Compter sur grand-mère et grand-père : les grands-parents canadiens sacrifient leur épargne pour aider leurs enfants adultes et petits-enfants
Publié le 19 juillet 2024 • 5 min de lecture
TLPL :
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D’après un récent sondage RBC, 21 % des grands-parents aident au moins un enfant adulte de 25 ans ou plus et 30 % ont donné de l’argent à leurs petits-enfants.
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De ces 21 % de grands-parents, 54 % sacrifient leur épargne et 33 % craignent manquer d’argent.
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Les grands-parents sont sous pression, 70 % disant que des enfants adultes s’attendent à recevoir de l’aide de leur part pour payer les frais de subsistance de base.
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Cette tendance inquiétante met en péril la capacité des grands-parents à assurer leur avenir financier.
Il n’est pas rare pour les grands-parents d’aider financièrement les plus jeunes, surtout en ce qui a trait aux études et au logement. Mais ce qui était autrefois l’expression d’un simple désir d’aider est devenu une nécessité, car les grands-parents sont de plus en plus sollicités pour aider à payer les frais de subsistance quotidiens de leurs enfants adultes et petits-enfants et ces derniers s’attendent à ce qu’ils le fassent.
Des Canadiens de tous âges ressentent les effets de la conjoncture économique et de nombreux grands-parents ont puisé dans leur épargne-retraite pour leur venir en aide. Mais ce faisant, ils compromettent leur propre stabilité financière et leurs régimes de retraite.
Le coût de l’aide apportée
D’après le Sondage RBC sur les finances familiales 2024 – Édition grands-parents, 21 % des grands-parents aident au moins un enfant adulte de 25 ans ou plus et 30 % ont donné de l’argent à leurs petits-enfants. Parmi les répondants, plus de la moitié (54 %) ont indiqué qu’ils sacrifiaient leur propre épargne pour fournir cette aide aux membres de leur famille, et plus de la moitié (52 %) ont apporté des changements importants à leurs habitudes de vie, ou devront le faire, pour continuer d’offrir leur aide financière. En outre, plus de 20 % des gens ont fait un emprunt pour fournir cette aide financière et plus d’un tiers craignent de manquer d’argent. Autrement dit, ils compromettent leurs propres habitudes de vie et leurs projets d’avenir pour offrir leur aide aujourd’hui.
Incidence de l’aide apportée
Et il ne s’agit pas d’une aide occasionnelle : 70 % des grands-parents interrogés ont déclaré que leurs enfants adultes s’attendent à recevoir de l’aide pour payer les dépenses nécessaires, comme la nourriture et les vêtements, et que la majorité d’entre eux (54 %) assurent déjà un soutien au moins une fois par mois. Il est parfois difficile de faire le suivi de ces sorties d’argent constantes (surtout lorsqu’elles sont imprévues) et il peut s’agir là d’un fardeau persistant pour les finances des adultes plus âgés. « Plus ils approchent de la retraite, plus de pareils coûts inattendus ont une incidence sur leur épargne-retraite. En outre, ces dépenses supplémentaires peuvent poser un risque immédiat pour ceux qui ont déjà pris leur retraite et qui vivent avec un revenu fixe », affirme Craig Bannon, directeur général, Centre d’expertise de la planification financière, RBC.
Conseils pour les grands-parents
Qu’ils s’approchent de la retraite ou qu’ils l’aient déjà prise, les grands-parents canadiens doivent pouvoir compter sur leur épargne pour assurer leur propre avenir financier. Bien qu’ils puissent avoir une forte motivation à aider les enfants adultes et les petits-enfants qui ont besoin d’un coup de main, il est important de trouver un équilibre entre leurs contributions financières et la protection de leurs propres besoins. Voici des moyens d’atteindre cet équilibre :
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Définissez des attentes. Lorsque les enfants adultes s’attendent à recevoir une aide financière, cela peut représenter un fardeau financier pour les parents, mais aussi exercer une pression considérable sur les relations. Des conversations franches entre les générations peuvent aider la génération plus âgée à comprendre les éventuels manques financiers et aider la génération plus jeune à comprendre les limites de la « banque de grand-mère et de grand-père ». Parler ouvertement et honnêtement de finances permet de s’assurer que l’aide financière n’excédera pas ses ressources et d’avoir moins de surprises à gérer.
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Ayez un plan. Une fois les besoins cernés, il est recommandé d’établir un plan indiquant le montant d’argent qui sera versé et qui détermine si ce montant convient au budget des grands-parents. Un conseiller financier peut contribuer à l’élaboration de ce plan, afin de s’assurer que les grands-parents ont suffisamment de liquidités et pour offrir des conseils pour rester en bonne santé financière.
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Faites un suivi. Selon le sondage, 43 % des grands-parents ignorent le montant d’argent versé à leurs enfants adultes, et 34 % ne savent pas combien ils ont donné à leurs petits-enfants. Pour ceux qui vivent avec un revenu fixe en particulier, il est essentiel de connaître le montant qui est versé, afin d’éviter un déficit financier important plus tard. À cette fin, il est important de comprendre l’effet de l’aide financière offerte aujourd’hui sur la stabilité financière future.
Alors que l’économie actuelle exerce une pression énorme sur de nombreuses familles canadiennes, dépendre de ses grands-parents est une tendance inquiétante qui peut compromettre l’avenir des Canadiens âgés. Avoir des discussions franches sur les finances de la famille, définir des attentes claires et avoir un plan à long terme – pour tout le monde – peut aider toutes les générations à atteindre la stabilité financière.
Pour en savoir plus sur le Sondage RBC sur les finances familiales 2024 – Édition grand-parents, consultez le communiqué de presse de RBC.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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