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Est-il trop tard pour épargner pour votre retraite ? Comment investir à 40, 50 ou 60 ans

Par L'équipe Investisseur Inspiré

Publié le 5 juillet 2024 • 13 min de lecture

Entre le coût de la vie élevé et un contexte économique difficile, de nombreux Canadiens se sentent à la traîne en matière d’épargne-retraite. Même les épargnants les plus consciencieux ont vu leur budget se réduire ces dernières années en raison de l’inflation élevée et de la remontée des taux d’intérêt. Cette situation soulève des interrogations : comment épargner et que faire face aux différentes options de placement.

Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. La moitié des Canadiens ont déclaré que leur objectif premier de placement est de vivre confortablement à la retraite, selon le Sondage sur l’indépendance financière RBC 2024. Néanmoins, dans ce même sondage, trois répondants sur quatre se sont dits préoccupés par la question de réussir à concilier leurs priorités immédiates et leur épargne-retraite. Les difficultés sont réelles. Il en résulte qu’au Canada, l’âge médian de départ à la retraite n’a cessé d’augmenter au cours des 20 dernières années. Un Canadien sur deux qui continue à travailler après 60 ans le fait par nécessité, selon une enquête sur la population active en 2022.

Pour atteindre vos objectifs à la retraite en tenant compte de l’horizon de temps dont vous disposez, il peut être utile de procéder par étapes et d’établir une feuille de route. Voici un plan en quatre étapes pour vous aider à réfléchir sérieusement à votre épargne-retraite, que vous ayez 40, 50 ou 60 ans.

1. Déterminez vos besoins et vos envies une fois à la retraite

Vous imaginez-vous dans un chalet tranquille au bord d’un lac au Nord ? Ou vivre votre retraite au soleil, entre parties de golf et visites à vos petits-enfants ? Les plans de retraite diffèrent d’une personne à l’autre. Prenez le temps d’évaluer ce que vous souhaitez pour vos vieux jours. Certaines personnes déménagent dans un logement plus petit, tandis que d’autres restent dans leur logement actuel. Certains continuent à travailler à temps partiel ou à forfait, tandis que d’autres passent tout leur temps à voyager ou à tout autre loisir. Tout d’abord, testez vos connaissances sur la retraite et commencez à réfléchir aux éléments importants de cette phase de votre vie, comme votre lieu de vie et les relations sociales que vous souhaitez avoir. Aurez-vous besoin d’une voiture ? Ou encore de services ménagers ? Même s’il s’agit d’une question difficile et qui peut vous mettre mal à l’aise, songez également au type d’aide pour lequel vous pourriez avoir à embaucher si vous faites face à des problèmes de santé en prenant de l’âge.

Une fois que vous avez une vision claire de ce à quoi ressemblera votre retraite, vous pouvez utiliser les calculatrices et outils que nous mettons à votre disposition pour commencer à réfléchir à une stratégie de placement. Par exemple, vous vous demandez peut-être à cette étape si vous devez investir dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). S’il vous reste des droits de cotisation REER inutilisés, investir dans un REER peut vous faire passer dans une tranche d’imposition inférieure. En revanche, si vous travaillez à temps partiel ou touchez un revenu moins élevé, cotiser à un CELI pourrait mieux vous convenir.  Évaluez votre situation actuelle

En ayant en tête une image plus précise de votre retraite, vous pourriez avoir envie de prendre le temps d’évaluer vos dépenses courantes. Faites le suivi de vos revenus et dépenses pendant un mois pour comprendre comment votre budget se répartit et si celui-ci est suffisant pour vous permettre de commencer à cotiser (ou augmenter vos cotisations) pour votre retraite.

C’est peut-être le bon moment pour consulter votre conseiller, surtout si vous avez d’autres objectifs et priorités à concilier, comme financer les études postsecondaires de vos enfants, auquel cas vous pourriez envisager de cotiser à un régime enregistré d’épargne-études (REEE).

Un conseiller peut également vous aider à comprendre les spécificités de toute épargne que vous possédez déjà. Quelle est la valeur nette de votre patrimoine actuel ? Votre patrimoine peut comprendre une rente d’un ancien employeur, tout placement au Canada ou à l’étranger et la valeur nette de votre maison.

