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Comment réduire les dépenses impulsives

Par RBC

Publié le 25 août 2023 • 6 min de lecture

Les achats impulsifs sont assez courants – on achète pour soulager le stress après une mauvaise journée, se faire plaisir après une longue semaine, ou parce qu’on ne pouvait laisser passer une aubaine.

Pendant la pandémie, les Canadiens ont eu envie de faire davantage d’achats en ligne et de soutenir les entreprises locales, ce qui a stimulé certaines émotions et donné envie de cliquer, de glisser, de taper et d’acheter. Des études montrent que le fait de dépenser de l’argent peut déclencher une poussée de dopamine, l’hormone du bonheur ; il n’est donc pas étonnant que les gens dépensent de l’argent pour se sentir mieux.

Mais si les achats impulsifs sont très courants, les dépenses émotives incontrôlées – même si l’on en connaît les conséquences potentielles – peuvent avoir de graves répercussions sur vos finances.

Voici quelques raisons pour lesquelles les gens achètent de manière impulsive et ce que vous pouvez faire pour mieux contrôler ce type de dépenses.

Qu’est-ce qu’une dépense impulsive ?

Une dépense est considérée comme impulsive lorsque le consommateur effectue un achat spontané et émotif qu’il n’a pas planifié, ni budgétisé, ni mûrement réfléchi. Les impulsions peuvent être difficiles à réfréner et sont souvent le résultat d’émotions telles que la joie ou la colère et d’autres facteurs psychologiques.

Bien que tous les achats non planifiés ne soient pas nécessairement impulsifs, des recherches montrent également que la pandémie de COVID-19 a augmenté les achats impulsifs chez de nombreux consommateurs, car cela peut leur donner un sentiment de contrôle devant une situation sur laquelle ils n’ont pas l’impression d’avoir d’emprise.

Pourquoi les gens dépensent-ils de manière impulsive ?

Une étude sur la psychologie comportementale des achats impulsifs suggère que les habitudes d’achat sont influencées par des éléments tels que :

  • les traits de personnalité

  • les croyances et les attitudes en matière d’achat

  • les valeurs culturelles

  • les facteurs démographiques

Ces influences internes se combinent à des facteurs externes, comme la manière dont un magasin présente un article pour favoriser les achats impulsifs. Entrent dans ces combinaisons :

  • la gratification immédiate. Les achats en magasin et en ligne procurent une poussée de dopamine qui rend les consommateurs heureux.

  • la promotion des produits. Les détaillants agissent de façon très délibérée et stratégique dans la manière dont ils présentent et font la promotion des produits – comme les vitrines, les allées des caisses et les boutiques en ligne qui suggèrent des articles susceptibles de vous plaire.

  • la nouveauté et le plaisir de magasiner. Les consommateurs sont souvent enclins à acheter quelque chose pour le simple plaisir et la nouveauté – qu’il s’agisse d’une paire de chaussettes fantaisiste, d’une épinglette amusante ou d’une nouvelle saveur de leur collation préférée.

  • le sentiment de faire une bonne affaire. Les consommateurs sont plus susceptibles d’acheter des produits à prix réduit parce que cela leur donne l’impression de faire une bonne affaire.

  • la pression des pairs ou la peur de manquer quelque chose. L’acronyme FOMO (fear of missing out, soit la peur de manquer un événement) est utilisé pour décrire le stress et l’anxiété que ressentent les gens lorsqu’ils pensent que les autres s’amusent davantage, vivent une vie plus agréable ou achètent quelque chose qu’ils ne peuvent pas avoir.

Comment contrôler les dépenses impulsives

Il peut être difficile de surmonter l’envie de faire un achat impulsif. Heureusement, vous pouvez prendre des mesures pour préserver votre budget et garder le contrôle de vos habitudes de consommation.

  • Faites une liste et respectez-la. Le fait de voir les achats que vous avez planifiés peut vous aider à garder le cap, de sorte que vous serez moins tenté d’acheter des choses dont vous n’avez pas vraiment besoin ou envie.

  • Fixez des limites. Le fait de définir à l’avance la somme que vous avez l’intention de dépenser peut vous aider à demeurer raisonnable quand vous faites vos achats. Pour certains, cela peut sembler nouveau, mais les bonnes vieilles coupures et pièces de monnaie peuvent être un moyen de freiner les dépenses impulsives.

  • Limitez les médias sociaux. En raison des publicités ciblées, des achats dans les applications et des promotions d’influenceurs, il est plus facile que jamais de faire des achats impulsifs sur les médias sociaux. Limitez le temps que vous passez devant l’écran et filtrez votre fil d’actualité afin d’éviter de suivre des personnes qui déclenchent ces pulsions d’achat.

  • Prenez un temps de recul. En vous éloignant de la tentation d’un achat impulsif, vous permettez à la partie réfléchie de votre cerveau de prendre le dessus. Vous pourrez ensuite décider si vous avez encore besoin ou envie de cet article.

  • Établissez un budget qui tient compte de l’épargne. Des objectifs d’épargne (pour la retraite, les études, les vacances, etc.) peuvent faciliter l’établissement d’un budget et la gestion de votre argent, car ils vous donnent une raison de travailler et de vous réjouir.

  • Repérez les éléments déclencheurs. Par exemple, ne commencez pas à magasiner si vous êtes fatigué, déprimé ou agité. Cerner les facteurs qui déclenchent vos achats impulsifs peut vous aider à déterminer si vous avez réellement besoin de faire cet achat ou si vous vous sentez simplement dans un certain état d’esprit.

  • Faites vos courses avec quelqu’un. Un ami ou un membre de la famille en qui vous avez confiance peut vous aider à vous en tenir à votre liste et à respecter votre budget.

Rappelez-vous : il arrive que l’on fasse des achats impulsifs ; nul besoin de vous culpabiliser de chaque achat. Mais une séance de magasinage thérapeutique raisonnable devrait vous permettre de faire des achats sans que vous augmentiez votre dette ou dépassiez votre budget.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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Sujets:

Établissement d’un budget