les voyages me procurent une grande joie, je suis également consciente du fait qu’ils ont un prix sur le plan environnemental.

Si l’on s’en réfère à une étude publiée dans la revue scientifique Nature, entre 2009 et 2013, le tourisme a représenté environ 8 pour cent des émissions mondiales de carbone. Si les émissions découlaient en grande partie des déplacements par avion, elles étaient également imputables à des aspects comme la nécessité d’alimenter les sites touristiques en électricité et la fabrication de souvenirs.

Aujourd’hui, je demeure une voyageuse passionnée, mais mes premières expériences m’ont incitée à faire des choix plus respectueux de l’environnement chaque fois que je le peux. En prime, la réduction de la teneur en carbone de mes vacances m’aide parfois à en obtenir plus pour mon argent. Voici donc comment vous pouvez mieux traiter la planète – et ménager votre portefeuille – lorsque vous voyagez.

Opter en faveur d’un mode de transport durable

Le fait de connaître l’empreinte des différents modes de transport peut vous aider à faire un choix plus durable. Sustainable Travel International, un cabinet-conseil en tourisme durable établi à Seattle, fournit de l’information qui pourra vous aider à faire ce genre de choix. Ainsi, à titre d’exemple, cet organisme révèle que les vols sur de courtes distances présentent l’empreinte carbone la plus lourde, soit 255 grammes d’émissions équivalentes de dioxyde de carbone (CO2) par passager-kilomètre. Se déplacer seul dans une voiture à essence de taille moyenne génère 192 grammes par passager-kilomètre.

Si vous vous déplacez au Canada ou de l’autre côté de la frontière, envisagez de prendre le train (41 grammes) ou l’autobus (105 grammes). Les traversiers (19 grammes) et le train international Eurostar (6 grammes) présentent les empreintes les plus légères, si l’on en juge par les chiffres publiés par Sustainable Travel International. Et selon l’endroit où vous vous trouvez et les options en matière de voyage qui s’offrent à vous, il est utile de comparer les prix. Il arrive bien souvent que le simple fait de consacrer un peu plus de temps pour rejoindre votre destination permet d’alléger la charge tant sur l’environnement que sur votre portefeuille, sans compter que vous pourrez également profiter du paysage !

Le voyage le plus écologique qu’il m’ait jamais été donné de faire ? J’ai parcouru le trajet entre Toronto et Times Square, à New York, à vélo. Je faisais partie d’une équipe qui participait à une randonnée à des fins caritatives d’une durée de cinq jours sur un trajet de 800 km. S’il s’agissait indiscutablement d’une expérience absolument exceptionnelle que je n’oublierai jamais, même cet événement ne fut pas parfait dans la mesure où nous sommes rentrés chez nous en avion tandis que nos vélos nous retrouvèrent plus tard, après avoir fait le trajet en camion.

Voir plus et se déplacer moins

Une autre façon d’atténuer le bilan carbone des transports consiste à établir un équilibre entre des vacances plus longues et assorties de longs déplacements une année avec des activités touristiques plus proches de votre lieu de résidence l’année suivante. Peut-être pourriez-vous également rester au même endroit plus longtemps. Lorsque je suis allée en Europe avec des amis pour assister à un mariage, nous nous sommes limités à quelques villes et nous nous sommes déplacés en train. Notre voyage s’en est donc trouvé plus relaxant tout en nous permettant de réduire quelque peu notre teneur en carbone que cela n’aurait été le cas si nous avions pris l’avion pour voir plus de choses. Chacun d’entre nous a également économisé quelques centaines de dollars au chapitre du transport.

Rechercher des hébergements verts

Que vous soyez chez vous ou en vacances, la vie quotidienne est synonyme de consommation d’énergie. Fort heureusement, un certain nombre d’options s’offrent à vous si vous souhaitez séjourner à un endroit qui présente une empreinte moindre. Vous avez probablement déjà vu des produits certifiés biologiques : saviez-vous que vous pouvez chercher des hébergements certifiés par un tiers comme respectueux de l’environnement ? Vous pouvez également rechercher des hôtels ou des hôtels pavillonnaires qui accordent la priorité à la durabilité, comme ceux qui ont engagé des initiatives respectueuses de l’environnement. Les centres de villégiature et les hôtels qui proposent des services modernes – et notamment ceux qui font appel à des systèmes obsolètes et inefficaces – peuvent présenter un niveau d’émissions plus élevé que celui qui serait associé à des options telles que le camping ou la location saisonnière.