Si vous avez des dettes, vous devriez prendre des mesures pour les réduire, à la fois pour alléger votre charge mentale et pour accroître votre sécurité financière. À l’approche de votre retraite, rembourser vos éventuelles dettes devient particulièrement important. En effet, toute variation des taux d’intérêt peut entraîner au fil du temps une augmentation de vos remboursements d’emprunt, pouvant représenter une dépense imprévue qui risque d’enfler et de peser sur vos finances à la retraite.

En règle générale, il convient d’abord de rembourser les dettes à intérêt élevé, comme les soldes de carte de crédit. Vous pourriez consolider vos dettes à intérêt élevé en un seul prêt avec un taux d’intérêt plus bas, ce qui pourrait vous aider à réduire vos charges d’intérêts et le montant de vos remboursements. Une fois ce processus terminé, vous pourriez dégager davantage de trésorerie et celle-ci pourrait être investie dans des placements liés à la retraite.

Connaître les montants auxquels vous aurez droit à la retraite de Régimes de pensions du Canada (RPC) et de Sécurité de la vieillesse (SV) peut également vous encourager à épargner. Ces montants dépendront de plusieurs critères, comme depuis combien de temps vous vivez au Canada, combien d’années vous avez travaillé et quel était votre salaire moyen.

3. Comprenez quel type d’investisseur vous êtes

Maintenant que vous êtes déterminé à constituer ou à augmenter votre épargne-retraite, vous devez comprendre votre niveau de tolérance au risque et votre capacité de prise de risque. Votre horizon de placement est également un facteur important à prendre en compte. Si vous avez la quarantaine et que vous ne prévoyez pas partir à la retraite avant au moins 15 ans, votre horizon de placement est bien plus long que celui d’une personne dans la soixantaine qui espère s’arrêter de travailler au cours des cinq prochaines années.

Si votre horizon de placement est long : s’il reste encore 15 ans avant votre départ à la retraite, vous pourriez envisager des placements plus risqués. La raison est que vous disposerez de plus de temps pour compenser toute perte éventuelle subie en cours de route. Avec le temps, les marchés se remettent généralement de leurs pertes, ce qui peut apporter une certaine tranquillité d’esprit aux investisseurs en cas de difficultés passagères.

Si votre horizon de placement est court : s’il reste moins de 15 ans avant votre départ à la retraite, vous pouvez choisir la stabilité en optant pour des placements moins risqués. Si vous devez utiliser votre épargne sous peu, vous ne pourrez probablement pas vous de permettre de voir la valeur de vos placements s’effondrer, quand bien même vous aviez adopté un style de placement plus risqué jusqu’à présent.

Quelle que soit la catégorie d’investisseur à laquelle vous appartenez, parler à un conseiller peut vous aider à déterminer la combinaison de placements adaptée à vous et à vos objectifs. Par exemple, même si votre horizon de placement est théoriquement plus long, vous pourriez ne pas pouvoir tolérer les grandes fluctuations de valeur d’un placement plus risqué. Vous pourriez alors opter pour un placement à faible risque qui correspond mieux à votre situation personnelle.

4. Prenez les devants

Si vous avez l’impression d’avoir pris du retard dans votre épargne-retraite, l’idée de rattraper ce retard peut vous rendre anxieux. Un conseiller peut vous proposer des recommandations financières en fonction de vos besoins de placement. Une fois que vous avez décidé d’investir en priorité pour votre retraite, différents moyens sont à votre disposition pour vous aider à vous mettre sur la bonne voie.

Pour de nombreuses personnes, les cotisations préautorisées  sont un moyen utile pour épargner de façon régulière et rigoureuse en vue de la retraite. En définissant un montant mensuel fixe et en automatisant le processus, vous éliminerez le risque d’oublier ou de dépenser votre argent autrement de manière impulsive. Cotiser un montant fixe à votre REER vous offre un autre possible avantage, celui d’acheter des placements à des prix différents. Cette façon d’investir peut s’avérer stratégiquement plus intéressante, car vous investissez périodiquement de petites sommes fixes et non un gros montant au moment où les prix sont élevés, ce qui réduirait vos rendements.

Lorsqu’ils songent à leur épargne-retraite, la plupart des gens pensent d’abord au régime enregistré d’épargne-retraite, qui, comme son nom l’indique, sert à préparer sa retraite. Dans le cadre de votre stratégie, vous pouvez évidemment utiliser tous vos droits de cotisation au REER, autant que votre budget vous le permet. En prime, ces cotisations pourraient vous aider à payer moins d’impôt sur le revenu. Si vous êtes marié, vous pouvez aussi décider stratégiquement d’investir dans un REER de conjoint et bénéficier ainsi d’une déduction fiscale.

