Vous avez une bonne idée d’entreprise ? Voici 5 questions à poser pour savoir si elle a du potentiel
Publié le 10 août 2021 • 7 min de lecture
Malgré les nombreux défis que présente la COVID-19, l’entrepreneuriat, l’innovation en affaires et l’optimisme sont demeurés solides au Canada. Les Canadiens ont le goût de relever des défis, de saisir les occasions et de démarrer leur propre entreprise. Dans notre série #PourCommencer, nous fournissons des conseils pratiques, brisons des mythes et faisons appel à des experts pour aider les entrepreneurs potentiels à faire le saut.
Vous vous demandez si votre idée pourrait se transformer en une entreprise viable ? Vous voulez savoir si d’autres personnes la trouveront aussi intéressante que vous ? Vous voulez aussi savoir si vous êtes sur la bonne voie avant de quitter votre emploi ? Shelagh Cummins, accompagnatrice en affaires et fondatrice de The Road to Seven, nous a fait part de cinq questions que les nouveaux entrepreneurs devraient se poser et de ce qu’ils peuvent faire pour trouver les réponses.
1) Existe-t-il une autre entreprise du même genre ?
L’une des premières choses à faire pour savoir si votre entreprise peut être viable, c’est de déterminer si quelqu’un d’autre offre déjà un produit ou un service similaire. Une simple recherche en ligne vous permettra d’avoir un aperçu du marché.
Et si une entreprise exploite déjà une idée semblable à la vôtre, il faut ensuite vous demander comment votre entreprise pourrait se distinguer.
« En voyant les concurrents potentiels, beaucoup de gens se demandent comment ils pourraient être meilleurs qu’eux. Mais je crois que ce n’est pas une bonne façon de voir les choses, souligne Mme Cummins. Par exemple, si je veux un hamburger d’une chaîne de restauration rapide, de nombreuses options s’offrent à moi. Une chaîne n’est pas nécessairement meilleure que l’autre ; chacune se distingue par les saveurs, les garnitures, la vitesse, la qualité, et d’autres éléments. Ce qui différenciera votre entreprise, c’est ce qui lui permettra d’attirer les clients que vous recherchez. »
2) Quel problème mon idée permettra-t-elle de résoudre ?
Beaucoup de personnes ont créé leur entreprise pour combler un de leurs besoins. Elles avaient un problème particulier pour lequel elles n’avaient pas trouvé de solution. En trouvant d’autres personnes ayant un problème semblable, ces entrepreneurs ont mis sur pied des entreprises qui sont devenues prospères.
Donc, quel problème votre idée va-t-elle permettre de résoudre ?
« Lorsque vous pouvez expliquer aux gens le problème que vous allez résoudre pour eux, vous avez fait la moitié du chemin », ajoute Mme Cummins.
Vous pouvez ensuite aller plus loin et démontrer comment la résolution de ce problème améliorera leur vie.
« Par exemple, si le problème est qu’il n’y a pas de bons stylos bleus sur le marché, vous pouvez le résoudre en créant non seulement le parfait stylo bleu, mais en démontrant au client ce que ce stylo bleu peut l’aider à réaliser. Ce pourrait être le stylo bleu qui les aidera à terminer leur plan d’affaires, à créer leur profil et à faire croître leur entreprise. »
Comprendre comment votre idée pourrait ouvrir la voie à de grandes réalisations peut vous aider à cerner son potentiel.
3) Qui a besoin d’une solution à ce problème ?
Obtenir une confirmation d’autres personnes vous aidera grandement à cerner le potentiel de votre idée. Selon Mme Cummins, le secret est d’obtenir cette confirmation des bonnes personnes.
