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Les joies et les pièges du travail autonome : 10 conseils pour assurer votre réussite

Par la Banque Royale du Canada

Publié le 3 juillet 2024 • 11 min de lecture

Choix des horaires de travail et d’une clientèle spécifique, possibilité de se concentrer sur ce que l’on fait de mieux, être son propre patron… Ce n’est pas une légende : le statut de travailleur autonome peut être extrêmement avantageux. Mais travailler à son compte comporte certaines particularités et diffère fortement du salariat, notamment en ce qui concerne la fiscalité, la planification financière, l’expansion des affaires et la gestion du temps.

En tant qu’entreprise individuelle, vous devez mettre en place des processus efficaces de planification opérationnelle et de gestion de la trésorerie pour tirer pleinement parti de votre activité. Que vous soyez expert-conseil, créatif ou professionnel à votre compte, les conseils donnés dans cet article vous aideront à réussir en affaires tout en vous libérant du temps pour vous concentrer sur ce que vous faites le mieux.

Dix choses à faire et à ne pas faire en tant que travailleur autonome

Comment faire la part des choses et éviter les écueils du statut d’indépendant ? Voici 10 conseils à suivre, dont quatre qui indiquent des comportements à éviter, pour vous mettre sur la voie de la réussite lorsque vous vous lancez dans une carrière solo. Être bien renseigné vous aidera à prendre le bon chemin.

1. Mettez de l’argent de côté pour payer vos impôts

Lorsque vous êtes à votre compte, le revenu issu de votre activité correspond au salaire brut d’un salarié. Les impôts ne sont pas prélevés à la source ; c’est à vous de mettre de l’argent de côté pour vous acquitter de l’impôt sur le revenu directement auprès du gouvernement. Ouvrez un compte bancaire distinct sur lequel vous placerez automatiquement 25 à 30 % de vos revenus pour honorer vos obligations fiscales. Ce pourcentage est indicatif. N’hésitez pas à vérifier votre tranche d’imposition pour vous assurer de mettre suffisamment d’argent de côté. Voici quelques facteurs à prendre en compte :

  • Selon votre lieu de résidence, vous pourrez peut-être choisir de payer votre impôt sur le revenu trimestriellement. Cette option permet d’étaler votre dette sur les douze mois de l’année au lieu d’avoir à tout payer d’un coup au moment de votre déclaration de revenus. Elle peut aussi vous aider à rester discipliné en éliminant le risque de dépenser l’argent que vous devrez reverser.

  • Si vous gagnez (ou projetez de gagner) moins de 30 000 $ par an, vous n’avez pas à percevoir et payer la taxe de vente.

  • Si vous prévoyez de gagner plus de 30 000 $, vous êtes tenu de percevoir la taxe sur les produits et services (TPS) et la taxe de vente harmonisée (TVH), et de la reverser au gouvernement sous forme de paiements de remise trimestriels.

2. Tirez parti des outils numériques

Les travailleurs autonomes ont généralement une vie bien remplie. Il est donc important de simplifier au maximum la gestion de votre activité. Les outils numériques peuvent être très utiles pour de nombreux aspects tels que la facturation, la communication, la conception Web ou encore le marketing.

  • Vous pouvez simplifier, voire automatiser la facturation, les paiements et les déclarations fiscales à l’aide de logiciels de paiement et de comptabilité.

  • Les plateformes de communication peuvent vous permettre de rester en contact avec votre clientèle et avec les autres travailleurs indépendants avec lesquels vous collaborez.

  • Avec les logiciels de planification, vous simplifiez la mise à jour de votre calendrier, automatisez les rendez-vous et éliminez ainsi les échanges de courriels superflus.

  • Vous pouvez organiser les travaux impliquant différents clients et équipes au moyen de plateformes de gestion de projets, qui permettent aussi d’automatiser la gestion des tâches.

