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Où vivrez-vous à la retraite ? Quatre éléments à considérer pour bien vivre chez soi

Par RBC Gestion de patrimoine

Publié le 13 mai 2024 • 9 min de lecture

Cet article a été initialement publié sur Gestion de patrimoine.


Le vieillissement est un sujet que nous avons tendance à éviter. D’un point de vue culturel, les familles évitent de parler de ce sujet, car elles ne veulent pas envisager – ou planifier – le moment où leurs proches prendront leur retraite ou les années ultérieures.

Selon un récent sondage mené par le National Institute on Ageing (NIA) et TELUS Santé, près de 100 % des Canadiens de 65 ans et plus affirment qu’ils feront tout ce qu’ils peuvent pour vieillir à la maison. Mais près du tiers (30 %) de ce même groupe dit ne pas se sentir préparé, surtout en cas d’urgence médicale.

Michael Nicin, directeur général du NIA, appelle cela un « éveil des Canadiens » et explique qu’il est temps de planifier et d’avoir des conversations avec sa famille en ce qui concerne le vieillissement à la maison. « Il ne fait aucun doute que les gens commencent à prendre ce sujet plus au sérieux que jamais. »

Bonnie-Jeanne MacDonald, actuaire et directrice de la sécurité financière au NIA, explique qu’« en matière de planification de la retraite, nous savons que les Canadiens veulent maintenir leur niveau de vie au moment de prendre leur retraite, et nous savons aussi qu’ils veulent vieillir de façon autonome à domicile. C’est pourquoi les Canadiens qui prennent leur retraite doivent réfléchir aux conséquences à long terme de leurs décisions financières, notamment à la façon dont ces décisions appuieront la mise en œuvre de leurs objectifs dans les prochaines décennies. »

Selon Howard Kabot, vice-président, Planification financière à RBC Gestion de patrimoine, le fait de discuter du vieillissement à domicile constitue un pas dans la bonne direction. Cependant, il faut aussi avoir un plan qui tienne compte des coûts importants comme le logement et la gestion des problèmes de santé pendant les beaux jours de la retraite à la maison.

1. Prévoyez l’imprévu

« Tout bon plan financier doit tenir compte des risques existants », dit Kabot. L’assurance peut faire partie de la solution, qu’il s’agisse de l’assurance pour les soins intensifs, l’invalidité ou de l’habitation. « [Mais une autre] facette consiste à essayer d’aider les clients à comprendre l’impact du vieillissement et ce que cela pourrait signifier en termes de mode de vie. »

Il faut prendre en considération un grand nombre de facteurs. « Le point positif, c’est qu’il suffit de savoir comment dépenser l’argent et profiter des années de retraite », explique M. Kabot. Le vieillissement à domicile implique également que les Canadiens âgés se demandent où ils désirent habiter. Avoir une résidence de vacances dans un pays chaud peut sembler attrayant. Mais quelle est l’importance de la proximité de la famille ? Et qu’en est-il de l’accès au transport en commun ou aux services de première nécessité – le genre de services difficiles d’accès si vous arrêtez de conduire. « S’il y a un problème de santé, alors évidemment la famille peut constituer une partie importante du soutien. »

Il fait référence à une expérience personnelle avec un membre de la famille qui est confronté à une maladie extrême, où les dépenses annuelles estimées étaient d’environ 170 000 $ pour des soins 24 heures sur 24. C’est une perspective dévastatrice, dit Kabot. « Et il n’y a pas énormément de ressources gouvernementales. » Il admet que c’est le pire des scénarios, mais c’est aussi celui qui illustre l’importance d’avoir un plan financier en place et des membres de la famille à proximité.

Leanne Kaufman, présidente et chef de la direction de RBC Trust Royal convient que la planification des imprévus est essentielle pour assurer la tranquillité d’esprit dans vos dernières années. « Bien que la famille puisse vous aider à gérer vos besoins en matière de soins de santé, songez à un avocat en droit de la propriété pour gérer vos besoins financiers en cas d’incapacité, » dit Kaufman.

