Publié le 24 janvier 2024 • 6 min de lecture
Le partage à outrance de vos données personnelles peut entraîner des situations agaçantes (pensez aux appels et aux courriels non sollicités), voire dévastatrices (pensez à l’usurpation d’identité). Restreindre le nombre de personnes et d’entreprises qui peuvent accéder à vos données aide à vous protéger contre les responsables-marketing intrusifs, les fraudeurs et les autres cybercriminels.
Voici cinq catégories de personnes avec lesquelles vous ne devriez pas partager vos données.
1. Toute personne qui vous appelle sans s’annoncer ou que vous ne connaissez pas
De plus en plus de personnes acheminent les appels qui proviennent de numéros inconnus ou privés dans leur boîte vocale, mais beaucoup d’entre nous se retrouvent encore, de temps en temps, à répondre à un appel qui provient d’un inconnu. Qu’il s’agisse d’une entreprise qui vend des services de nettoyage, d’un organisme de bienfaisance qui demande un don ou d’un soi-disant membre de la famille qui a besoin d’argent, il est préférable d’éviter de communiquer vos renseignements personnels et financiers. En fait, si quelqu’un appelle pour vous demander de l’argent, il est conseillé de raccrocher tout simplement.
Conseil : Si les services offerts ou la cause présentée vous intéressent, faites vos propres recherches et appelez directement l’organisme ou l’entreprise à son numéro officiel. De plus, si un membre de votre famille vous appelle pour demander de l’argent, suivez ces conseils pour éviter de tomber dans le panneau d’une usurpation d’identité (une personne se faisant passer pour l’un de vos petits-enfants, par exemple).
2. Toute personne qui envoie un texto ou un courriel demandant vos renseignements
Les fraudes par courriel et par texto (aussi appelées hameçonnage et hameçonnage par texto) sont des escroqueries très répandues dans le monde entier. Chaque année, des dizaines de millions de dollars sont volés lors d’attaques d’hameçonnage et d’hameçonnage par texto ! Même si les textos et les courriels peuvent sembler provenir d’entreprises légitimes et demander de l’argent pour une raison logique en apparence, les organismes réputés ne vous demanderont jamais de fournir des renseignements sensibles (comme vos justificatifs d’ouverture de session, vos mots de passe ou des renseignements sur vos paiements) ni de cliquer sur un lien dans leur message. Jetez un coup d’œil aux escroqueries par texto les plus populaires pour comprendre les tactiques couramment utilisées par les fraudeurs, ainsi que ces conseils pour vous protéger contre l’hameçonnage.
3. Votre réseau sur les médias sociaux
Bien que les médias sociaux puissent offrir une excellente plateforme pour communiquer avec les gens et rester à l’affût des tendances, de l’actualité et des événements, ce ne sont pas des endroits appropriés pour divulguer vos renseignements personnels. S’il est évident qu’on ne doit pas communiquer notre numéro de permis de conduire, de carte de crédit ou de passeport, de nombreuses personnes ne réalisent pas que la communication d’autres renseignements peut s’avérer tout aussi dangereuse.
Par exemple, si l’on vous demande de participer à un défi ou de communiquer certains renseignements tels que le nom de jeune fille de votre mère, l’endroit où vous avez obtenu votre diplôme, le nom de votre premier animal de compagnie ou la rue où vous avez grandi, refusez catégoriquement. Ce sont des questions d’identification personnelle courantes que les pirates informatiques pourraient utiliser pour accéder à d’autres comptes, y compris à vos comptes financiers. Si votre adresse courriel figure également dans vos profils de médias sociaux, vous leur faciliterez encore plus la tâche. Il est préférable de limiter la quantité de renseignements que vous publiez dès le départ et de ne pas répondre aux demandes de renseignements personnels en apparence anodines.
4. Les employés des magasins
Lorsqu’ils font un achat dans un magasin, les acheteurs sont souvent invités à fournir leur adresse courriel, leur numéro de téléphone, leur code postal ou toute combinaison de ces renseignements lorsqu’ils passent à la caisse. En réalité, les détaillants n’ont pas besoin de ces renseignements pour finaliser la vente. Ils veulent simplement recueillir un maximum de renseignements pour vous envoyer des offres. Même si les économies peuvent sembler intéressantes, le fait de communiquer vos renseignements personnels à un trop grand nombre de magasins risque d’encombrer votre boîte de réception. De plus, vos renseignements pourraient tomber entre de mauvaises mains si l’un des détaillants était victime d’un vol de données.
La prochaine fois qu’on vous posera la question, refusez poliment et dites au caissier que vous préférez ne donner aucun renseignement personnel.
5. Les développeurs d’applications
Bien que les applications et les logiciels gratuits puissent sembler être un excellent moyen d’accéder à des outils et à des jeux sur votre téléphone, votre tablette ou votre ordinateur, il est très rare que ces applications soient offertes de façon totalement désintéressée. Même si elles sont présentées comme étant « gratuites », vous finissez en fait par payer avec vos renseignements personnels.
Selon une étude réalisée en 2022 par la société Incogni spécialisée dans la suppression de données, de nombreuses applications partagent des renseignements très sensibles tels que l’historique approximatif de votre emplacement, votre adresse courriel, votre nom, votre adresse personnelle, vos photos et même les messages que vous pourriez saisir dans ces applications. Ces renseignements pourraient ensuite être communiqués à des tiers, notamment à des responsables-marketing ou à des courtiers en données qui vendront vos renseignements personnels au plus offrant.
N’oubliez pas que vos renseignements personnels sont avant tout… personnels. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez contrôler dans une large mesure les personnes qui y ont accès. En décidant de ne pas communiquer vos données aux personnes et aux entreprises qui n’en ont pas besoin, vous prenez des mesures importantes pour vous protéger.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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