Le camping vous permet de vous plonger dans la nature et son coût ne représente généralement qu’une fraction d’un séjour d’une nuit dans un hôtel. Si les frais de camping varient, vous pouvez vous attendre à payer environ 20 $ par nuit et un peu plus pour un site situé en Alberta ou en Colombie-Britannique. Pour un site de camping sans électricité dans un parc ontarien, il faut compter environ 35 $ par nuit.

Une chose qui ne change pas lorsque je voyage ? Je demeure toujours consciente de ma consommation d’énergie. Comme nous le faisons à la maison, chaque fois que nous quittons pour la journée le domicile loué pour nos vacances, nous éteignons les lumières et les ventilateurs. 

Voyager léger

Plus vos bagages sont lourds, plus il peut vous en coûter cher pour déplacer vos valises, que ce soit sous forme de frais de carburant additionnels du fait que votre véhicule est lourdement chargé ou des frais de bagages élevés réclamés à l’aéroport. Vous devriez commencer par dresser une liste des articles à emballer qui vous permettront de combler tous vos besoins. Dans le cas des vêtements, il est utile d’emporter des articles qui peuvent être portés plusieurs fois et dans des combinaisons différentes. Pour minimiser les déchets et le recours au plastique, emportez des sacs réutilisables, une tasse à café et une bouteille d’eau, ce qui vous permettra d’économiser sur l’achat d’eau embouteillée.

Emprunter les habitudes alimentaires de la population locale

Envisagez de vous restaurer dans des établissements qui proposent des ingrédients locaux et de fréquenter les marchés locaux pour réaliser vos achats. Manger local permet de soutenir les agriculteurs de la région et d’éliminer les émissions de CO2 associées au transport des aliments. Commandez des plats préparés avec des produits saisonniers et du vin, de la bière ou des spiritueux de fabrication locale. Après une journée de randonnée au Costa Rica, je me suis rendue dans un établissement local et me suis régalée de casados, un plan signature alliant du riz, des haricots, des protéines et des légumes pour environ 10 $ par personne. 

Compenser ses déplacements

Certaines personnes et entreprises compensent le bilan environnemental de leurs vols en achetant des compensations des émissions de carbone, ce qui permet d’investir dans des projets qui réduisent les émissions de dioxyde de carbone (comme des parcs éoliens, des mécanismes de capture de CO2 et plus encore). Si le fait de compenser vos déplacements ne permet pas de purifier l’air des émissions associées aux voyages, cela contribue cependant à pallier leurs effets négatifs en ayant un effet positif sur l’environnement.

Faire profiter son quotidien des joies propres aux voyages

Même sans passeport, vous pouvez donner à votre vie une atmosphère de vacances.

Vous pouvez vous inscrire à un événement communautaire pour redécouvrir votre quartier. Peut-être un fait historique caché vous surprendra-t-il. Voyager ne doit pas toujours vouloir dire qu’il faut se rendre dans des contrées lointaines pour acquérir de nouveaux points de vue, de nouvelles connaissances ou vivre une expérience inédite.

Je connais un cadre prospère qui a visité les plus belles destinations du monde. Bien qu’il aimât énormément ses vacances en famille, il s’est rendu compte qu’il n’avait pas « besoin » d’être à Hawaii pour être heureux. Cela s’explique du fait qu’il est si attentif et présent dans ses relations et à son travail qu’il est en mesure de répondre aux défis que présente la vie en faisant preuve de compassion, de curiosité, de créativité et de calme, qui constituent en vérité certaines des émotions que plusieurs d’entre nous ne laissent se manifester que lorsqu’ils sont en vacances.

Cela me semble représenter une façon élégante d’entreprendre un voyage intérieur. Auquel n’est associée aucune émission !

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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Sujets:

Conseils de voyage