2. Coût de propriété

Il y a également des considérations relatives à votre maison actuelle.

« La sagesse traditionnelle et éprouvée en matière de planification financière conseille aux Canadiens qui prennent leur retraite de s’assurer que leur niveau de revenu garanti (provenant du RPC, de la SV, des régimes de retraite à prestations déterminées de l’employeur et des rentes) est suffisamment élevé pour couvrir les dépenses essentielles comme le logement, la nourriture et les services publics, affirme M. MacDonald. Cela permettrait aux Canadiens de maintenir leur niveau de vie jusqu’à un âge avancé malgré les hauts et les bas du marché financier.

Il y a seulement une ou deux générations, bon nombre de Canadiens étaient propriétaires de leur maison au moment de prendre leur retraite, dit Nicin. Les temps ont changé, explique-t-il, et de moins en moins de Canadiens prennent leur retraite sans hypothèque.

« En moyenne, l’épargne personnelle médiane des Canadiens qui prennent leur retraite est d’environ 160 000 $ au total, » ajoute Nicin. Ce montant permet de couvrir les besoins de bases quand on y ajoute les programmes de soutien du gouvernement et le Régime de pensions du Canada, mais qu’en est-il du remplacement d’un toit ou des fenêtres, et des coûts inattendus associés à la propriété ?

« Si vous voulez vieillir à la maison, alors vous devez comprendre que les dépenses peuvent être lourdes », indique Kabot. Votre conseiller en services financiers peut modéliser ces dépenses dans un plan financier détaillé, mais l’essentiel est d’être préparé. Selon lui, si cela risque de réduire votre revenu de subsistance à la retraite, mieux vaut le savoir maintenant.

3. Comprendre les solutions de rechange

Nicin n’hésite pas à souligner que le fait de considérer le vieillissement à domicile comme un scénario où il n’y a que deux possibilités ne reflète pas la réalité du vieillissement. « Il existe tout un éventail de besoins, explique M. Nicin. Au Canada, les maisons de soins infirmiers constituent le modèle le plus technique des soins de longue durée, mais si on examine les modèles internationaux (les pays qui ont bien mieux abordé ce sujet), leur définition des soins de longue durée représente tout le spectre des options de logement et de soins. »

Il existe de nombreuses options au Canada, comme les collectivités de retraités axées sur les loisirs (ou le mode de vie) ou les microcollectivités et les collectivités de retraite naturelles. Ces options valent la peine d’être explorées lorsque les enfants ont quitté le nid familial et que vous envisagez de déménager dans un logement plus petit. En plus de la compagnie que procure la vie à proximité de ses pairs dans l’une de ces communautés, les coûts de l’association des propriétaires peuvent parfois inclure des éléments comme l’entretien extérieur, explique M. Nicin. « Ce sont des choses dont vous n’avez pas à vous soucier ».

4. Amorcer la conversation avec ses proches

Selon M. Nicin, vieillir à la maison ne signifie pas forcément qu’il n’y a qu’une seule façon de vieillir. Il existe des options pour toutes ces considérations. « Je pense que pour beaucoup de gens, l’aspect important est vraiment d’amener l’agence à dire “Je suis en contrôle de ma vie’’ je suis en contrôle de ma vie, dit Nicin. Et les maisons de soins infirmiers et de soins de longue durée sont des composantes absolument nécessaires de ce spectre. »

Selon lui, cela fait partie du voyage du vieillissement. C’est une progression. « La plupart des gens ne passent pas directement de leur domicile à un foyer de soins de longue durée », explique dit Nicin. « Mais je pense que les personnes les mieux placées pour le faire sont celles qui prennent progressivement les mesures nécessaires pour s’assurer que chaque étape de leur vie est gérée en fonction de leur lieu de résidence. »

« Nous avons été témoins des effets d’une mauvaise planification, ajoute Kaufman. Bien que le revenu soit un facteur clé pour répondre à vos besoins de votre vivant, la mise en place d’une planification de base soutenue par la désignation de procurations et la rédaction d’un testament assureront votre protection et celle de vos proches. »

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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