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Trois étapes pour préparer sa retraite face au coût de la vie

Par Banque Royale du Canada

Publié le 16 janvier 2025 • 12 min de lecture

Selon un récent sondage RBC, à l’heure actuelle, un grand-parent sur cinq aide un enfant adulte à subvenir à ses besoins quotidiens, par exemple pour l’habillement et l’alimentation. Si vous approchez de la retraite en cette période de crise du coût de la vie, envisagez de suivre ces trois étapes, qui vous permettront de maîtriser vos finances.

Au Canada, la retraite approche à grands pas pour les travailleurs âgés de 55 à 64 ans et encore en activité, qui constituent 20 % des personnes en âge de travailler. Cette étape peut susciter un sentiment d’accomplissement et d’excitation, mais aussi d’inquiétude, car depuis quelque temps, la hausse du coût de la vie pèse sur les finances des futurs retraités. 

Les retraités ou quasi-retraités qui ont des enfants et des petits enfants doivent composer avec un autre élément : ils doivent aider financièrement les jeunes membres de leur famille qui ont du mal à payer leurs factures. D’après un récent sondage réalisé par RBC auprès de grands-parents âgés de plus de 55 ans, un répondant sur cinq (21 %) aide financièrement au moins un enfant adulte de plus de 25 ans, et trois sur dix (30 %) donnent de l’argent à leurs petits-enfants.  

En outre, sept grands-parents sur dix (70 %) déclarent que leurs enfants adultes comptent sur eux pour les aider à payer leurs dépenses essentielles, comme celles consacrées à l’alimentation et à l’habillement, et plus de la moitié (54 %) leur fournissent au moins ces sommes chaque mois. En ce qui concerne l’argent donné aux petits-enfants, l’aide financière destinée à subvenir aux besoins quotidiens (30 %) vient juste après celle visant à payer les frais liés aux études (39 %). Plus de la moitié (54 %) donnent plus d’argent à cause de la hausse des coûts, et trois sur dix (29 %) redoutent de devoir encore augmenter leur aide financière cette année. 

« Alors que les coûts ne cessent d’augmenter, les grands-parents aident à répondre aux besoins du quotidien, comme le loyer, l’habillement, l’alimentation et les factures des services publics », déclare Craig Bannon, directeur, Centre d’expertise de la planification financière, RBC. « Il est de plus en plus important qu’ils intègrent à leurs plans financiers l’argent qu’ils donnent aux jeunes membres de leur famille. »

Si vous-même êtes l’un de ces grands-parents, les trois étapes suivantes vous permettront de garder la maîtrise de votre budget.  

Analysez vos finances  

Selon Craig Bannon, il est indispensable de ne pas négliger, comme le font trop de gens, de rencontrer un conseiller. Dans le sondage réalisé récemment auprès des grands-parents, un peu moins de deux personnes interrogées sur cinq (37 %) déclarent avoir analysé leurs finances pour déterminer quelle aide financière elles pouvaient apporter aux jeunes de leur famille. 

Un conseiller examinera vos placements et votre portefeuille, puis vous aidera à étudier les différentes possibilités qui s’offrent à vous. 

« Ce n’est qu’après avoir obtenu ces renseignements que vous pouvez vraiment réfléchir aux stratégies à mettre en place dès maintenant ou plus tard, pour être sûr d’être sur la bonne voie ou pour redresser la barre », ajoute Craig Bannon.

Par exemple, si vous n’êtes pas encore à la retraite et que vous ne parvenez pas à épargner suffisamment, vous pouvez envisager de différer votre départ à la retraite, de continuer à travailler à temps partiel ou de revoir à la baisse le mode de vie que vous aviez imaginé pour votre retraite. Bien que personne n’ait envie d’être mis au courant d’un manque à gagner, il vaut mieux le savoir maintenant que s’en rendre compte quand il est trop tard.

Si vous êtes déjà à la retraite et que vous aidez vos enfants adultes ou vos petits-enfants, Craig Bannon vous conseille d’en discuter ouvertement avec les membres concernés de votre famille, et de le faire rapidement et souvent. Il faut aussi en parler avec un conseiller. Une conversation franche vous permettra de bien définir les attentes et d’être sûr que l’aide financière que vous apportez ou comptez apporter à l’avenir n’exerce pas une pression trop lourde sur vos propres ressources.

