Publié le 30 mai 2017 • 6 min de lecture
La plupart des parents canadiens sont sur la même longueur d’onde lorsqu’il s’agit de l’éducation de leur enfant. Selon un récent sondage, 97 % des parents canadiens qui ont des enfants âgés d’à peine neuf ans veulent que ceux-ci fassent des études postsecondaires1. Il n’est donc pas surprenant que de nombreux parents désirent contribuer au financement (de plus en plus coûteux) de ces études.
Mais le devriez-vous ? Avant de vous engager à financer les études collégiales ou universitaires de votre enfant (et à engager du même coup votre épargne), envisagez les cinq questions suivantes.
1) Avez-vous fait le tour de toutes les options de soutien financier possibles ?
Avant de commencer à payer les études de votre enfant, avez-vous envisagé toutes les autres options ? C’est le moment de faire une recherche du côté des prêts et bourses auxquels votre enfant pourrait être admissible.
Si les bourses d’études sont en général attribuées au mérite, les prêts et bourses sont souvent accordés selon les besoins financiers et d’autres considérations. Encouragez votre enfant à discuter de son admissibilité potentielle à ces prêts et bourses avec son conseiller d’orientation ou avec un représentant du bureau de l’aide financière de son établissement d’enseignement.
Il existe aussi des sites Web très utiles comme scholarshipscanada.com et studentawards.com (ce lien mène à un site web dont le contenu est en anglais seulement), qui tiennent à jour une base de données des bourses existantes et renseignent les étudiants au sujet des bourses auxquelles ils sont admissibles. Nota : Les sites scholarshipscanada.com et Studentawards.com sont (ce lien mène à un site web dont le contenu est en anglais seulement) seulement, toutefois ils offrent l’accès à des bourses pour des études en français accessibles aux étudiants de toutes les provinces.
N’oubliez pas que « bourse d’études » ne rime pas toujours avec excellence scolaire : si votre enfant est un bénévole actif, un leader engagé ou un joueur étoile, il peut être admissible à une bourse d’études même s’il n’est pas premier de classe. Pour obtenir d’autres conseils sur la recherche de bourses d’études, de prêts et de bourses, lisez cet article.
2) Épargnez-vous assez pour la retraite ?
Avant d’offrir à votre enfant de payer ses études, assurez-vous d’avoir suffisamment d’argent de côté pour la retraite. Même si vous épargnez systématiquement pour cette étape de votre vie, songez à ce qui suit :
Vous ne pourrez peut-être pas choisir le moment de votre départ à la retraite. En effet, 43 % des Canadiens retraités à qui l’on a récemment posé la question ont dit ne pas avoir eu ce choix2.
Si vous décidez de réduire ou d’interrompre vos cotisations de retraite afin de financer les études de votre enfant, il se pourrait qu’il soit ensuite impossible de combler le déficit de cotisation ainsi créé. Revoyez attentivement votre plan pour déterminer si vous pouvez vous permettre de cesser temporairement vos cotisations.
Votre enfant a tout le temps de rembourser ses dettes d’études, alors que vos années de cotisation sont limitées. Certes, personne ne souhaite que son enfant s’endette, mais le temps joue en sa faveur. Votre retraite, au contraire, pourrait survenir plus tôt que vous l’imaginez. Une décision n’exclut pas l’autre ; il suffit d’établir un équilibre entre vos objectifs.
3) Contracterez-vous une dette à intérêt élevé pour couvrir cette dépense ?
Si vous n’avez pas mis d’argent de côté pour les études de votre enfant, devrez-vous en emprunter ? Si c’est le cas, devrez-vous vous tourner vers des sources de crédit à intérêt élevé, comme une carte de crédit ou un prêt à intérêt élevé ? Si votre enfant paie ses études, il aura accès à des prêts et marges de crédit pour étudiant. Ces produits sont généralement assortis d’un taux d’intérêt beaucoup plus bas que ceux qui vous seront proposés. Dans la plupart des cas, les marges de crédit pour étudiant exigent un cosignataire, soit un parent ou un tiers qui agira comme garant.
En outre, ce genre de crédit s’accompagne souvent de modalités de remboursement souples qui tiennent compte du revenu de l’étudiant pendant et après ses études. Le crédit auquel vous avez accès sera vraisemblablement assujetti à des taux et des modalités standards.
4) Quelles leçons votre enfant peut-il tirer de l’autofinancement d’une partie de ses frais d’études ?
Pourrait-il bénéficier de cette expérience ? De nombreux parents veulent que leur enfant assume une partie de ces frais, estimant qu’il sera alors moins enclin à se laisser distraire et apprendra à épargner, à établir un budget et à comprendre la valeur de l’argent.
5) Quelles options pourraient convenir à votre famille ?
Il n’est pas nécessaire que le financement des études provienne d’une seule source. Vous et votre enfant pourriez peut-être trouver une solution mixte ? Par exemple, si votre enfant paie les frais du premier semestre, vous payez ceux du deuxième. Vous pourriez aussi couvrir la moitié des frais, et votre enfant, l’autre moitié.
Ou encore, pourquoi ne pas convenir d’un montant que vous assumerez et laisser votre enfant financer le reste au moyen d’emplois d’été ou de solution de crédit pour étudiant ? Vous pourriez aussi demander aux grands-parents et autres membres de la famille de contribuer aux études de votre enfant au lieu de lui offrir des cadeaux.
Vous voulez que votre enfant réussisse, et vouloir l’aider est tout naturel. Il faut simplement comprendre les répercussions globales qu’un tel financement peut avoir sur l’ensemble de la famille, ainsi que les autres options disponibles. Une partie importante de ce processus consiste à estimer le coût total des études de votre enfant. Pour ce faire, vous pouvez utiliser notre Calculatrice de budget étudiant. N’oubliez pas non plus de demander conseil à des experts financiers au besoin.
1. Source : L’évaluation— ça compte!, Le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada), numéro 4, 2013.
2. Source : Sondage RBC sur les mythes et les réalités de la retraite, 2015.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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