« À cette étape, vous devez faire attention à qui vous parlez. Si vous demandez est-ce une bonne idée ? à une personne qui n’a pas le problème que vous voulez résoudre, il est probable qu’elle vous répondra non. »
Une fois que vous avez cerné le problème que vous voulez résoudre, il est important de présenter votre idée aux personnes qui ont ce problème. Pour obtenir un large éventail de points de vue, sollicitez l’avis de gens dont l’âge, les antécédents, les opinions et les besoins diffèrent. Vous commencerez très rapidement à voir quelle sera votre clientèle cible, et comment lui vendre votre produit ou service.
4) Que pensent vraiment ces gens de mon idée ?
Vous avez cerné le problème et votre clientèle cible ; maintenant, il faut obtenir de vos clients potentiels des commentaires précis sur votre idée. La meilleure façon d’y arriver est de créer votre PVM produit viable minimal et de le faire connaître à ces gens. Cela est particulièrement utile lors du lancement d’un produit, compte tenu des coûts initiaux. Au lieu de produire 10 000 unités et de découvrir que votre produit n’est pas tout à fait au point, il est recommandé d’en construire un prototype, puis de laisser les gens le mettre à l’essai et évaluer sa qualité. Si vous lancez un service, vous pouvez demander à un petit nombre de personnes d’en faire l’essai. Ensuite, vous posez des questions directes. « Il faut obtenir des commentaires francs de la part des gens qui en font l’essai, et accepter de ne pas recevoir que des félicitations, ajoute Mme Cummins. Faites en sorte que les gens se sentent à l’aise de donner leur opinion en toute franchise. Par exemple, demandez-leur de vous dire ce qu’il y a de bon, de moins bon, et de très mauvais, et rassurez-les en leur disant que cela ne vous vexera pas. Vous devez avoir l’heure juste afin de pouvoir rectifier le tir avant la mise en marché ; ce sont les commentaires constructifs qui vous seront les plus précieux. Vous pouvez aussi sonder le marché au moyen des réseaux sociaux, ce qui est peu coûteux. Entrez en contact avec les personnes qui constituent votre clientèle cible et partagez du contenu qui correspond à leurs besoins et à leurs problèmes. C’est une excellente façon de voir comment est reçue votre idée. »
5) Quel sera l’impact de mon idée ?
C’est peut-être la question la plus importante de toutes car, finalement, ce sont les résultats qui découlent de votre idée qui comptent. Et c’est votre passion pour ces résultats qui vous soutiendra dans les hauts et les bas que traversera votre entreprise.
Si votre entreprise a une raison d’être, qu’elle vise à avoir un impact et que votre motivation va au-delà de la vente d’un produit ou d’un service, vous serez dévoué à votre entreprise, et vos clients développeront avec elle un lien solide.
« Actuellement, les entreprises florissantes sont celles qui font quelque chose pour le bien de la société, souligne Mme Cummins. L’impact de votre idée est ce qui importe à vos clients et doit être le facteur qui influe le plus sur ce que vous faites pour la concrétiser. »
Pendant que vous tentez de répondre à ces questions au sujet de votre idée, gardez à l’esprit que vous pouvez compter sur de l’aide. Il existe de nombreux services gratuits ou à faible coût pour les entrepreneurs débutants, notamment ceux de Futurpreneur, d’Accès pour les petites entreprises de l’Ontario, de Startup Canada et de MaRS. De plus, en vous joignant à des réseaux et à des communautés de gens aux vues similaires, vous pouvez rencontrer des gens qui seront non seulement vos meilleurs alliés, mais aussi vos meilleurs critiques.
Conclusion
Cerner votre idée puis la peaufiner constitue sans doute l’étape la plus passionnante et la plus stressante du démarrage d’une entreprise. Le secret de la réussite, c’est d’être ouvert aux commentaires, d’être prêt à changer de cap, et d’associer votre idée d’entreprise à une raison d’être qui vous aidera à vaincre les obstacles que vous pourriez rencontrer pendant l’étape du démarrage.
Rédactrice indépendante basée à Toronto, Diane Amato aime parler de finances, de voyages et de techno.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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