  • Les outils de gestion des médias sociaux sont utiles pour automatiser certaines tâches : publier du contenu sur tous les réseaux, interagir avec votre public et mesurer votre impact.

3. Développez votre réseau et faites-vous recommander

Le bouche-à-oreille est l’un des meilleurs moyens de mettre sur pied son activité de travailleur indépendant. Dès que vous terminez un projet ou vendez un produit à un client satisfait de votre prestation, n’hésitez pas à lui suggérer de faire circuler votre nom dans son réseau.

N’oubliez pas que si les biens et services que vous fournissez sont importants, l’attitude et l’approche que vous adoptez avec votre clientèle le sont tout autant. Le client se souviendra que vous êtes plié en quatre pour répondre à sa demande urgente, que vous lui avez proposé d’autres options en plus de ce qu’il demandait et que vous l’avez aidé à impressionner son patron, ses clients ou ses relations. Et il vous recommandera à ses contacts. Se positionner en partenaire efficace et fiable est une excellente manière de se construire une réputation et un réseau.

4. Créez-vous un fonds de précaution

L’un des aspects les plus difficiles à gérer du statut de travailleur indépendant est l’absence de garantie de revenus. Aux mois (ou années) d’abondance où vous croulez sous les demandes et générez des revenus conséquents peuvent précéder des périodes si creuses que vous vous demandez si vous n’avez pas un problème avec votre ligne téléphonique ou votre connexion Wi-Fi. L’activité du travailleur autonome est souvent faite de hauts et de bas tout au long de sa carrière.

Il est donc essentiel d’anticiper, notamment en épargnant pendant les périodes fastes durant lesquelles vous gagnez bien votre vie. Ce fonds de précaution vous évitera ainsi de paniquer au moindre ralentissement et d’avoir à emprunter pour payer vos factures. Les fluctuations font partie intégrante de la vie des travailleurs indépendants. En anticipant les baisses d’activité, vous aurez plus de facilité à profiter des périodes d’accalmie lorsqu’elles surviennent.

5. Planifiez votre retraite

Lorsque vous êtes à votre compte, vous ne pouvez pas compter sur un régime de retraite d’entreprise ou un régime d’épargne-retraite collectif. C’est à vous de prendre les choses en main et d’établir vous-même votre plan de retraite. Conseils :

  • Faites des dépôts automatiques dans des comptes d’épargne à intérêt élevé pour faire constamment fructifier votre épargne.

  • Profitez avantageusement d’un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Le CELI permet de faire fructifier votre argent à l’abri de l’impôt et de retirer des fonds si vous avez besoin de liquidités supplémentaires en période difficile. Alimenter un REER présente d’autres avantages fiscaux, puisque vos cotisations réduisent votre revenu imposable.

  • Créez un plan de retraite. Vous pouvez parfaitement placer votre épargne-retraite dans votre CELI ou votre REER, mais vos plans doivent être adaptés à votre horizon de retraite, à vos objectifs et à votre tolérance au risque. Faire appel à un conseiller professionnel permet de vous assurer que votre plan d’épargne est à la hauteur de vos attentes.

  • Soyez suffisamment assuré pour être protégé dans l’éventualité où vous seriez soudainement forcé de cesser votre activité (en cas de maladie ou de blessure, par exemple).

6. Adoptez des horaires qui vous correspondent

N’oubliez pas que vous êtes maître de votre entreprise et de vos horaires. La manière dont vous utilisez votre temps dépend intégralement de vos propres efforts et de votre énergie (contrairement aux employés, qui doivent suivre les horaires de leur employeur et de leur équipe).

Plus vous êtes organisé, plus vous serez efficace, et plus vous pourrez abattre de travail. Voici quelques conseils pour gérer efficacement votre temps :

  • Utilisez des calendriers pour faciliter la prise de rendez-vous pour les clients et prospects.

  • Prévoyez des plages horaires dédiées au développement de votre entreprise (réseautage, pauses-café virtuelles avec des collègues du secteur, formations, etc.).