Améliorez votre capacité à prendre des décisions  

Pour parvenir à réaliser vos objectifs financiers, apprenez à repérer les pensées, les émotions et les habitudes qui pourraient vous faire dévier de la voie que vous vous êtes fixée. C’est un phénomène très fréquent lorsqu’il est question d’argent. 

Bien qu’en économie pure, on part du principe que les gens font des choix rationnels, ce n’est pas toujours le cas. Il existe un domaine d’étude qui examine les facteurs psychologiques qui influencent les décisions économiques et l’incidence des sentiments : l’économie comportementale. Cette discipline révèle que nous prenons nos décisions en fonction de notre intuition et de nos émotions plutôt qu’en fonction de données et d’analyses.

Par exemple, vous songez peut-être à déménager dans un logement plus petit, mais vous apprenez que certains de vos amis ont du mal à vendre leur maison ou ne se plaisent pas dans leur nouvel appartement en copropriété. Par conséquent, vous hésitez à mettre votre maison en vente, même si vos amis habitent dans une tout autre ville.

Voici quelques éléments susceptibles de piéger même les plus avertis des investisseurs et les conduire à prendre des décisions qui ne leur seront pas profitables à long terme. 

  • Le biais d’ancrage désigne la tendance à s’en tenir à sa première impression et à prendre une décision principalement en fonction d’une information reçue en premier, et ce, même si elle n’est pas fiable. 

  • Le biais du présent est la tendance à privilégier l’instant présent et à accorder plus de valeur à des récompenses immédiates et de moindre importance qu’à une récompense future potentiellement plus grande et plus importante. Par exemple, le biais du présent nous porte à préférer obtenir 100 $ aujourd’hui au lieu d’attendre une semaine pour percevoir 150 $. 

  • Le biais de statu quo désigne la tendance à rester dans sa situation actuelle au lieu de sauter dans l’inconnu. 

  • L’aversion à la perte représente la tendance à ressentir plus fortement la douleur provoquée par une perte que le plaisir apporté par un gain comparable. Certains préféreront par exemple ne pas perdre 10 $ plutôt que trouver 10 $. 

  • L’aversion au regret est du même type, en ce sens que l’on évite de prendre une décision que l’on pourrait regretter à l’avenir. C’est ainsi que souvent, l’on se prépare au pire des scénarios possibles pour l’avenir.  

Vous reconnaissez-vous dans certaines de ces situations ? Il est souvent difficile de prendre des décisions financières importantes, mais il est possible de les faciliter. Il faut commencer par supprimer l’aspect émotionnel de l’investissement. Les retraités peuvent améliorer leurs connaissances financières et obtenir des conseils professionnels et avisés auprès d’un conseiller. 

« Les entretiens axés sur le conseil, comme dans le cadre de Mon Conseiller, permettent aux clients de comprendre ce qui motive leurs choix et ce qui peut les empêcher d’atteindre leurs objectifs financiers », dit M. Bannon.   

Établissez un plan en plusieurs parties  

Si vous approchez de la retraite, vous devrez mettre en place un plan pour vous aider à réfléchir à trois horizons différents : le court terme, le moyen terme et le long terme. 

Un mythe courant veut qu’une fois à la retraite, on n’épargne plus ; c’est faux. Vous prévoyez peut-être un grand voyage ou la rénovation de votre maison. Si vous avez des petits-enfants, on vous demandera peut-être de financer les études postsecondaires de leurs rêves.  

Essayez la stratégie des « paniers », qui consiste à diviser votre portefeuille ou vos placements selon trois horizons principaux, ou trois paniers. 

  1. Le panier à court terme ou de liquidités est conçu pour vous fournir l’argent nécessaire pour répondre à vos besoins immédiats et garantir votre mode de vie, généralement pour une période allant d’un an à cinq ans. Il est constitué d’épargne et de placements assimilables à des espèces et à court terme, comme les certificats de placement garanti à court terme etles fonds du marché monétaire. Le revenu prévu rapporté par ces placements vous garantit un flux de trésorerie mensuel. Leur caractère prudent est de nature à vous protéger des fluctuations des marchés. 