Toutefois, n’oubliez pas qu’il existe d’autres moyens d’épargner. Vous pouvez faire fructifier votre argent à l’abri de l’impôt dans un CELI, quel que soit votre objectif d’épargne, y compris la retraite. Si vous avez un doute sur le montant de vos droits de cotisation à votre CELI, voici un guide détaillé pour vous aider à tout comprendre. En 2024, le plafond de cotisation à un CELI est de 7 000 $.

Enfin, si votre employeur propose un programme d’épargne-retraite d’entreprise, c’est pour vous une excellente occasion d’économiser de l’argent. Les régimes d’épargne d’entreprise sont un moyen fiscalement avantageux de maximiser votre épargne par le biais de retenues salariales. Ces programmes peuvent vous aider à tirer le maximum de vos placements, car les cotisations salariales étant retenues à la source, elles diminuent votre revenu imposable et potentiellement votre impôt à payer. Une fois que vous vous êtes inscrit et que vous avez alloué une part de votre salaire à votre retraite,  votre objectif devrait être de verser une cotisation qui vous permette d’obtenir la cotisation de contrepartie maximale de votre employeur. Vous profiterez ainsi pleinement de l’avantage financier offert.

Enfin, si votre employeur propose un programme d’épargne-retraite d’entreprise, c’est pour vous une excellente occasion d’économiser de l’argent. Les régimes d’épargne d’entreprise sont un moyen fiscalement avantageux de maximiser votre épargne par le biais de retenues salariales. Ces programmes peuvent vous aider à tirer le maximum de vos placements, car les cotisations salariales étant retenues à la source, elles diminuent votre revenu imposable et potentiellement votre impôt à payer. Une fois que vous vous êtes inscrit et que vous avez alloué une part de votre salaire à votre retraite,  votre objectif devrait être de verser une cotisation qui vous permette d’obtenir la cotisation de contrepartie maximale de votre employeur. Vous profiterez ainsi pleinement de l’avantage financier offert.

Conclusion

Après quelques années difficiles, les Canadiens profitent d’un moment d’optimisme à la suite de la baisse de taux d’intérêt de la Banque du Canada, le premier pays du G7 à sauter le pas. Cette décision pourrait marquer le début d’un nouveau chapitre.

Même si vous commencez à épargner sur le tard pour votre retraite, au moins maintenant vous êtes lancé. Vous n’aurez plus l’impression d’être toujours à la traîne.

En prenant des mesures concrètes à 40, 50 ou 60 ans, vous pourrez retrouver un sentiment de contrôle sur cette prochaine étape de votre vie. Avec l’aide d’un conseiller professionnel, vous pouvez établir ensemble un solide plan de retraite qui vous motivera à épargner au cours des prochaines années.

Cliquez ici pour prendre un rendez-vous avec un conseiller dès aujourd’hui. Nous pouvons vous aider à bâtir votre plan de retraite ou à ajuster un plan de retraite ou financier existant.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

MonConseiller est une plateforme en ligne de RBC où vous pouvez consulter vos renseignements financiers, y compris des représentations visuelles (tableaux et graphiques) de votre degré de préparation à la retraite, de votre valeur nette, de vos liquidités et de votre progression vers l’atteinte de vos objectifs financiers. L’outil permet aussi de voir dans quelle mesure votre approche actuelle peut influer sur votre épargne et l’atteinte de vos objectifs. La plateforme MonConseiller vous permet également de fixer un rendez-vous avec un conseiller RBC et d’avoir un entretien par vidéoclavardage ou par téléphone pour ouvrir de nouveaux comptes, y compris des comptes de placement, et obtenir des conseils sur l’atteinte de vos objectifs financiers.

Les services de planification financière et les conseils en placement sont offerts par Fonds d’investissement Royal Inc. (FIRI). Les conseils de placement offerts par FIRI peuvent être fournis par l’entremise de la plateforme MonConseiller. FIRI, RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., la Banque Royale du Canada, la Société Trust Royal du Canada et la Compagnie Trust Royal sont des entités juridiques distinctes et affiliées. FIRI est inscrit au Québec en tant que cabinet de services financiers.

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