  • Travaillez dans les moments de la journée où vous êtes le plus efficace. Si vous constatez que vous êtes plus productif le matin, définissez vos horaires en fonction. La fatigue s’empare de vous en milieu d’après-midi ? Prévoyez des activités qui nécessitent peu de concentration à ce moment de la journée. Et si vous êtes plutôt du genre couche-tard, adaptez aussi votre horaire en ce sens.

Plus vous êtes organisé, plus vous serez efficace, et plus vous pourrez abattre de travail. Voici quelques conseils pour gérer efficacement votre temps :

7. N’attendez PAS la fin de l’année pour vous occuper des démarches administratives

Comme nous l’avons vu plus tôt, les travailleurs autonomes ont une vie bien remplie et ont tendance à voir le volet administratif de leur statut comme une corvée. Mais repousser la paperasse jusqu’au dernier moment de l’année n’est pas une solution.  Facturation, gestion des frais, déclarations fiscales : vous verrez qu’à la longue, effectuer les tâches administratives régulièrement vous fera gagner du temps et vous aidera aussi à maîtriser votre trésorerie.

Voici un conseil supplémentaire ! Gardez vos dépenses d’entreprise et vos dépenses personnelles aussi distinctes que possible. Bien que les coûts d’entreprise et les coûts personnels puissent être liés lorsque vous êtes entrepreneur solo, bien séparer vos dépenses d’entreprise peut vous faciliter la gestion de vos déductions quand vient le temps des impôts.

8. Ne vous reposez PAS sur vos lauriers

Lorsque l’entreprise se porte bien et que les clients sont légion, il est tentant de se dire que l’on n’aura plus jamais besoin de démarcher. Mais même les clients les plus anciens et les plus fidèles ne sont pas à l’abri de coupes budgétaires, d’un changement de direction ou d’une réorganisation des priorités qui fera chuter soudainement votre charge de travail (et votre revenu). S’il est essentiel de proposer le meilleur service possible à votre clientèle actuelle, il est tout aussi important de chercher à élargir sa base de clients. Faites-vous recommander, participez à des événements de réseautage, prospectez et mettez à jour votre site Web. Vous serez ainsi en mesure de servir de nouveaux clients si la demande de votre clientèle actuelle décline. 

9. N’oubliez PAS de célébrer vos réussites

Les travailleurs autonomes ne font pas l’objet d’évaluations du rendement et ne peuvent pas compter sur leur responsable pour les féliciter pour un travail bien fait… Encore un point sur lequel vous devez prendre les devants. Vous venez de terminer un projet d’envergure, de signer un gros contrat ou d’atteindre un objectif important ? Vous pouvez être fier de vous ! Sortez prendre un café, réservez une séance de massage ou faites-vous plaisir en vous offrant quelque chose qui vous fait envie. C’est en célébrant vos réussites que vous resterez motivé et vous sentirez épanoui.

10. Ne vous privez PAS de congés

Si vous quittez un poste d’employé pour vous mettre à votre compte, les congés payés représentent l’avantage auquel il est le plus difficile de renoncer. Mais cela ne signifie pas pour autant que vous devez faire une croix sur les congés. C’est vrai : si vous prenez quelques jours de vacances, vous ne serez pas payé. Mais faire une pause présente de nombreux avantages. Il est bénéfique de laisser votre corps et votre esprit recharger les batteries, de stimuler votre créativité en changeant d’air et de prendre du recul par rapport à votre entreprise.

Si vous n’osez pas vous déconnecter complètement, imposez-vous au moins un rythme moins intense pendant vos périodes de congés : limitez la consultation des courriels à 30 minutes par jour, puis refermez votre ordinateur pour le reste de la journée !

Vous envisagez de vous lancer dans une carrière solo ? Appliquez ces quelques conseils et consultez les autres ressources destinées aux propriétaires d’entreprise, qui pourront vous guider tout au long du processus. 

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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