  2. Le panier à moyen terme sert de tampon entre les paniers à court et à long terme, et contient généralement des placements d’une durée de six à dix ans. Il est bon d’y détenir des placements générateurs de revenu, qui peuvent comprendre des fonds communs de placement à revenu fixe qui versent des distributions trimestrielles de gains et des fonds communs d’actions qui versent, par exemple, des dividendes réguliers. Il est possible de puiser dans le panier à moyen terme pour compléter le panier à court terme ou en cas d’imprévu. 

  3. Le panier à long terme contient des placements potentiellement plus risqués, mais offrant un potentiel de croissance du capital plus élevé pour soutenir le portefeuille pendant les années de la retraite. Il est assorti d’un horizon de dix ans ou plus qui pourrait couvrir plus d’un cycle économique complet, ce qui permet au portefeuille de se redresser après la plupart des baisses de marchés ou des contractions économiques.  

Le plan d’ensemble et les décisions portant sur les types de placements à conserver dans chaque panier reposent sur vos besoins de revenu, sur votre espérance de vie, votre tolérance au risque et vos objectifs de retraite.

Voici quelques questions qui vous aideront à bâtir la stratégie de portefeuille à paniers qui vous convient : 

  • Quel revenu annuel devra vous rapporter votre portefeuille de retraite pour répondre à vos besoins mensuels de flux de trésorerie ? Ce montant variera en fonction de votre mode de vie et évoluera évidemment au cours de votre retraite. Par exemple, les besoins de revenu d’une personne qui prévoit voyager durant les cinq premières années de sa retraite seront différents de ceux d’une personne qui a l’intention de rester près de chez elle pour consacrer du temps à sa famille. Il est essentiel de bien connaître ses chiffres : suivez toutes vos dépenses, ainsi que toute l’aide financière que vous apportez éventuellement à vos enfants adultes et à vos petits-enfants.  

  • De combien d’années de flux de trésorerie désirez-vous disposer ? Un bon plan tient compte des imprévus et comprend notamment un fonds d’urgence pour faire face aux difficultés inattendues. Planifier « au cas où » permet de constituer un garde-fou pour protéger le revenu dont vous avez besoin pour répondre à vos besoins en flux de trésorerie. 

  • Quels sont vos objectifs de retraite et quand désirez-vous les atteindre ? Revoyez régulièrement votre stratégie de portefeuille à paniers pour vous assurer qu’elle tient compte des changements qui ont pu se produire dans votre vie, dans vos objectifs, et sur les marchés ou dans l’économie au sens large. Certains éléments pourraient devoir être rééquilibrés tout au long de votre retraite. Il est bon de rencontrer un conseiller chaque année pour effectuer le bilan de santé de vos finances qui vous permettra de vérifier que votre plan répond à vos besoins.  

Si vous êtes à quelques années de la retraite, un grand nombre de choses peuvent vous réjouir : passer plus de temps avec vos proches, découvrir de nouvelles passions ou de nouveaux passe-temps, retrouver vos lieux favoris ou en explorer de nouveaux. Vous pouvez vous mettre en bonne position pour profiter de cette nouvelle étape de la vie en faisant une planification soigneuse et en prenant des décisions judicieuses, en partenariat avec un conseiller. 

Vous pouvez prendre un rendez-vous en ligne

Vous pouvez prendre un rendez-vous en ligne Les fonds communs de placement sont offerts par la société Fonds d’investissement Royal Inc. (FIRI). Les placements en fonds communs peuvent entraîner des commissions, des frais de suivi et des frais de gestion. Veuillez lire le document Aperçu du fonds ou le prospectus du fonds avant d’investir. Les titres de fonds communs de placement ne sont pas assurés par la Société d’assurance-dépôts du Canada. La valeur des parts des fonds autres que les fonds du marché monétaire fluctue souvent. Rien ne garantit que les fonds du marché monétaire pourront maintenir une valeur liquidative unitaire fixe ou que le plein montant de vos placements dans ces fonds vous sera retourné. Les rendements antérieurs ne se répètent pas nécessairement. FIRI est inscrite au Québec en tant que cabinet de services financiers.

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Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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